La Pupusera – La Garenne-Colombes (92250)
27.09.23 - Guillaume - 716lavie
92250 La Garenne-Colombes
Ouvert du vendredi au dimanche de 18h à 21h30, réservation obligatoire
Transilien : La Garenne-Colombes (L)
https://www.lapupusera.fr/
Super plan salvadorien tellement authentique, on y vient autant pour ce qu’on y mange que pour l’expérience générale.
C’est drôle et sympa comme enchaînement de bonne énergie. Je suis allé au Village Internationale de la Gastronomie à la mi-septembre, quai Jacques Chirac au pied de la tour Eiffel. Je suis tombé sur ce stand de café du Salvador, Cantina Street, tenu par le chef Robert Franco, qui m’a épaté par la qualité de son café. En parlant avec lui, je lui ai demandé confirmation du fait qu’il n’y avait pas de resto salvadorien à Paris. Il m’a dit que oui car la communauté est trop petite à Paris. Suite à cela, j’ai publié un post sur instagram auquel une amie salvadorienne a répondu en me confiant ce plan sous les radars à la Garenne – Colombes. Ni une, ni deux, j’y suis allé peu de temps après.
C’est drôle, c’est à 10′ à pied de la gare de la Garenne – Colombes, en pleine zone résidentielle avec de jolies maisons. Ici on est dans une cour pavée avec des bâtiments de faible hauteur, juste à côté d’une mission évangélique protestante, si bien qu’au départ j’ai cru que le resto en faisait partie, alors que non. Il y a aussi une boîte de cinéma juste à côté du resto.
L’ambiance est super chaleureuse, ce sont des groupes de salvadoriens qui se retrouvent, ça rigole beaucoup.
L’équipe est nature peinture comme on dit. Quand j’ai demandé son prénom à la patronne et qu’elle m’a répondu “Elizabeth”, j’étais intrigué pour un prénom donné au Salvador, elle m’a alors expliqué que son père l’avait nommée ainsi et l’appelait même Reina Elizabeth, car c’était son aînée, une reine. Comme elle m’a dit en souriant, au Salvador personne ne connaissait de reine Elizabeth, mais en Europe, si:) Elizabeth a commencé par cuire les pupusas chez elle et ces dernières ont rencontré un franc succès. Elle s’est alors mise à la livraison et là aussi, le succès ne s’est pas démenti. Elle a donc décidé de passer à l’étape suivante en prenant son local près de chez elle à la Garenne Colombes.
Le resto est ouvert de 18h à 21h30 du vendredi au dimanche et il faut appeler pour réserver, ce que j’ai fait en les appelant à 18h30, j’ai senti la dame embêtée car elle n’avait pas de place tout de suite et que les pupusera, comme les crêpes, nécessitent un temps incompréhensible car il n’y a qu’une plaque et il faut donc attendre. On s’est quand même pointés et on a attendu gentiment une bonne heure, mais cela ne nous a pas dérangés car il faisait beau et on était bien. La dame m’a dit en riant lorsque je lui ai demandé la permission de parler dans un article de ce petit lieu d’abord destiné à la communauté : “ne dites pas que vous avez attendu autant de temps dans votre article”, je lui ai répondu : “ah je dis toujours la vérité”, mais vous voyez, si j’en parle, c’est que l’attente s’explique et qu’on a aussi décidé de venir bien qu’elle nous ait dit qu’il y aurait 1h30 d’attente. Donc appelez le jour-même tôt à partir de 18h ou même la veille pourquoi pas.
Les dames sont super sympas, j’ai oublié quelque chose là-bas et l’une d’elle qui bosse sur Paris me l’a gentiment rendu. Elles ont un métier à côté pour le moment, mais si ça marche comme elles veulent – et je ne vois pas pourquoi cela ne deviendrait pas une version salvadorienne du vénézuélien Aji Dulce – , elles prendront sans doute un plus grand local et s’y consacreront totalement.
La pupusa est une galette à base maïs fourré avec divers ingrédients, c’est un plat emblématique du Salvador, de même qu’il y a la tortilla mexicaine ou l’arepa colombienne et vénézuélienne, pour parler de spécialités à base de maïs. Il n’y avait plus les pupusas les plus traditionnelles, revueltas et frijoles, alors on a pris celles qui étaient dispos, pollo y queso (poulet-fromage), chorizo et jalapenos (piments verts).
On démarre avec une horchata : 4 euros, parce que c’est rare et tellement bon. J’avais bu cette boisson à base de plantes à Valencia. Horchata désigne des boissons dont les ingrédients sont d’origine végétale tels que le souchet, le riz, l’amande, les noisettes, le sésame, etc… On retrouve l’horchata en Espagne, mais aussi dans différents pays d’Amérique Centrale comme le Mexique ou le Salvador.
Ici Elizabeth m’a expliqué comment elles la font. Elle est à base de riz (il y a du très bon riz qui pousse au Salvador), cacahuètes naturelles non salées, sésame, cannelle du Salvador (plus souple), morro. Elles torréfient les ingrédients un par un, quand on s’attaque au riz, l’odeur est difficilement respirable m’a-t-elle expliqué. Ensuite elles mixent le tout puis mélangent à de l’eau. Elles la filtrent alors avec un torchon très fin qui permet d’extraire l’horchata, il faut être à deux pour cette étape. Elles ajoutent ensuite un peu de sucre. Je vous renvoie aussi vers cet article très clair.
Pupusa au poulet, on l’ouvre avec ses doigts en essayant de ne pas se brûler et on y glisse à l’intérieur un peu de la salade qui fait office de condiment.
La pupusa au chorizo
Je n’ai pas pris de photo de celle aux piments Jalapeno mais c’était sans doute celle au goût le plus authentique. Dans celle au chicharron, ils mettent des rillettes Bordeau Chesnel, cela fait aussi partie du charme. Elles m’ont chaudement recommandé la savoyarde au reblochon et aux lardons qu’elles font en hiver :), je leur ai dit que je préférais des goûts qui me fassent plus voyager, mais elles m’ont répondu que je n’avais pas encore goûté de pupusa au reblochon, ce qui est vrai 🙂 et que j’allais être conquis.
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