O’Soleil – Paris (75013)

Un couscous sans chichis et solide dans un coin où il n’y a pas grand chose de dingue selon moi, à part La Paillote d’Asie juste derrière.

C’est un plan que je dois à ma collègue Anaïs Lerma de Parisianavores. Nous avons été tous deux interviewés dans le cadre d’un article d’Enlarge Your Paris à propos des plans à moins de 10€ et Anaïs conseillait ce O’Soleil dont j’ignorais tout. Elle pensait que je connaissais mais non. Ni une, ni deux, en sortant de la superbe expo sur l’Apocalypse à la BNF nous voilà rendus à O’Soleil.

J’ai appelé le resto en sortant de l’expo pour voir s’ils servaient encore car il était 14h10, la dame a demandé au monsieur qui m’a pris en ligne, il m’a dit qu’ils fermaient à 15h mais qu’on était donc bienvenus puisqu’on serait là 14h20.

Le lieu ne paie pas de mine depuis la rue et pourtant à l’intérieur, c’est un vrai troquet resto agréable et propre.

Monsieur et sa femme en cuisine tiennent le lieu. Monsieur nous a expliqué qu’il était né dans un resto Belleville, enfin “on disait Belleville mais on était plutôt vers l’hôpital Saint-Louis, il y avait une dizaine de familles algériennes dont nous”. Sa famille a ensuite aussi tenu en parallèle un bistrot vers le square Montholon. Quand il s’est marié, il a dit “plus jamais de restaurant” et dit-il en souriant “me voilà dans un restaurant avec ma femme”.

Le ton est gouailleur sans être intrusif, ils connaissent leur clientèle de quartier, ici c’est un lieu de vie où on se rencontre qui pour manger, qui pour boire un café, etc…

Le menu couscous est clair et net mais on peut aussi manger une viande avec des frites et une salade.

Nous sommes partis sur un coucous royal (merguez, kefta, boeuf, poulet) à 20€ et un selle d’agneau à 16€ histoire d’avoir toutes les viandes.

Avant ça, j’ai eu très envie d’un diabolo, j’ai donc demandé un diabolo menthe. C’était drôle parce que j’adore le diabolo et quand on aime ça, on aime qu’il soit bien fait (comme un jus de tomates), le monsieur a réagi immédiatement : “Ah je viens de faire les courses et je me suis dit, je ne peux pas ne pas avoir de quoi faire un vrai diabolo”, c’était vrai et il avait donc acheté les sirops et la bonne limonade qui va avec. Nous avons donc pris diabolo menthe et grenadine avec une Limonade Lorina magnifique, c’était le meilleur diabolo que j’ai bu depuis longtemps et nous avons rigolé avec le patron sur le fait que les diabolos côte à côte avaient les couleurs du drapeau de l’Algérie.

Semoule fine

Bouillon avec du goût

J’ai aimé le fait qu’on attende un peu et qu’on entende bien la viande prendre le temps d’être grillée, toutes les viandes étaient bonnes, très agréablement surpris de la qualité du poulet qui est souvent le parent pauvre de nombre de couscous. Les kefta, les merguez et la brochette étaient délicieuses, avec du goût, bien grillées, sans être trop grasses. Le couscous vaut largement ses 20€.

Le samedi c’est selle d’agneau m’a dit le patron, je l’ai trouvée bien bonne mais un peu juste en quantité selon moi (17€).

On peut choisir un dessert, je n’en ai pas pris mais la personne qui était avec moi oui et elle a apprécié leur fraîcheur. Nous avons aussi pris 2 thés à la menthe servis sans sucre (je remarque qu’à Barbès aussi dans les spots que j’aime comme les Délices d’Ava, on le sert sans sucre).

Ils ont très gentiment accepté de nous mettre le reste de semoule et de légumes dans un plat à emporter et la dame nous a en plus dit qu’elle avait rajouté semoule et légumes, adorable. Nous avons racheté des merguez chez notre boucher et honoré comme il se doit ce reste de couscous.

Très bon plan, tout bien. J’ai apprécié que ce soit très sérieux, dans l’assiette et le service. Avec l’expérience, j’ai envie de dire que rien qu’en voyant les 3 rouleaux de papier toilette et le sèche mains qui marche dans les toilettes ainsi que le coup du diabolo, je savais que ça allait être nickel.