Bekseju Village – Paris (75013)

Une adresse solide, les plats à la carte sont un peu onéreux, mais il y a une vraie authenticité dans la cuisine. Ce soir-là, la serveuse était top mais l’accueil à l’entrée trop distant.

Le Figaroscope a fait un dossier spécial sur les restos coréens de Paris. Il y avait le Bekseju Village, qui m’a aussi été conseillé par Sophie Brissaud. Par ailleurs, le 5^ème m’a donné une des meilleures adresses coréennes donc je suis plutôt bienveillant. En sortant de la Concrete le dimanche à 20h, je veux dîner. Tiens le Bekseju qui est juste à côté, est-il ouvert le dimanche soir ? Oui.

C’est plutôt classe. De dehors ça ressemble à un chinois en gros mais l’intérieur est réussi. On trouve vite sa place, ça a l’air confortable, et la table et le couvert sont jolis.

J’essaie d’appeler, personne ne répond. J’y vais. Il n’y a pas grand monde. J’explique au jeune homme qui est à l’accueil que j’ai essayé d’appeler sans succès. Il ne me répond pas grand chose. On m’indique une place qui me plaît bien, ça me plaît. En plus, il y a une prise de courant pour mon téléphone.

Une jeune serveuse s’occupe de moi, elle s’avérera sympathique et sincère. Je lui parle du téléphone, elle  m’explique que c’est le patron qui reçoit directement les appels chez lui, ils n’ont pas la main au resto, je suis un peu étonné. Elle me raconte que le lieu a été monté par une grande marque d’alcool fermenté, Bekseju… d’où le nom, ben oui.

J’explique à la serveuse que j’ai quelques connaissances en cuisine coréenne, et que j’ai envie de goûter ici quelquechose d’original. Le problème c’est que cette cuisine se prête plus au partage de plats entre amis qu’à un dîner en solo. Elle me confie que son plat coup de cœur ce sont les pieds de cochon. Les coréens les mangent avec les petits os, elle me conseille de prendre sans. Je prends avec. Elle part en cuisine puis revient car le chef a peur que je ne supporte pas le côté épicé du plat. « Allez-y, on verra bien », dis-je.

Le plat arrive, c’est pas sexy, enfin c’est un plat rempli de pieds de porcs et il n’y a rien d’autre quoi. J’attaque, ça m’arrache la gueule comme jamais. Même les bouillons du Sichuan passent pour de la Vache qui Rit. Je crains immédiatement pour mon slip mais je continue ma montée de l’Everest. Comme c’est gras et bien caramélisé, le pimenté est incrusté et se glisse dans le sucre.

Je prends un granité de fruits au dessert, très frais et parfait après un tel attentat, consenti j’admets. 5 euros c’est un prix très cool.

Pieds de porc pimentés : 16, riz nature : 2, bière Max : 4, Salade Fruits : 5, total = 27 euros

Au final, une adresse avec une carte solide. La jeune femme était parfaite, mais je ne mettrais pas ma main à couper que le service soit d’égale qualité avec n’importe quel autre serveur. Je ne suis pas non plus convaincu que l’adresse va reste ici des années, mais je peux me tromper. En tout cas, c’est une excellente opportunité de goûter une cuisine coréenne authentique, qui sorte des simple bibimbap, et qui ne soit pas pour autant un truc bobo concept.