Le Bellevue – Zellwiller (67140)

Un resto de village fréquenté par des familles le week-end, l’occasion de manger au milieu d’alsaciens dans un resto traditionnel et sympathique, à 30 kms de Strasbourg (Lire l’article sur Strasbourg).

La découverte du lieu

Je galérais pour trouver la table authentique et traditionnelle que je cherchais dans le centre de Strasbourg alors j’ai appelé tous les cavistes de vin nature de la ville pour leur demander leurs conseils. Je suis tombé sur Jean de la cave Au Fil du Vin Libre qui m’a conseillé aussi le Belle Vue à Zellwiller, ce sont des amis d’enfance à lui qui tiennent cela et il leur a concocté toute la carte.

Comment y aller

J’ai donc regardé comment on pouvait y aller, sachant qu’on était à Strasbourg pour le week-end et venu en train donc on n’avait pas moyen de locomotion. J’ai vu que je pouvais louer un vélo pour 12h à Velhop Strasbourg et qu’on pouvait le mettre dans le train. Un train arrivait vers 11h15 à la gare de Barr, à 4 petites bornes du resto, c’était parfait.

La réservation

J’ai appelé le Belle Vue pour réserver, j’ai d’abord halluciné car je les ai appelés mi-octobre pour le 7 novembre et ils m’ont dit qu’ils étaient déjà pleins jusqu’à mi-novembre. Par chance ils nous on trouvé une table pour 2 au milieu de la salle, au début il proposait de nous mettre dans la partie bar et je trouvais ça sympa que le lieu fasse à la fois bar et resto, c’est souvent gage de cuisine authentique. Je lui ai demandé si ça dérangeait qu’on arrive un peu tôt, vers midi, vu l’heure d’arrivée de notre train, il m’a répondu : “ah non, pensez, les familles viennent ici en sortant de la messe donc on commence tôt.” J’en ai aussi profité pour demander au chef que j’ai eu en ligne s’il avait des tables dans le coin à recommander, il ne voyait pas spontanément puis il m’a rappelé 10 minutes après pour me souffler le Raisin d’Or et l’Agneau d’Or 🙂

Arrivés en gare de Barr, on en a profité pour aller à la boutique de pains d’épices et autres produits traditionnels, Fortwenger, situé sur notre chemin. Ensuite google maps nous a fait passer par des sentiers au milieu de champ, c’était vraiment la cambrousse mais le paysage en valait la peine.

Quant au resto, j’aurais aimé pouvoir photographier la salle mais impossible d’éviter les visages et je ne voulais pas perturber l’intimité des familles donc voici un aperçu.

Quand nous sommes repartis, on s’est prix un vieux vent contraire dans la face si bien que j’ai bien cru qu’on raterait notre train mais ça l’a fait de quelques minutes. Le paysage était encore plus beau avec une lumière rasante (pas complètement sûr du choix de mon adjectif) sur les vignes.

Le chef cuistot auquel j’ai parlé était en cuisine, on avait vue sur les cuisines et y avait du monde qui s’activait. Au service il y avait trois dames, dont une dame qui était la fille des patrons et un monsieur. Nous avons été très bien pris en charge par tout le monde, notamment la fille des patrons, fan de bons vins.

Lorsque j’avais appelé le chef, je lui avais bien dit que j’étais là dans le cadre d’un article traitant entre autres de la gastronomie, il m’avait alors dit “vous savez ici, c’est une cuisine simple avec un menu court”, je lui avais répondu : “mais c’est exactement ce que je cherche”. “En ce moment avait-il ajouté, nous avons une spécialité de moules de bouchot Morisseau du Mont Saint-Michel qui viennent en direct du producteur et nous proposons un repas de moules en trois services”. “Très bien”, avais-je dit, en effet ce n’était pas une traditionnelle choucroute mais pour sûr la clientèle était locale et authentique et j’en concluais que ça allait être une expérience tout à fait validée par les locaux. La moule Morisseau, c’est la Rolls-Royce de la moule, elle tire son nom du grand-père du mytiliculteur Stéphane Hesry. C’est une moule destinée aux tables gastronomiques. Les remarques ensuite n’ont pas manqué sur les réseaux sociaux : “ah ben t’as mangé des moules en Alsace, pas très tradi”, comme si les Alsaciens étaient condamnés à manger de la choucroute, d’ailleurs je me suis aperçu que pas mal de locaux mangent la choucroute plutôt à la maison qu’au resto.

La carte, les couverts, la table, tout me plaît.

En discutant avec la dame à propos du vin, je lui ai demandé ce qu’elle conseillait parmi les vins locaux. Elle m’a interrogé : “ah vous ne voulez pas de nature?”, je lui ai alors demandé si les alsaciens n’étaient pas nature, elle m’a expliqué que les vins locaux étaient la chasse gardée de ses parents et qu’en revanche pour tout le reste, elle avait pu créer une carte de vins nature en collaboration avec Jean de la cave Au Fil du Vin Libre.

On a démarré avec des moules marinières.

Ensuite moules au curry vert, une recette qui m’a un peu dérouté par son aspect crémeux mais la dame nous a expliqué que c’était une mouclade, recette charentaise typique car sa belle-famille était rochelaise. Effectivement, une fois cela dit, je les ai appréhendées différemment.

Les frites sont parfaites

Puis des moules à l’ail passées au four, un régal.

Ai-je besoin de dire que nous nous sommes régalés?

Parmi la carte des desserts, nous avons choisi la tarte aux cerises, les fruits étaient bons, la pâte aurait pu être plus croquante.

J’ai beaucoup aimé la mousse au kirsch glacée.

J’avais repéré en entrant dans le restaurant des paquets de biscuits alsaciens maisons, nous en avons pris 2 en partant. 2 repas « full moules », une bouteille de Bohème, 2 desserts, 2 expresso, 2 sachets de biscuits maison : 92 euros. Service au top, chaleureux, 0 chichis, 100% gentil. Un déjeuner dominical parfait et authentique.