Maison Bogard – Le Vésinet (78110)

Maison Bogard est un restaurant bistronomique intéressant situé à proximité de la gare RER du Vésinet-Centre. On apprécie de découvrir une option bistronomique créative avec cette double influence Ottolenghi/cuisine asiatique (pour le dire vite) jusqu’ici absente des environs. De par la structure de la carte, l’addition est un peu élevée le midi car il n’y a malheureusement pas de menu déjeuner.

Le lieu est super intéressant car c’est une jolie maison comme il y en a tant au Vésinet et pourtant jusqu’ici elles n’étaient quasi jamais utilisées pour y héberger un restaurant. De plus, elle a l’avantage d’être collée à la gare, ce qui en fait une excursion gourmande facile à mettre en oeuvre si jamais on veut s’évader via la ligne Le restaurant a ouvert fin 2021 si mes calculs sont bons.

Il était de chaleur variable, il y a avait une serveuse souriante qui a été sympathique et chaleureuse. Une autre personne était moins aimable, elle a eu cette remarque que j’ai trouvée déplacée : j’avais choisi le carpaccio de truite à 20 euros tout de même et elle m’a demandé : “vous ne prenez que ça? Ca va faire léger”. Que le concept du restaurant soit de mélanger les plats, je l’entends, mais de dire à un client qui prend un plat à 20 euros au déjeuner que ça va faire léger, il y a quelque chose qui ne va pas.

J’ai pris leur Gimber mule (cocktail sans alcool) : gingembre épicé, citron, eau pétillante, très réussi. Le 2ème en revanche, cela faisait un peu trop.

Le concept est donc de prendre des plats et des accompagnements qui sont en fait eux-mêmes d’autres plats, ce qui alourdit vite l’addition, c’est pourquoi je conseille d’y venir à plusieurs et dans ce cas on partage les plats tous ensemble; sinon l’addition est selon moi trop lourde pour un déjeuner, fut-ce au Vésinet. Beaucoup des plats étaient très réussis, colorés, goûtus, généreux en quantité, avec des inspirations diverses intéressantes.

Je n’ai pas noté les noms de tous les plats car je n’y étais pas vraiment pour le site donc envie de me reposer aussi, j’ai mis les intitulés que j’ai pu retrouver, mais je fais attention pour les autres car la carte change souvent avec notamment des variations de plats autour d’un même ingrédient et je ne voudrai pas faire d’erreurs.

Carottes fondantes épicées, échalotes confites, siphon curry-coco, oignons frits 12€

C’était un oignon, son goût était un peu plus neutre que les autres, mais en ce sens il aidait à l’équilibre du repas. 10€

Chou-fleur rôti, curry rouge, laquage miel-miso, granola thaï 11€

Tartare de truite, marinade sésame, crème crue, pickles de graines de moutarde, très copieux, un poil trop sucré selon moi, mais très bon et original.

Contre cuisse de poulet fondante, laquage à l’ail, sauce beurre-miel 17€

Citron façon crème brûlée, meringue italienne, crumble 11€

Ca j’ai adoré, très original encore une fois et très bon.

Poires rôties, j’ai retrouvé un intitulé de plat qui pourrait correspondre (poires rôties vanille – poivre rouge du Sichuan, émietté de biscuit au beurre, noisettes torréfiées) mais n’en étant pas 100% sûr, je reste sur les poires dont je suis sûr 🙂 11€

Nous en avons eu pour 33,4€ par personne et nous n’avions vraiment plus faim, pratique l’addition qui permet de savoir comment la partager. Il faut souligner aussi que l’expresso n’est pas cher, 2,20€. Une cuisine originale que je n’ai pas vue à Paris, une carte construite de manière étonnante (avec des avantages et des inconvénients), ce resto rest intéressant et il faut saluer l’initiative, j’ai aussi aimé le fait qu’en sortant j’ai croisé une jeune apprentie qui était visiblement partie se changer après le boulot et s’apprêtait à partir et on sentait qu’elle était contente d’être là, de même on voyait derrière la vitre de la cuisine qu’il y avait plusieurs jeunes, je trouve ça bien que des jeunes puissent se former ainsi. Quant à moi, il m’a manqué un soupçon de chaleur pour que le package maison de ville – cuisine originale marche à plein malgré une addition au final assez élevée pour un déjeuner à cause de l’absence de menu.