Le Pantruche – Paris (75009)


16.01.12 - Guillaume - 716lavie
Le Pantruche
3, rue Victor Massé
75009 Paris
01 48 58 55 60
Fermé samedi et dimanche
Métro : Pigalle
http://lepantruche.com
- Le résumé -

Un resto célébré à la fois par le Figaroscope et le Fooding comme le meilleur plan de l’année 2011. On y va, ça commence par une très bonne surprise au téléphone, ça continue en début de repas puis ça se tasse et le lendemain le bilan n’est pas si foudroyant. Explications ci-dessous.

- Lieu -

Il remplace un restaurant qui était sympa et dont j’ai oublié le nom. La disposition des tables ne paraît pas si mal pour un néo bistrot qui a intérêt à remplir. Autant les photos de certains articles m’avaient rebuté, autant là ça respirait; mais c’était un soir de semaine, nous sommes arrivés tard, vers 21h30 et on nous a donné une table isolée. Je pense que ça peut être bien blindé à certains moments mais il n’y a pas d’abus non plus dans l’aménagement de l’espace.

- L'équipe -

Ce soir-là j’ai donc eu un jeune homme au téléphone qui gérait la salle avec une jeune femme. Les 2 étaient très sympas, ne se la pétaient pas; tout le contraire du service un peu hautain que j’avais rencontré à Rino lorsque beaucoup de critiques n’avaient que ce nom à la bouche. Là, pour un resto qui a le vent en poupe, on peut dire qu’ils savent garder le cap.

- Le repas -

Entrée-plat-dessert à 32 euros, bien.

Entrées
– Oeuf mollé façon Gravlak
Ca attaque fort, le saumon est délicieux, l’oeuf mollet parfaitement exécuté, la mousse (crème?) à la Savora sur laquelle il repose est un peu trop relevée à mon goût mais l’idée est sympathique donc ça ne dérange pas.

– Crème et chips de topinambour, chantilly à la truffe

Plats
– Ris de veau braisés, carottes fondantes au réglisse (+ 6 euros)
Les ris de veau sont superbes, bien qu’un peu petits. Mais là où le bât blesse, c’est que personnellement je réussis bien les carottes à la maison et ne suis donc pas bluffé par des carottes “fondantes” fussent-elles au réglisse, qu’on ne sentait d’ailleurs pas beaucoup. Mais je trouve qu’il manquait un accompagnement, une purée de pommes de terre par exemple. Je m’en suis ouvert au serveur qui m’a dit qu’il s’était fait exactement la même réflexion peu de temps auparavant et qu’il avait justement prévu d’en parler au chef donc là bon point pour lui!
J’avoue que ça me gêne ces néo-bistrots qui sont chiches sur l’accompagnement, ça manque de générosité, surtout quand on a rajouté 6 euros pour le plat.
A part ça encore une fois, rien à dire sur les ris de veau, si ce n’est qu’ils sont un poil petits.

– Filets de canette, navets boule d’or et miel
La personne qui m’accompagnait a aimé sa canette, très bien cuite mais a regretté le manque de légumes. Il y avait autant de canette que de carottes dans mon plat mais en revanche autant de légumes que de ris de veau dans le mien.

Desserts
– Soufflé au Grand Marnier
Ca faisait longtemps que je n’en avais pas mangé et je voulais en profiter. Le serveur m’a indiqué que c’était un dessert qui existait depuis l’ouverture du resto et comme il avait reçu les louanges de la critique, il était à la carte en permanence. C’est sympa mais ce n’est pas dingue, il est servi avec du caramel au beurre salé qui “funkyse” le tout mais ça ne suffit pas pour en faire une conclusion renversante.


– Poire pochée, crumble et crème glacée aux marrons
La personne qui l’a prise n’a pas été conquise par ce dessert qui était beau à regarder, certes, mais manquait cruellement de propos!

- Le bilan -

Que dit-on?  Ils sont très sympas, et ça, ça fait beaucoup. La formule vaut peut-être plus le coup dans sa version entrée-plat ou plat-dessert à 17 euros le midi.

Le problème c’est que j’ai souvent l’impression que beaucoup de néo-bistrots parisiens ont le même déroulé de repas :
– on attaque fort avec des entrées hautes en couleur, c’est souvent là qu’on se dit qu’on en a vraiment pour notre argent
– avec le plat on revisite un classique de la gastronomie françause mais en étant chiches sur l’accompagnement, on garde la précision de cuisson et la qualité du produit de la recette originale mais on y enlève toute la dimension de générosité.
– on finit avec un dessert qui fait trop souvent plouf. Cette poire à la glace était à côté, selon moi.
Mon soufflé était quant à lui intéressant en tant que soufflé mais peu en tant que dessert.
Du coup je garde ce Pantruche comme certainement une excellente option du midi.
La cuisine est précise et bonne et l’on sent que ne sont pas des carotteurs mais ça manque tout de même de volume dans l’assiette pour que j’en fasse un bon plan permanent.

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