La Passerelle – Issy les Moulineaux (92040)


05.08.16 - Guillaume - 716lavie
La Passerelle
172 Quai de Stalingrad
92130 Issy-les-Moulineaux
01 46 48 80 81
Fermé dimanche et lundi
Tramway : Jacques-Henri Lartigue (T2)
http://www.lapasserelle-issy.com/pdf/La-Passerelle-Carte-des-vin.pdf
- Le résumé -

La Passerelle est un restaurant chic et bon ouvert en 2014 sur les bords de Seine d’Issy les Moulineaux. Le cadre est beau et on le paye aussi (40 euros le menu déjeuner). Malgré cela, l’atmosphère est détendue et, comme le dit le chef : “je n’appelle pas ça une terrasse mais un balcon, je vois le tout comme un appartement plus que comme un restaurant, je veux qu’on se sente comme à la maison”.

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- La petite histoire -

J’ai été invité à la Passerelle dans le cadre d’un déjeuner presse.

- Lieu -

Ah c’est sûr qu’en arrivant depuis Paris en scooter, la vue est bucolique. Nous avions une table en terrasse, c’était calme ce jour-là, on était au poil. Il y a plutôt de l’espace entre les tables. On se sent loin de Paris, au calme, c’est parfait. Juste un petit détail : en contrebas dans la Seine, il y a une nasse d’ordures juste à côté du bateau voisin. Ce n’est évidemment pas celle du resto, et j’en ai parlé à la soeur du chef, responsable de la communication, mais la responsabilité du nettoyage de ces déchets n’est pas claire, c’est dommage car, pour le prix, on aimerait éviter ce genre de désagrément.

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- L'équipe -

Ce restaurant est une entière création. Mickaël Meziane est un jeune chef qui a officié entre autres chez Robuchon (une expérience qui l’a marqué au fer rouge dit-il, sa cuisine s’en ressent) et Senderens, au Bristol et au Prince de Galles. Son papa tient à Issy les Moulineaux l’Harissa, un restaurant de cuisine maghrébine. Le hasard des rencontres a fait que lui et son père tombent par deux biais différents sur la même personne, à savoir un adjoint au maire qui souhaitait récupérer cet immeuble des bords de Seine pour en faire un restaurant au rez-de-chaussée et des appartements aux étages supérieurs. Voilà notre Mickaël promu chef et patron d’un restaurant à 25 ans. S’il avait pu, il aurait continué de se former quelques années de plus, mais on ne refuse pas une occasion pareille. Si le ticket moyen n’est pas le même que dans le resto de son père, il a voulu garder cette atmosphère conviviale qu’il a vue depuis toujours dans le restaurant familial.

Jeune et dynamique, l’équipe en salle est aux petits soins. Certains, plus expérimentés, encadrent les apprentis.

- Le repas -

Voilà la carte.

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En amuse bouche, nous avons droit à un velouté de butternut, je me souviens de mémoire. Je le fais aussi à la maison et j’étais surpris du goût de celui-ci, comme quand on est habitué à cuisiner quelque chose d’une certaine façon, mais c’était bon.6

J’ai pris l’entrée royale : tourteaux, asperges blanches, écume de cresson et son caviar osciètre

Déjà c’est magnifique, il faut dire ce qui est : les couleurs, la finesse des coupes, l’équilibre de la structure. A manger c’est un peu moins évident, mais ça n’enlève rien au goût. C’est délicieux. Il faut néanmoins quelques bouchées avant que le palais n’identifie clairement le goût du tourteau, car les bouchées sont petites et riches en saveurs différentes. Une fois que le palais s’est calé, on profite alors clairement du tourteau et du homard.

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La royale de rave à la queue de boeuf confite et au carpaccio de parmesan fut un enchantement pour l’amie coréenne qui m’accompagnait. On mange la queue de boeuf dans différents pays d’Asie (Corée, Chine, Indonésie) et, en Corée, c’est un plat originellement de la cour royale, le kori gomtang. La blogueuse Létitia de Piment Oiseau (qui a d’ailleurs fait une sélection pour 716 de ses bonnes tables à Caendécrit la recette ici et raconte très bien comment son amie coréenne lui en servait au petit déjeuner en Corée, accompagnée de kimchi. Du coup, mon amie a adoré cette entrée, pas déstabilisée le moins du monde. Il faut dire que la texture de la royale est impressionnante et la queue de boeuf est parfaite, je l’ai goûtée aussi. On reconnaît là une patte Robuchon dans la précision et la simplicité.
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Un Valençay pour accompagner ce début de repas.

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Vient mon plat : barbue cuite à plat, coquillages, asperges, aïoli et quinoa. La barbue a été remplacée par du turbot car le chef n’en trouvait pas. C’est le chef qui me l’a dit, alors que le serveur a annoncé une barbue, je pense qu’à l’annonce des plats du jour, cela aurait dû être précisé. Le poisson est cuit à la perfection, les coques, l’aïoli, le quinoa, top! et le dressage est très bien vu dans le sens où il permet une dégustation intéressante, ce n’est pas juste un effet visuel.13

Volaille jaune de Chalans aux morilles, gnocchi à la crème

Petite déception du côté de mon amie, car c’est un plat qui sied mieux au mauvais temps qu’à ce déjeuner caniculaire en terrasse. Par ailleurs, il m’a semblé que, comparé aux autres plats que nous avons eus, il manque une couleur, un ingrédient. La volaille est bien sûr très bonne et donc consistante comme une bonne volaille :), les gnocchi à la pomme de terre viennent aussi souligner le côté terre, mais du coup c’est consistant. Le chef me l’a d’ailleurs dit : “on a joué le côté plat de campagne à fond”, mais il était ouvert à notre remarque. De toutes façons la carte change tous les trois mois.

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Pour le poisson, un Macon-Prissé16

12 euros l’assiette de fromages ce n’est pas très cher pour le coup: le Saint Nectaire , le Brie et le Bleu sont tous bien affinés, un point fort pour cette assiette qui a quelque chose à dire. J’ai trop souvent vu des assiettes de fromages être les parents pauvres d’un repas gastronomique.17

Oh my god, c’est beau, y a pas à dire, c’est un délice. Signalons que c’était le dessert du jour du menu.
IMG_7949Du coup je l’ai refaite chez moi cet été 🙂

716lavie_Dessert fraises framboises

Tuile citron, mousse mascarpone à la ville, fruits rouges et sorbet fraise basilic

Quelque chose à dire? Non, c’est aussi bon que beau!

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- Le bilan -

Nous avons excellemment  bien mangé, c’est fin, précis, coloré, juste. Je suis sorti sans me sentir lourd et la digestion s’est très bien passée. Bien que l’atmosphère soit maison, ce restaurant s’adresse tout de même à ceux qui peuvent se le permettre, un menu au déjeuner en dessous de 40 euros serait bienvenu. Néanmoins c’est une excellente table avec un service pro mais pas guindé, une adresse que je recommande avec plaisir à quiconque veut un déjeuner solide dans l’ouest parisien. Le fait que l’équipe soit jeune et souriante donne encore plus envie de pousser l’adresse.

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