Trek dans le Danakil : Lac salé Assal, Volcan Erta Ale & Mekele (Ethiopie)
17.01.16 - Guillaume - 716lavie
– prévoir de la crème solaire haute protection
– des choses à picorer car durant les longues heures au chaud dans le 4 x 4 on est content d’avoir des en-cas
C’est un trek qui coûtait encore une fortune il y a quelques années. Ethio Travel Tours a permis de baisser considérablement les prix car l’agence parvient à monter de grands groupes. Le trek coûte ainsi 400 dollars pour 4 jours mais ils sont ouverts à la négociation.
Le trek est vraiment fou, on traverse la dépression du Dallol à 130 mètres sous le niveau de la mer, il fait une chaleur étouffante. Les Land Cruiser ont le coffre rempli de bouteilles d’eau. Il faut boire régulièrement avant que la déshydratation ne s’installe car ensuite c’est trop tard. Il y a le volcan Erta Ale qui reste une expérience de dingue. Je vous détaillerai tout cela plus bas dans la partie “Lieux” de l’article.
Le point de départ du trek est la ville de Mekele au nord, en territoire Tigray, une des régions et ethnies de l’Ethiopie. Le plus simple est de vous y rendre en avion. Si vous êtes déjà à Axum ou Lalibela alors vous pouvez y aller par la route.
Ce n’est pas un trek grand luxe et les conditions d’hébergement sont rustiques. La chose qui m’a chagriné c’est que plusieurs camps étaient jonchés de bouteilles en plastique. C’est un problème dont la compagnie est consciente, ils payent des gens des villages pour nettoyer mais certains ne le font pas. C’est la version qu’on m’a donnée.
La compagnie s’appelle Ethio Travel Tours et voici le descriptif du trek sur leur site
Jour 1
Nous prenons l’avion très tôt à Addis et on atterrit à Mekele. Là nous attendent les Toyota Land Cruiser de la compagnie qui nous emmènent au centre ville dans les bureaux de la compagnie. Le temps de boire un thé, faire connaissance, et nous nous mettons en route. Début du trek, on arrive en territoire Afar.
On s’arrête dans un village.
Il y a le café bien sûr mais aussi cette spécialité dont je n’ai pas noté le nom, du pain trempé dans de la sauce tomate, servi avec des échalotes, des poivrons et des tomates, mon dieu que c’est bon.
1ère pause du convoi : le paysage est somptueux d’emblée.
On s’arrête pour déjeuner. Ces enfants ont les traits typiques des Afar, la petite fille de gauche porte la coupe traditionelle.
1ère colonie de chameaux qui transportent le sel extrait des mines.
On arrive au Lac salé Assal
Ce lac salé est sec comme un désert mais il y a un trou dans lequel on peut se baigner. Bien sûr on flotte, mais attention de ne pas mettre le visage dans l’eau, cela vous brûlerait instantanément; d’ailleurs, dès que vous recevez des gouttes sur le visage, vous demandez à un des guides de vous verser de l’eau minérale dessus.
On sort la sono, l’alcool (ouzo + vin blanc) et c’est parti pour une fiesta d’enfer.
Le soir nuit à la belle étoile sur des lits de camp faits de bois et de grosses cordes. Possibilité de boire des coup dans le bar derrière la “caserne” militaire.
Jour 2
On part au matin et on tombe sur ce spectacle magnifique.
Les mines de sel colorées de Dallol
L’odeur de souffre est dure à supporter par endroits, surtout quand le vent la pousse vers vous. Sinon le spectacle est magnifique. On est à 116 mètres sous le niveau de la mer.
On va visiter les mines de sel. Là c’est dur : les ouvriers opèrent en plein soleil sous une chaleur de plomb, aucun n’a de lunettes de soleil, ils vous en demandent tous une paire. Je me suis dit que l’agence pourrait leur en offrir à tous car là on se sent comme des voyeurs face à des gens qui triment dur. Certains demandent des lunettes comme condition pour se laisser prendre une photo, je peux comprendre. Avec d’autres le contact est plus détendu, on s’essaye au travail, leur offrant un répit de quelques minutes. Les blocs de sels sont chargés sur les chameaux.
Nous allons ensuite passer la nuit au village de Dolo. Sur le chemin, des paysages magnifiques à nouveau.
Dans Dolo, j’ai l’occasion de saisir de superbes portraits.
Jour 3
On part tôt le lendemain matin car le soir nous devons gravir le volcan Erta Ale. On recroise en chemin ces enfants Afar au regard si particulier. Ils vivent dans des conditions très difficiles avec peu d’eau, une chaleur étouffante. J’ai eu beaucoup de respect pour eux.
C’est parti pour 5 heures de route qui se finissent par du désert et enfin un paysage lunaire de roches volcaniques. Eprouvant : il fait 45 degrés dehors et le Land Cruiser a beau être le plus stable des 4×4, ça tangue à l’intérieur. Là on nous sert le dîner et vers 20h commence l’ascension de 3 heures. Une fois en haut, voir le volcan. C’est trop beau, je suis avec le policier Afar qui ouvre la route et avec lequel je m’entends bien, et deux allemands du groupe devenus des potes. On crie, on hurle, tellement c’est dingue. le volcan est là somptueux, majestueux, magnifique, une allégorie des malheurs du monde, de la fureur de cette planète.
Il fait juste un peu chaud en revanche.
On va ensuite se coucher à minuit et à 4h du matin on va passer quelques heures auprès du volcan. Je médite, couché sur le sol chaud, une méditation profonde et totalement nouvelle. On assiste au lever du soleil mais il faut vite partir car la chaleur vient aussi et on a trois heures de retour alors qu’on n’a rien mangé depuis 19h la veille. On est par ailleurs sales et collants de sueur.
Je redescends en compagnie des policiers Afar. Pour tous les treks en Ethiopie, il y a toujours un homme armé d’autant plus qu’ici on n’est pas trop loin de l’Erythrée. Ce peuple Afar m’a touché. Des Ethiopiens m’avaient dit : “fais attention, ils détestent qu’on se moque d’eux, ils peuvent devenir violents s’ils te voient rire à leurs dépens”. Je n’ai pas passé assez de temps pour les connaître en profondeur mais les gens que j’ai rencontrés étaient touchants et solides, des vrais guerriers.
Le soir on revient à Mekele
Nous avons quelques heures avant notre avion. Mekele est une ville universitaire, sa fac est jumelée avec le MIT. La ville est très propre, il y règne un certain calme, les locaux nous disent qu’il n’y a pas de bagarre ici. Les femmes sont réputées être parmi les plus belles du pays. Il y avait un concours de miss en Ethiopie et c’était régulièrement une femme de la région du Tigray qui gagnait.
Nous allons dans un bar qui propose des jus et des salades de fruits : tellement bon!
Je sympathise avec LE dj de Mekele qui nous emmène dans son club, le Stockholm, c’est déjà le nom d’un club connu à Addis. Sympa, il me met plein de morceaux sur ma clé, et un virus aussi probablement, mais c’est pas grave. Je prends une photo des serveuses en train de manger avant leur service.
Voir l’album photos intégral du trek dans le Danakil
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j,aimerais plus d,infos sur votre organisme,je prépare un voyage en éthiopie en janvier et février 2019 ,un trek dans le le danakil est dans mes projets .
pouvez vous me donner vos coordonnés , ainsi que tout renseignements concernant ces 4 jours de trek ,merci d,avance ..a bientot