Dj7 (716lavie) as Dj Yomgi – House of Dub


03.08.23 - Guillaume - 716lavie

Je me suis intéressé au début des années 2000 à la scène house de San Francisco à la suite de 2 compilations, San Francisco Sound Spectrum Volume One (1995) achetée à feu Rough Trade Paris et Sun Frenchie’s Co – A San Francisco House Selection By Dan Ghenacia (1999), la compilation de celui qui fût le premier à rapporter ces disques-là.

J’avais interviewé pour feu la webradio française soundicate.com plusieurs acteurs de cette scène tels que Dj Garth, le boss du label Grayhound ainsi que Nectar, artiste ayant produit des maxis énormes sur ce label mais aussi Rob Paine, boss du label Worship, basé lui à Philadelphie, mais explorant cette même veine mixant house et dub. Ce mix avait été réalisé en 2001 pour soundicate.com avec des vinyls achetés en Californie car impossibles à trouver en France à l’époque et à l’époque mon pseudo était Yomgi.

I got caught up by the San Francisco House scene through two compilations : San Francisco Sound Spectrum Volume One (1995) and Sun Frenchie’s Co – A San Francisco House Selection By Dan Ghenacia (1999)

I interviewed for the French webradio Soundicate.com Dj Garth, boss from the Grayhound label, Nectar, an artist who released huge 12″ on the same label and Rob Paine, boss of the Worship label, based in Philadelphia, but also exploring this cool mixture of dub and house. This mix was recorded in 2001 for soundicate.com with records bought in California as they were not  distributed in France.

1) Home and Garden present Nkemdi – D’s friend of a friend classic – Central park ecordings
2) Detox Twins – Love shared – Music for freaks
3) Presence – Power chords – Love from San Francisco
4) Nectar – As she peeled an orange – Grayhound records
5) E.B.E – Held over – Grayhound records
6) Nectar – The worm and the weasel – Grayhound records
7) Jason Blakemore – Patience dub – Life music
8) Nectar – Mercurial drums – Grayhound records
9) Rob Paine – Never can say goodbye – Grayhound records
10) Rhythm and sound versus Tikiman – Never tell you – Basic Channel
11) Rocket – Is this love ? – Grayhound records
12) Crosstown Traffic – Open sesame – G’s talking drum mix – Grayhound records
13) Rocket – People – Grayhound records
14) Crosstown Traffic – Lovers rock – Grayhound records
15) Aquatherium – All night long – Tony Hewitt remix – Silver Pearl
16) Gentlemen of Leisure – Leisure – Immigrant record

Je reproduis ici les interviews de Garth, Rob Paine et Nectar en Français réalisées donc en 2001.

I’ll post soon the original English versions.

Interview de Garth (https://www.discogs.com/fr/artist/16658-DJ-Garth)

1) Quand as-tu commencé à mixer ?

 J’ai commencé à mixer lorsque j’ai quitté Londres pour San Francisco. Mais il n’y avait personne qui jouait la musique que j’avais envie d’écouter. J’ai acheté quelques vieilles platines et j’ai lancé la première full moon party en mars 91 avec Jeno et Markie. Ma première grosse soirée en club était appelée come unity et elle existe toujours depuis 10 ans.
 
 2) Peux-tu nous présenter brièvement le Hi Fi Tonka sound sytem ?

 Tonka Hifi était un groupe de freaks charismatiques de Cambridge qui ont bougé à Londres et amené le son acid dans la house à la fin des années 80. Leur dj le plus connu en Angleterre est dj Harvey mais certains d’entre eux ont bougé avec moi aux Etats Unis pour former le Wicked sound system qui est ce que nous avons essentiellement fait durant ces 10 dernières années.

 3) Qui est le Wicked crew ? Comment vous êtes-vous rencontrés ? Avec le temps, y a-t-il toujours un sentiment communautaire au sein du groupe ?

Wicked, c’est Garth, Jeno, Markie et Thomas. Thomas vit à New York désormais et est donc un membre honoraire de Wicked. Il tourne avec nous chaque printemps dans le bus. Il y en a plein d’autres qui sont impliqués avec Wicked mais ces quatre là sont les principaux. Nous nous sommes rencontrés à Londres en 88 et 89 à des soirées dans lesquels Tonka était impliqué. Il y avait des moments bien fous et les gens qui côtoyaient cette scène ont fait des choses vraiment intéressantes par la suite : wicked, nuphonic, tim love lee, groove armada, idjut boys, baby ford, the shamen étaient tous présents d’une manière ou d’une autre. Entres les membres de Wicked, nous nous aimons vraiment les uns les autres après ces dix ans. Nous avons eu tellement d’expériences de folie come groupe que toute distance entre nous est est immatérielle, nous somme des frères pour la vie, c’est comme cela que nous les ressentons et c’est comme cela que ça se passe.


4) Comment était la scène électronique lorsque vous êtes arrivés à San Francisco ? selon toi quelle est la contribution du crew Wicked et de ton label Grayhound à l’identité du son house de Frisco ?

En 1990 il n’y avait pas de labels à proprement parler. Exist dance était l’un des premiers et ils étaient à LA, soit 400 miles au sud de San Francisco. Dans les années 70, San Francisco a eu sa dose avec la scène disco, nottament Sylvester qui était l’un des symboles les plus fameux de l’époque. il y avait un producteur terrible du nom de Patrick Cowley qui a produit le megamix de 15 minutes de « I fell love » de Donna Summer qui était l’un des premiers maxi longue durée. Mais la dance a vraiment pris un coup dur lorsque le sida a ravagé une grande partie de la population gay dans les années 80 et le rock a véritablement pris le dessus. A l’époque à laquelle nous avons débarqué ici, les magasins de disques étaient remplis de collections de dj’s décédés ou retirés du circuit : des classiques de disco et de early house. Il y avait un magasin en particulier, record track dans Castro – le célèbre quartier homo de San Francisco ndr- qui était une mine d’or et qui remplissait mes premiers sets de dj’s. A l’époque, il y avait très peu de dj’s qui étaient dans le délire du son du paradise garage, ce qui fait que Wicked s’est révélé grâce à une connaissance de l’histoire de la house et de la disco combinée avec une inspiration psychédélique que nous avins chopée ici. L’acid house et la techno de Detroit étaient combinées dans le mix et ça, c’est le wicked sound : une combinaison éclectique de soul et d’acid mélangées pour le dancefloor.


5) Quels souvenirs gardes-tu des full moon parties organisées par Wicked ? Qu’est-ce qu’on a manqué ?

Elles correspondent aux moments les plus sauvages de ma vie. Chaque mois, qu’il pleuve ou qu’il y ait du soleil, on louait un sound system petit mais efficace, on le chargeait dans le van et on conduisait vers des lieux à chaque fois différents, une plage, un parc ou même les ruines d’…… des milliers de gens checkaient la boîte vocale et nous suivaient quelque soit l’endroit où on les amenait. C’était comme le… et nous étions nouveaux dans la ville donc le truc ressemble vraiment à un rêve aujourd’hui. On avait juste une idée de la manière dont on voulait s’amuser et quiconque se sentait l’envie de nous rejoindre pouvait le faire, les gens ont bien saisi cette idée. Ils kiffaient vraiment le truc donc nous nous sommes chargés de ça pendant environ 5 ans avant que ça ne prenne le pas sur nous. Nous étions constamment en train d’échapper aux flics et finalement, certains d’entre nous ont eu des ennuis avec la loi et les services d’immigration. Nous nous sommes donc concentrés sur une dimension plus club des soirées et c’est ce que nous faisons aujourd’hui en parallèle au travail de production..
 
 6) Que penses-tu de la scène musicale actuelle à San Francisco ?

La scène est bien cool. Il y a plein de petits clubs avec des dj’s qui jouent de tout, de la house à la drum’n’bass, en passant par la trance et le hip-hop. Malheureusement, la plupart des grands clubs ont été soit fermés à cause d’une ferveur anti-rave ou alors sont devenus tellement restrictifs qu’ils ne sont plus d’actualité pour tous ceux qui ont connu et se souviennent encore de l’époque de liberté qu’il y a eu dans les clubs de SF. Wicked se porte toujours bien : les soirées bullet proof (également 10 ans d’existence) et les come unity dans lesquelles je joue avec Jeno depuis 10 ans.

 7) Peux-tu nous présenter nectar et EBE deux artistes auteurs de super bon maxis sur Grayhound ? Y a-t-il d’autres maxis Grayhound à venir ?
 Quelle est l’histoire, le présent et le futur de ton label Grayhound ? Quelle est l’histoire du bus grayhound qui figure sur les pochettes du label ?


 J’ai lancé Grayhound en 1998 pour sortir de la musique produite par Wicked. Ca a grossi progressivement et je me suis mis à recevoir des démos du monde entier. Ma philosophie est super simple : si j’aime, je signe. Rien de … Je peux donc dire honnêtement que j’apprécie chaque maxi. Si un dj va dans un magasin de skeuds et prend un nouveau Grayhound sans avoir besoin de l’écouter alors c’est que je fais bien mon boulot. Parce qu’il y a tellement de labels aujourd’hui et tellement de morceaux de genre sans aucune inspiration que tu as besoin de filtres. J’ai l’impression que Grayhound est un filtre au regard de ce qui se fait de plus expressif dans la scène dub house. Le prochain maxi est le Ez ep avec un remix par Dano d’un morecau de Rocket appelé Ez rider. Il repousse les limites encore plus loin avec un mix broken beat qui est carrément magnifique. Il y a un autre morceau sur le ep qui provient de la vibe que nous sommes en train de donner Eric james et moi pour le nouvel album de Rocket : c’est un titre downbeat pour les afters. Je vais aussi sortir pas mal de nouveaux trucs de Adam Tenebaum, Nectar et Succulent ( qui est le projet commun de nectar avec Sean Kamano : de la dance complètement psyché.
 Le bus est celui avec lequel nous tournons pour les Wicked tours chaque été. C’est la folie qui débarque à chaque fois avec les cercles de percussion frénétiques, les plans peyotl dans le désert, les excursions à pied vers les sources d’eau chaude et bien sûr les inévitables soirées en clubb qui sont à la base de tout le délire. Le bus est de 1947, aménagé de façon chaleureuse et en état de marche : du rouge, de l’or et du vert pour l’intérieur et un extérieur couleur « argent de balle de flingue », tu le kifferais !

 8) Peux-tu nous présenter nectar et EBE deux artistes auteurs de super bon maxis sur Grayhound ? Y a-t-il d’autres maxis Grayhound à venir ?

 Ebe est dans le son depuis quelques années maintenant, je lui ai demandé de me faire un maxi pour grayhound et le « incidental tourist » ep est sorti il y a 2 ans : c’est beuacoup plus dub que ce qu’il fait pour d’autres labels. Lu, il s’est fait les dents en bossant comme ingénieur du son pour Solid trax/solid grooves qui sont à San José. Nectar a sorti son premier maxi sur Grayhond et il est un nom à surveiller de près. Il vit à Los Angeles et m’envoyait des démos auxquelles je ne pouvais pas résister.

 9) Il y a l’air d’avoir une connexion entre Grayhound et le label Worship recordings : on trouve certains mêmes artistes et il y a un feeling dub qui est nettement marqué. Que peux-tu nous dire là-dessus ?

Worship et Grayhound ont une forte connexion dub depuis 1998 lorsque nous avons chacun lancé notre label. Rob Paine avait été un guest dj aux soirées Wicked et nous nous sommes éxhangés des mixes, lui m’a donné « never can say goodbye » pour grayhound et je lui ai filé standby » pour Worship. Il y a d’autres collaborations de prévues donc tenez-vous au courant.
 
 10) Qui est Rocket qui a produit de nombreux maxis pour Grayhound ?
 
Rocket c’est moi et Eric James.
 
 11) Quelle est l’actualité de dj Garth ?
 
Garth est mon nom et je joue aux soirées Wicked et n’importe où dans le monde où les gens veulent m’entendre. grayhound est mon bébé.
 
 12) Bon un petit quizz pour finir ?

 – tu préfères les labradors ou les pitbulls.
 les labradors
 – les donuts ou les puddings ?
 les puddings


 
 Interview de Rob Paine (https://www.discogs.com/fr/artist/18086-Rob-Paine)

Rob Paine co-dirige avec Dan McGehean et Zach Ebertz le label Worship recordings qui a pour but de se concentrer sur la dimension dub de la house. Rob Paine a joué du saxophone étant plus jeune, allant jusqu’à être diplômé en Jazz à l’université. Il se met à mixer en 1993 dans des soirées illégales du côté de Philadelphie dont il est originaire. Plus tard, sous le nom de Special K puis de Circle, il organise avec deux acolytes Keith Landis et Kevin Gimble des soirées qui marqueront les débuts de la scène rave de Philly. Victime d’un accident de voiture en 1995, il abandonne le saxophone et se concentre sur le djiing et la production. Worship recordings est crée en 1998.

1) Peux-tu nous présenter la scène house de Phillly quand tu as débuté comme dj ?

C’était au début des années 90 que nous étions impliqués dans la scène rave-dance. J’ai commencé à mixer en 92 et je jouais du deep-garage, des breaks, du downtempo et du dub. Je ne sais pas trop ce qui se passe actuellement à propos de la scène rave à Philly. Cela doit être probablement exploité comme toujours avec des quantités de sales drogues et des tas de gamins qui tombent dedans. Mais je pense qu’il s’agit juste de grandir.

2) Qu’en est-il de Special K qui sont, il me semble, totalement inconnus en France ? Y a-t-il des mixtapes, des disques disponibles ?


Special K était un collectif de dj’s, de promoteurs qui ont lancé parmi les plus inoubliables soirées qu’il y ait jamais eu à Philly de 93 à 98. Au départ, c’était juste Kevin gimble et keith Landis (dj O Keef). Assez vite, je me suis connecté avec ces gars et Sean Malloy nous a rejoint quelques années plus tard. Nous nous sommes rencontrés grâce au partage de la musique et d’idées communes. A cette époque, aucun d’entre nous n’était intéressé par le son de la West Coast, son dont nous nous sommes tous inspirés par la suite. Lorsque nous faisions une soirée, il y avait une salle pour chaque type de musique. Nous n’avons jamais été sur la paille : on s’en est toujours tiré avec le booking des dj’s, on a toujours payé tout le monde, toujours eu un super sound system et une bonne production. Je suis fier de dire que nous sommes sortis du jeu sans avoir eu trop de dommages collatéraux à force de manquer notre cible à chaque fois ….hahaha. Nous avons sorti des mixtapes pour chaque soirée que nous avons faites mais jamais aucun vinyl sous le nom de Spécial K.

3) Tu as lancé le label Worship en 98. Comment se sont passés les débuts, le label a-t-il tout de suite trouvé un public ?

Cela nous a pris un an avant que certains jettent une oreille intéressée sur nos prods mais je dois dire que je pense que nous n’avons pas encore trouvé tout notre public potentiel.

4) Il semble y avoir une connection entre les labels Worship et Grayhound – un label house de San Francisco nda- : les deux ont une forte inspiration dub, toi-même tu as fait un morceau sur Grayound, nectar a sorti un maxi sur chacun des 2 labels…Y a-t-il des liens particuliers entre Worship, Grayhound, Imperial Dub ?

Grayhound est dirigé par Garth et je me suis intéressé à la vibe de San Francisco dès le départ, particulièrement le Wicked sound system dont Garth est partie intégrante. Je lui ai envoyé des disques et nous nous sommes finalement rencontrés à une Winter Conference de Miami, et on s’est tout de suite bien entendus. J’avais ce morceau dont je ne savais pas quoi faire, « Never can say goodbye », et il l’a bien senti donc il l’a sorti sur Grayhound. On a conclu un deal pour lequel chacun ferait un morceau sur le label de l’autre. Le sien est sur le maxi de Worship n°5 « standby ». Iil est apparu que Adam aka Nectar nous envoyait du son à tous les 2 au même moment et il disait être influencé par Garth et par moi, donc on a accueilli sa vibe en même temps. Je pense que tous les labels dont tu parles ont une forte influence dub. J’ai toujours eu un fort background reggae et c’est comme cela que je ressens la house. C’est juste du dub quand tu la déconstruis de toutes façons. Je vis à Philly, je suis né et j’ai grandi ici. Je n’ai pas de projet de partir de cette ville, j’aime voyager mais au bout du compte, j’adore retrouver mon chez moi à Philly. Si je n’avais pas la possibilité de partir aussi souvent ailleurs, sans doute que ça me rendrait un peu fou. N’importe quelle concrete jungle me ferait cet effet.

5) Y a-t-il un album de Solomonic sound en préparation ?

Yes I… il sortira probablement au printemps 2002 mais checkez le Worship CD 01 qui sera dans les bacs en février : c’est un mix de tous les maxis sortis sur Worship jusqu’au numéro 10. Cela donne une bonne idée de la direction musicale que nous avons suivie depuis 3 ans et demi.

6) Comment s’est passé la première partie du concert de LKJ que tu as fait avec Solomonic sound ? le public reggae apprécie-t-il ton son ou le trouve-t-il trop house ?

Cette ouverture que nous avons faite il y a quelques années est vraiment un bon souvenir. Cela a été une expérience instructive pour nous afin de voir quelles directions nous voulions donner à nos live acts lorsque nous serions prêts pour partir en tournée. En même temps c’était une expérience riche d’un point de vue culturel : faire la première partie du poète dub, il ne vient en concert aux Etats Unis qu’une fois tous les dix ans. Le public reggae est un peu réticent à notre travail mais ce n’est pas entièrement vrai. C’est comme tout, plus tu écoutes une musique et plus tu la comprends, mieux tu commences à la ressentir. Avec les reggae heads, une fois qu’ils ont découvert le reggae, c’est tout ce dont ils ont besoin. Je ne les critique pas d’une certaine manière. Il y a eu tellement de bonne musique par tellement d’artistes différents que les gens passent à côté du fait qu’il est toujours d’actualité de découvrir de nouveaux artistes et de nouveaux morceaux. Mais nous avons définitivement amené quelques personnes à percevoir notre vibe. Nous nous occupons d’un sound system entièrement reggae également sous le nom de Solomonic sound. Nous avons quelques rséidences à Philly qui sont tellement que les gens nous connaissent aussi sous cet angle là, certains même ne connaissent que ça de Solomonic sound. Nous avons ainsi le respect de la part des deux scènes, dubby house et strictly reggae.


7) Des projets de visites en France ?
J’irai partout où l’on me donne le billet et l’argent pour aller. Je crois que sur ce point, je parle au nom de tous les dj’s. Mais la France est définitivement sur ma liste. Nous essayons d’être présents au Midem cette année.

8) Un petit quizz pour finir :

Chronic ou sensi ?

Cha ! c’est une question piège. La chronic est un brin de ganja et la sensi signifie une herbe sans graines. C’est aussi le nom de mon pit/boxer. Je préfère les puissants plants naturels.

Saxo alto ou saxo ténor ?
En ce moment le sax alto, bien que je n’ai pas trop pratiqué récemment. Mais je jouais surtout du saxophone tenor lorsque j’étais au lycée et à l’université.

Un de tes joueurs favoris de saxophone ? un album que tu recommandes ?
Dexter gordon, l’album « Ballads »

Quelques-uns de tes artistes reggae favoris, des albums à conseiller ?
Garnett Silk, Luciano, Linval Thompson, Al Campbell, LKJ, Gregory Issacs, Glen Washington, Beres Hammond, Buju Banton, Capelton, Sizzla, U Roy, je pourrai continuer comme ça longtemps…

3 albums reggae des dix dernières années qu’il faut posséder ?
Garnett Silk « Give i strength »
Luciano « Sweep over my soul »
Capleton « More fire «

Des trucs de dub électro à conseiller ?
N’importe quel Rhythm and Sound, Thievery corporation, Salzuki.

Je ne saurai trop vous conseiller le site Worship recordings chaleureux et particulièrement bien fait en termes d’images, de son et de clarté. Pour ceux qui ignorent le son de Worship sachez que si ces productions peuvent fort bien s’écouter chez soi au coin d’un feu ou au bord de la plage, elles révèlent leur puissance une fois diffusées sur un gros sound system. Ces gens-là connaissent aussi bien l’esprit rave que celui des sound system, la house que le reggae-dub ; par conséquent leur house cache en son sein un groove dubby que l’apparente simplicité ou banalité de certains morceaux ne devrait pas vous empêcher d’apprécier… Checkez pour exemple le mix de Solomonic sound system sur le site de Worship.


Interview de Nectar (https://www.discogs.com/fr/artist/14363-Nectar)


1) Est-il vrai que tu as travaillé comme ingénieur du son? Etais-tu plus intéressé par le son que par la composition en elle-même ?

En fait, je n’ai jamais été ingénieur du son, mais j’ai quasiment toujours été musicien donc je pense que je m’intéressais d’abord au fait de composer. En revanche, au fur et à mesure que je découvrais la musique électronique, je me suis mis à m’intéresser de plus en plus au son et à sa texture. J’ai appris à être mon propre ingénieur du son par défaut de ne pas en avoir un qui travaille pour moi.

2) Tu as développé ta propre manière de travailler la réverb et d’autres effets…

Concernant les effets, je cherche des sons que je serai excité d’entendre sur un dancefloor ou en chillant dans un …. A côté de ça, la musique et les sons ont toujours été très visuels pour moi, donc j’aime des sons qui sont très colorés, des types de qualité sonore qui ont un aspect dimensionnel fort.

3) As-tu travaillé pour d’autres artistes ?

Depuis que je me suis mis à faire mes propres morceaux, j’ai enregistré quelques démos d’artistes locaux, juste pour faire quelques …..

4) Combien de maxis as-tu sortis ?

J’ai enregistré 4 maxis sous le nom de Nectar, 3 sur Grayhound et 1 sur Worship, et 2 sous le nom de Succulent avec dj Sean Kamano. Il y a une nouveau Nectar à sortir sur Grayhound et un autre suivra peu après. J’ai aussi un maxi intitulé « The process » qui doit sortir sur Abnormal mais fc’étai prévu il y a un an déjà donc … qui sait. Le morceau principal est méchamment barré.

Discography:

Grayhound:
The Orange EP – Nectar
A Taste of Succulence – Nectar
The Nature of Things – Succulent
Big World – Nectar
Duality – Nectar (due out)

Worship:
Moj Aniol – Nectar
Natural Progression – Succulent

5 Est-ce qu’il y a un album en préparation ?

J’ai bien l’intention d’en faire un. J’ai commencé plusieurs fois mais je sors les morceaux comme des maxis à la place. Je cherche à faire quelquechose de plus cohérent qu’une simple compilation de morceaux. Et comme je suis en train d’explorer des territoires plus vocaux, je veux le faire avec un propos plus élaboré que le simple fait d’avoir des morceaux de house ou downtempos vocaux….. Ou peut-être, j’ai juste ……….
Je viens de finir de bosser sur un film indépendant « difficult places ». je n’aipas fait de musique mais je me suis chargé de tous les sons ainsi que de l’habillage sonore. C’est un projet vraiment lo-fi mais néanmoins très cool. J’aimerai vraiment rentrer dans le type des BO.

6) Fais-tu des lives ou joues-tu comme dj ? As-tu des projets de visites en Europe ?
Je ne suis pas un DJ. Je suis un guitariste au long cours et j’ai l’habitude de jouer autour de LA avec différents DJ’s, un joueur de didgeridoo/cracheur de feu, un batteur électronique –mon frère Keith qui a joué sur plein de mes morceaux et qui déchire à la batterie. J’ai l’habitude de débarquer avec mon ampli digital et un ensemble de pédales d’effets et de jammer à côté des DJ’s : totalement ………… En tout cas, ça a l’air de suciter un certain intérêt
et ça reste un vrai kif. D’ailleurs ça fait un temps que je ne l’ai plus fait et je ……………. revenir pour refaire ce type de performances. J’adorerai venir jouer en Europe.


7) Tu vis à LA et ton son fumant et poisseux me semble plus proche de l’atmopshère de LA que d’autres prods estampillées LA ? Que pourrais-tu nous dire sur l’atmopshère de cette ville sur ta musique ?

je ne suis pas sûr de saisir ce que son poisseux et fumant veut dire ou quelle musique serait plus L.A qu’une autre. Je pense qu’il y a une fascination pour le son dub des prods de la côté ouest. Sans doute que c’est le temps ensoleillé, le climat ici est top et vraiment inspirant. Et c’est le cas du paysage de pas mal de coins aux alentours – du moins en ce qui me concerne. J’aime tout type de végétation, de fleurs, de couleurs, et c’est à tout cela que je pense lorsque je compose. En plus, nous avons un accès vfaiment facile au désert, aux montagnes et à la mer : c’est terrible ! Alors qu’il y a une atmposphère vraiment reposante à LA, il y a également tout un fond d’hostilité, de tension et de violence. Et une attitude prévalente de l’egotrip «je suis plus resplendissant que toi ». Sans doute que les DJ’S et les producteurs ici viennent d’un endroit plus idéal et c’est pourquoi la musique a toujours été très puissante.

8) En écoutant tes morceaux, j’ai l’impression qu’un chanteur pourrait aisément être associé à tes prods, à l’instar de tikiman au sein du projet rythm and sound – du dub électro minimal à la teutonne sur lequel se pose un chanteur à la voix deep au possible-, qu’en penses-tu ?

Cela fait un moment que je cherche à trouver des bons vocaux mais la paresse m’a empêché jusqu’ici d’aboutir ce projet. De ce que j’ai entendu de Tikiman, je kiffe vraiment bien.

9)  Quelle est ta culture rave ? comment es-tu venu à l’électro ?

Il y a 10 ans, j’ai rencontré Sean Kamano. A cette époque, j’étais un guitariste de rock qui jouait du rock progressif dans des groups intellos. Sean était déjà à fond dans la scène underground. Il m’a fait écouter de vieilles mixtapes de dj Dan. C’était tellement neuf comme son que je ne savais pas si j’appréciais ou pas mais je voulais définitivement en savoir plus. Sean m’a emmené dans des soirées où jouaient des gars comme Mark farina et Dan. Ca m’a totalement retourné le cerveau. Au même moment, je me suis mis à aller aux shows des Grateful Dead et, tu sais… j’ai eu « l’expérience », et tout ce qui va avec : ma perception originelle…. Après tout ça, il m’était impossible de retourner jouer un rock dont je considérais qu’il n’avait rien à dire et qu’il générait de la violence lors des concerts. J’ai commencé alors à tenter d’incorporer tous ces stimuli dans un contexte de groupe. C’était avant que des DJ’S se mettent à jouer avec des musiciens. C’était une bonne idéé mais il était difficile de faire jouer des musicos dans truc non conventionnel. Du coup, j’ai vécu des années de frustration qui ont cependant donné lieu à des idées intéressantes. Je me suis acheté un ordinateur et un DAT et je me suis mis à composer. C’était bien plus facile que d’avoir par exemple à dealer en plein concert avec un bassiste qui n’arrivait pas à jouer une mélodie statique.

10) Peux-tu décrire une fête que tu as vraiment aimée ? Es-tu allé aux free parties en dehors de Los Angeles ? As-tu été à des soirées “Wicked” avec Garth, Thomas, Jeno et Markie ? Comment as-tu rencontré Garth ?

Hmmm… J’ai été à des tonnes de fêtes et je suis terrible avec les noms. De toutes les fois où j’ai vu DJ Dan, je me souviens de cette soirée à San Francisco il y a des années où il a dit à Sean et moi qu’il optait pour une ambiance de type “tueurs de clowns avec des couteaux”. Et ce fut l’une des expériences musicales les plus profondes de ma vie. Il y avait une soirée Ninja Tune sur un bateau à San Fran qui était principalement de la batterie et de la basse et tout simplement incroyable.

Beaucoup de super soirées gratuites aussi. J’adore les fêtes dans un environnement de parc. Les gars de Wax ont organisé une fête dans un parc il y a peu de temps, c’était très amusant. Doc Martin est un favori personnel.

J’ai été à d’innombrables fêtes méchantes. Ces gars-là sont mes préférés depuis longtemps. Wicked a été le moment où j’ai trouvé un son qui fonctionnait le mieux pour moi et mes goûts particuliers. Tout à ce sujet. Les sons de basse, le dub, les percussions, l’ambiance… En particulier, Wicked ’96 à LA a été une expérience incroyable pour mes amis et moi. Mais il y a eu beaucoup de super soirées Wicked.

J’adore tous ces gars, mais Garth et Jeno sont deux de mes DJ préférés. Mes amis et moi avons attrapé Garth en particulier partout. Wicked, clubs, Reggae on the River, Burning Man, Golden Gate Park, etc. Étant un grand fan de Garth, Rocket, et bien sûr, Grayhound, un de mes amis qui connaît Garth, m’a présenté comme quelqu’un qui enregistrerait une guitare pour lui. J’ai aussi fait une cassette d’un tas de trucs de guitare bizarres et texturés que je faisais et je le lui ai donné et je n’ai jamais rien entendu (bien que, des années plus tard, il m’a dit qu’il l’avait gardé dans sa voiture pendant longtemps). Environ un an plus tard, je lui ai envoyé quelques morceaux et il m’a appelé – pas pour les prendre, mais pour me demander un discours sur l’un d’entre eux. Plusieurs mois plus tard, je lui ai envoyé un autre groupe de morceaux dont un morceau que j’ai fait avec Sean intitulé “Mercurial Drums” et Garth a appelé avec beaucoup d’enthousiasme voulant les signer.

Grayhound offre un endroit pour repousser un peu les limites. J’ai eu du mal à amener les gens à tenter leur chance avec mes affaires et Garth non seulement prend une chance, mais l’encourage également.



11) Quelle autre musique écoutez-vous ? Beaucoup de dub, je me trompe ?

Je n’écoute pas beaucoup de dub. J’en ai écouté dans le passé et j’adore ça, mais j’écoute toutes sortes de choses. En ce moment, je suis dans les deux nouveaux disques de Tom Waits. Je suis un grand fan de Dr. Dre et de hip hop en général, Lauren Hill, beaucoup de reggae, dub, classique, vieux jazz, en particulier je suis un grand fan de Miles Davis, j’écoute The Clash au moment où je tape ces réponses. Des tonnes de trucs.

12) Quels artistes apprécies-tu ?

Miles Davis, Bob Marley, John Lennon, Prince, Hendrix, Beatles, Stevie Wonder, James Brown, Bjork, Tribe Called Quest, Jerry Garcia, Eddie Van Halen, (rappelez-vous, j’ai commencé comme guitariste), trop nombreux pour continuer.

13) As-tu autre chose à dire que j’aurais oublié ? Je pense que tes productions sont parmi les choses les plus excitantes qui soient sorties récemment, et tu
apportes quelque chose que j’attendais depuis longtemps : une nouvelle façon de travailler avec une ambiance purement “dub” qui a toujours été une partie majeure et méconnue des racines de la musique électronique ; mais je ne sais pas grand-chose sur toi-même, donc si tu veux ajouter quelque chose sur ton actualité musicale ou quoi que ce soit d’autre, n’hésite pas à le faire.


Merci pour tes mots sympas et ton et intérêt. Bien que mon travail ait définitivement des éléments de “dub” et en soit absolument influencé, je pense que les gens utilisent ce mot de manière abusive. Les gens semblent étiqueter n’importe quoi avec de grosses lignes de basse et un delay triple/pointé comme dub. Je n’utilise pas vraiment les techniques de dub au sens traditionnel. Je pense que le dub est une question d’espace et de patience. J’aborde généralement mes trucs plus dans une sorte d’éthique “sculpture”. Je pense à la couleur, à la texture et aux relations entre les sons. Je les construis et les réduis presque jusqu’au chaos. Parfois avec succès parfois pas ☺

14) Nectar, Succulent, As she peeled an orange : tous ces termes évoquent le goût des bons fruits, peux-tu nous en dire quelque chose ??

J’ai définitivement une passion pour la nature. Je fais beaucoup de randonnée et de camping. Ma petite amie, Dorota, et moi allons souvent dans le désert, en particulier à Joshua Tree. Je suis très inspiré par ce genre de choses, et les plantes/fruits, etc., mais les titres réels proviennent d’incidents particuliers. Nous avons un jardin succulent dans notre cour arrière. Quand Sean et moi avons commencé à faire des morceaux, Sean a suggéré succulent comme surnom. Nous avons pensé que cela s’accordait bien avec l’ambiance Nectar. La raison pour laquelle le premier ep a été nommé ” un goût de succulence ” était parce que le morceau ” Bellz ” était vraiment un morceau succulent, mais Garth le voulait sur l’ ep de Nectar. c’est ainsi que nous avons introduit le succulent. Et puis le prochain ep était en fait une sortie succulente (nature de choses). “Pendant qu’elle pelait une orange” vient d’un incident spécifique entre Dorota et moi qui est personnel :)”.








 








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