Le Nord Mayenne – Asnières (92600)
12.01.23 - Guillaume - 716lavie
92600 Asnières-sur-Seine
Ouvert le midi du lundi au vendredi de 11h30 à 16h
Métro : Gabriel Péri (13)
Bus : Marché de Gennevilliers (175, 177), Gabriel Péri - Métro (54, 175, 177, 235, 340, 577)
https://www.nord-mayenne.fr/
Un resto comme on n’en fait plus, mais comme il existe encore. Je reste impressionné par le fait que je suis passé à côté pendant tout ce temps. Merci encore au lecteur qui m’a soufflé l’adresse, c’est le genre d’adresses que j’aime et où j’ai plaisir à retourner car 1) y a plein de plats qu’on ne voit pas ailleurs 2) les prix sont faits de telle sorte que vous avez envie de vous lâcher sans trop regarder à la dépense, même si au final j’ai payé quasi 40 euros pour un déjeuner.
C’est un lecteur qui me l’a conseillé sur Instagram et je l’en remercie grandement.
Pour être dans son jus, c’est dans son jus, mais j’adore ça. C’est immense, on dirait une discothèque de province avec 4 salles.
J’aime aimé aussi la clientèle variée : un homme et une femme, amis, qui discutaient derrière nous, un groupe d’hommes qui faisait un déjeuner de boulot et puis plein d’autres tables diversement occupées dans les autres salles.
Il y a des panneaux d’isolation phonique qui sont très efficaces et vu le monde et la taille de la salle, tant mieux.
Le frigidaire authentique.
Le patron originaire du nord de la Mayenne m’a dit être là depuis 42 ans, on est en janvier 2023, son arrivée date donc de 1980. Il y avait le patron, son chef et une serveuse, du moins dans les gens qu’on apercevait. J’ai pu réserver sans soucis à 11h30 pour 13h le jour même. Le patron et la serveuse étaient sympas, assez speed parce qu’il y a du monde. En revanche, on a dû demander 3 fois de l’eau, deux fois du vin et deux fois du pain, mais tout est finalement arrivé.
Une anecdote qui m’a amusé et interloqué à la fois : je vais aux toilettes, bon déjà il faut prendre un GPS et une balise Argos, on accède après un dédale de pièces à une porte qui ressemble à une porte vitrée de banque, donnant sur un couloir sans lumière. Je n’osais pas la pousser, je suis revenu dans la dernière salle demander à des clients si c’était bien là, ce à quoi ils ont répondu par l’affirmative et m’ont dit de ne pas hésiter à pousser la dite porte. Je me suis retrouvé dans ce couloir noir (je n’ai pas trouvé la lumière) et finalement dans les toilettes, faut pas avoir peur, j’imagine qu’une fois qu’on connaît, ça passe mieux. Une fois là-bas, pas de papier pour se sécher les mains et le sèche-mains ne marchait pas. Je reviens avec les mains mouillées et demande à la serveuse si je peux prendre quelque chose pour me les sécher (je pensais à une serviette en papier sur une table), là-dessus, la serveuse soulève son tablier et me fait signe de me sécher les mains à l’intérieur en me disant qu’elle s’en moquait. Oui enfin sauf que moi, j’aurais bien aimé autre chose 😉 mais bon, cela a aussi fait partie du charme de l’endroit. Le patron, au moment de m’encaisser, s’est spontanément excuser du fait qu’il n’y avait rien pour se sécher dans les toilettes ce midi-là.
Cette carte est magique.
Les spécialités se baladent entre plusieurs régions : la Mayenne, le Nord, la Picardie, le Gâtinais. Et oui, on me l’a fait remarquer, Maroilles prend un s. Quel bonheur de voir ça à une carte : du pavé aux Maroilles, à Paris, alors que depuis l’arrêt du resto Graindorge, je ne sais plus où trouver une cuisine du nord digne de ce nom. Et puis langue de boeuf sauce piquante, espadon au beurre d’anchois, ça change!
La formule Chti Mi donne envie.
Entrées
Poireaux vinaigrette (6,50 euros)
Fond d’artichaut à l’oeuf poché (6,80 euros)
Franchement c’est coloré, croquant, je ne sais pas comment ils ont fait pour avoir de beaux haricots verts comme ça à cette saison, mais on voit qu’il y a du soin, de la fraîcheur. Si on devait émettre une réserve pour les 2 entrées, pourquoi mettre des tomates alors que ce n’est pas de saison? Sans doute une habitude dont il est dur pour le chef de se passer, mais je pense qu’aujourd’hui une large clientèle préfère s’en passer en hiver.
Plats
Cuisse de lapin picarde (16)
La cuisse était belle, bien musclée, servie avec un gratin de coquillettes au fromage, la personne qui l’a prise a beaucoup aimé.
Espadon beurre d’anchois (17)
Ma foi, il n’était pas mal du tout, je n’ai pas beaucoup senti le beurre d’anchois, mais l’espadon qui est souvent sec, était ici très bien. Par ailleurs, même si ce ne sera pas mon plat le plus marquant de l’année en goût, j’ai beaucoup aimé car rien dans l’assiette ne fait pâle figure, tout est frais et gourmand, l’ancienne école de la brasserie le midi, j’aime trop ça. Et plus on va en Italie, plus on recherche ça en France, cette cuisine qui n’est ni gastronomique, ni hype, mais qui est traditionnelle et bon marché, si bien qu’on la mange de bon coeur, avec une certaine insouciance.
Avec ça j’ai pris deux verres d’un Petit Chablis, très bien, mais comme il n’y a pas de prix à la carte, je ne sais pas bien combien j’ai payé.
Dessert
Baba au rhum (7)
L’ami qui était avec moi et connaissait la Mayenne m’a expliqué que c’était la recette du baba typique de la région, on le prépare avec un moule à savarin. Le patron nous a dit que c’était la recette de son arrière grand-mère.
J’en ai eu pour 38,50 car il n’y a pas de menu donc entrée à 6,80, plat à 17, dessert à 7, ça fait 30,80, il reste 8 euros pour 2 verres et un café, c’est super raisonnable. Moi j’attends d’y retourner et s’il n’y avait pas ce frein d’emploi du temps par rapport à l’ouverture seulement au déjeuner en semaine, j’y organiserai illico une grosse tablée de potes.
Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à laisser un commentaire et à vous abonner pour recevoir par e-mail les prochaines trouvailles de 716lavie. Vous pouvez également suivre 716lavie sur Facebook et Instagram .
Vous aimez 716lavie ? Vous pouvez m’encourager et me soutenir financièrement sur Tipeee :