Dishny – Paris (75010)

Une adresse solide du quartier indien, dieu sait si on peut parfois se demander où manger dans le coin.

Plusieurs personnes m’en ont parlé, une infirmière tamoule rencontrée lors d’un séjour hospitalier, Raphaelle Gras, guide du Paris indien qui m’avait dit que Dishny pouvait être bien comme complètement à côté, sans qu’on sache jamais à quoi s’attendre et Jokeen, le chef tamoule du Vin au Vert.

Il faut bien reconnaître que ce jour-là, non seulement il faisait beau, mais en plus depuis que le trafic automobile a baissé dans Paris, on peut prendre plaisir à manger en terrasse rue du Faubourg Poissonnière, ce qui était inenvisageable il y a encore quelques années. Il est précisé sur le store que le resto existe depuis 1990, on devine qu’ils se sont bien développés. Ils ont aussi le PMU, c’est drôle d’ailleurs, les deux sont dans le même lieu mais il y a deux terrasses séparées.

L’équipe est taquine, pro, efficace mais aussi espiègle, j’aime ça. Quand je dis au monsieur que 5€ la Kingfisher, c’est un peu cher, il me répond “oui mais elle vient d’Inde”. “Ok lui dis-je mais on pourrait la faire à 4,5, vous gagneriez quand même de l’argent, non?”.”Ah mais on ne négocie pas les prix ici”, “Non je ne voulais pas négocier pour cette fois mais dire qu’en général, 4,5 serait un prix plus sympa, bon c’est combien le cheese naan?”, “4€ avec de la bonne Vache Qui Rit française” me répond-il, j’aime ça 🙂

L’infirmière m’avait conseillé : “Butter chicken avec cheese nan, chicken tikka masala”, j’en avais déjà parlé à Jokeen qui avait validé et j’ai donc commandé ça mais à la place du cheese naan que je trouve trop lourd en France, à cause de la Vache Qui Rit justement, j’ai pris un garlic naan qui s’est avéré délicieux. Le serveur avait auparavant approuvé lui aussi nos choix, quand il m’avait demandé “que du poulet?”, j’avais dit “oui c’est ce qu’on m’a conseillé, mais on peut très bien prendre un plat de poulet et un autre de boeuf ou agneau”, “C’est très bon ce que vous avez pris” m’a-t-il répondu et j’ai senti que c’était sincère. Raphaelle Gras, elle, prend le Thali végétarien qui peut être très bon ou décevant selon elle. Comme elle m’a dit dit, parfois c’est parfait et d’autres, les plats sont fades, on se demande même dans ce cas si le chef n’a pas fait l’impasse sur des épices.

La petite Kingfisher est donc à 5 mais la grande à 9 alors allons-y pour la grande. Lassi mangue bien épais, avec de la matière donc et un bon goût donc très bien.

Le masala est impeccable, on a le bon goût de tomates et d’épices là où souvent à Paris le masala est tout simple, on distingue mal les ingrédients qui le composent. Très bon et le poulet lui-même a de la mâche, il est consistant, 13,5€.

Un peu déçu en revanche par le butter chicken, nous avons trouvé que cela manquait de relief, il y avait aussi moins de poulet nous a-t-il semblé mais c’est secondaire, c’est surtout que le goût était un poil fade là, ce qui corrobore ce qu’évoquait Raphaelle Gras 13,5€

Garlic naan impeccable, riche en ail et croustillant sans être sec.

Comme j’avais dit à un autre serveur sympa avec qui j’avais sympathisé que le masala était dingue mais le butter chicken un peu moins, il nous a apporté alors que nous ne nous y attendions pas du tout, ces deux desserts à base de mangue fraîche et fruits.

Festin en terrasse pour 43,5€. Je suis fidèle à Corner depuis toujours, Dishny permet de se poser en terrasse mais il y a le risque de tomber sur un jour ou un plat à côté.