J’ai suivi un très bon tour avec le guide Linas de Baltic Holidays, qui mélangeait le Kaunas historique avec le Kaunas de l’entre deux guerres, en gros 2/3 pour l’un, 1/3 pour l’autre, c’était très bien fait et expliqué, Linas a une voiture ce qui permet de passer facilement de la ville ancienne à celle dite nouvelle. Cette mise en perspective historique aide à comprendre l’importance de cette apogée politique et architecturale de Kaunas dans l’entre deux guerres.

Après la 1ère guerre, Vilnius fut intégrée au Royaume de Pologne et Kaunas devint la capitale du pays. Cette nouvelle affectation s’est accompagnée d’un développement économique florissant, si bien que la ville porte les marques de ce nationalisme florissant de l’époque. L’architecture moderniste y côtoie parfois un style d’inspiration néo-classique comme dans l’agence de la banque nationale qui alterne colonnades grecques massives et banquettes en cuir très profondes ou encore les frises qui mélangent tableaux inspirés de la Grèce antique et moyens de transports contemporains de la période d’entre deux guerres.

La plus vieille maison de la ville est de 1646, elle appartenait à un riche marchand

En réaction à l’ultra rapidité de nos vies contemporaines, un collectif d’artistes a décidé d’installer cette stèle dédiée au quotidien : “Ici même en 2014, rien de particulier ne s’est passé.”

Le musée et galerie d’art Curlionis, construit dans les années 30 pour héberger le travail du compositeur et peintre lituanien

Le musée de la guerre, l’arrière ou le devant du musée Curlionis, qui vaut surtout le coup d’oeil pour son architecture et les sculptures à l’extérieur, comme celle dédiée à ses porteurs de livres qui ont acheminé dans la période de 1864 à 1904 la littérature lituanienne depuis la Pologne où s’étaient réfugiés certains intellectuels vers la Lituanie où elle avait alors été interdite par le tsar, permettant ainsi même à cette langue de perdurer.

La poste centrale de Kaunas : n’hésitez pas à pousser la porte d’entrée, le hall d’accueil avec ses différents guichets vaut le détour.

Enfin ne manquez pas de rentrer dans la banque nationale : il y est interdit de prendre des photos mais j’ai décrit en introduction l’intérêt du bâtiment.

D’Andelsbuch à Bezau via Niedere (ou vice versa)

Voilà une balade d’une journée que j’avais faite cet été dans le sens Bezau – Andelsbuch et que j’ai effectuée cet hiver dans l’autre sens, découvrant au passage qu’on peut faire la dernière partie du trajet en luge.

Eté 

Vous arrivez à Bezau d’où vous prenez le téléphérique (Seilbahn Bezau) jusqu’à Niedere. Là une jolie balade en virages vous amène au restaurant d’altitude Bergrestaurant Niedere.

Vous pouvez apprécier la jolie chapelle, voir les parapentistes s’envoler avant d’aller déguster en terrasse au soleil des knödel d’anthologie et d’acheter des fromages de montagne.

Vous prenez ensuite le télésiège qui vous emmène via une étape intermédiaire jusqu’à Andelsbuch.

Un petit kilomètre de marche vous sépare de la Werkraumhaus. Ensuite l’arrêt du bus 40 est juste devant.

Hiver 

Cet hiver j’ai décidé de le faire dans l’autre sens. Nous sommes descendus du bus à l’arrêt devant la Werkraumhaus qui était malheureusement fermée. Puis nous avons marché jusqu’au télésiège, le Bergbhanen Andelsbuch : depuis la Werkraumhaus, repérez l’église, rapprochez vous-en et prenez alors la route qui monte jusqu’au télésiège.

Vous pouvez prendre un aller retour en télésiège qui vous ramènera au même point ou alors un aller télésiège puis descente en téléphérique de l’autre côté de la montagne jusqu’à la station Bezau Seilbahn. Dans cette 2^ème hypothèse, il vous en coûtera 19 euros pour un adulte, 10 euros tarif étudiant.

Une fois arrivés au sommet, nous avons marché jusqu’au restaurant : toujours aussi bon et j’ai encore fait le plein de fromages.

Un détour par la chapelle s’impose, bien qu’elle fût fermée, histoire de la voir dans un décor enneigé.

Ensuite ça se corse un peu l’hiver puisqu’il vous fait remonter à pied jusqu’à la station de cable car située plus haut. D’abord évitez de vous faire écraser en traversant la piste de descente puis calculer un virage assez large pour arriver pile au pied la piste qui descend du téléphérique et hop !, le tour est joué, vous la remontez en marchant bien sur le côté. La bonne surprise que nous avons découverte une fois arrivés au café d’altitude de la station d’arrivée – bien moins charmant que le bergsrestaurant d’où vous venez – , c’est qu’on peut y louer des luges pour redescendre pour un tarif modique : 6 euros la location et 20 euros de caution.

Quand il y assez de neige la piste de luge vous emmène tout en bas. Ce n’était pas possible cette fois-là et on ne pouvait aller qu’à l’aller intermédiaire du téléphérique d’où on remontait alors pour se refaire une ou deux descentes – je crois que j’avais droit à 3 remontées -. La piste (photo ci-dessous) est réservée aux luges donc pas de risques de percuter un skieur.

Quand vient l’heure de rentrer, on prend le téléphérique depuis la station intermédiaire jusqu’au pied des pistes. Là il faut marcher environ 2 kilomètres jusqu’à la station de bus de Bezau, vous pouvez aussi attraper le bus qui passe au pied de l’arrivée du téléphérique et vous dépose au centre de Bezau.

Sur le chemin, plusieurs fermes proposent leurs fromages et c’est l’occasion d’admirer de belles architectures traditionnelles.

Voilà une super journée, originale, qui vous permet de voir du pays en ayant l’impression de sortir des sentiers battus : peu de touristes connaissent le télésiège traditionnel qui part d’Andelsbuch, on vous donne même une couverture pour vous réchauffer durant la remontée, le bergrestaurant propose une cuisine de qualité pour un café d’altitude et enfin la descente en luge est un plus non négligeable.

Randonnée culinaire hivernale Mellau – Bizau – Bezau

L’office du tourisme du Bregenzerwald propose plusieurs randonnées culinaires dans la région, avec des variantes été et hiver.

Nous avons suivi celle qui va de Mellau à Bezau en hiver :  elle coûte 60 euros et inclut le petit-déjeuner, le déjeuner et le dessert, vous avez de quoi être occupés toute la journée donc au final la somme est très correcte par rapport au plaisir obtenu. Le jour de la randonnée il neigeait dru et j’ai essayé de la reporter au lendemain car je ne voyais pas ce que j’allais pouvoir photographier par un temps pareil, d’autant plus que j’ai été invité et que la raison pour laquelle je l’étais était de rédiger un article par la suite. Le restaurant du midi ne pouvait déplacer le déjeuner au lendemain donc nous voilà partis. Finalement grand bien nous a pris car c’était épique et drôle à la fois.

Nous avons d’abord pris un bus de Au à Mellau pour le petit déjeuner qui a lieu à l’hôtel Sonne. Nous n’avons pas été impressionnés par la qualité du petit-déj,  mais le service était très prévenant. Je pense que ce serait plus raccord avec le thème de la randonnée  si le petit déj’ avait lieu au Café Deli qui propose un véritable brunch à base de produits locaux.

Il y a tout de même de bonnes choses, comme leur sélection de poissons, ici je me suis concocté un sandwich harengs, concombres, pommes séchées.

Ensuite nous avons pris la route, nous sortons de Mellau et quittons l’animation de son centre ville pour nous retrouver tout seuls – une dame nous suivait plusieurs centaines de mètres derrière mais c’était tout – à traverser un village très paisible. Un peu plus haut, on traverse une zone résidentielle avec des maisons que j’ai trouvées superbes : le fameux style architectural du Vorarlberg dans toute sa splendeur. Confort et modernité, matériaux traditionnels et respect du paysage environnant.

De temps en temps il nous fallait nous serrer sur le côté pour laisser passer un chasse neiges à vive allure : dans la région, on ne rigole pas avec l’entretien des routes les jours de neige, les véhicules se succèdent pour maintenir les routes fréquentables.

La route redescend et on traverse alors une énorme usine de bois, de jeunes locaux en salopettes et tshirts à manches longues ( !, nous sommes emmitouflés jusqu’au dernier degré) passent d’un bâtiment à l’autre.

S’ensuit un long chemin toujours tout droit qui nous mène à Bizau.

Bizau où nous attend LA surprise de la journée et LA surprise gastronomique de la semaine : le biohotel Schwanen. Je n’avais jamais entendu parler de cet établissement, l’office du tourisme ne me l’avait pas mentionné lors de mon blogtrip en juillet. Et pourtant… cet hôtel familial situé dans une maison de la fin du 19^ème a obtenu la certification « organique » en 2009. L’architecture intérieure est très traditionnelle, les sets de table sont en dentelle faite main, les serviettes en tissu blanc ont été solidifiées, le bois est omniprésent, le plafond assez bas.

Mais le top c’est encore le menu, nous ne sommes là que pour un plat de résistance inclus dans la randonnées, mais déjà, rien qu’à la lecture du menu, l’eau nous vient à la bouche et avec elle l’envie de revenir ici faire un véritable repas. Le jeune propriétaire connaît ses vins sur le bout des doigts, et quels vins ! Des vins naturels autrichiens à tomber, un exemple ? Un Judith Blanck de 2011 pour accompagner le cerf sauvage abattu par un chasseur du village ou encore un Grüner Veltliner de chez Hirsci pour arroser mes käsknöpfle, ces pâtes au fromage traditionnels du Vorarlberg et du Lichtenstein.

Enfin un excellent vin dans la région. En effet au Krone la cuisine est bonne mais les vins plafonnent, on a eu du mal à être ébloui comme ici. Là à la 1^ère gorgée ce fut ouhaou. Je lui ai demandé tout de suite où acheter de bons vins dans la région et il nous a recommandé le Winebar de Schoppernau pour rapporter de bonnes bouteilles, malheureusement nous n’avons pas eu l’occasion d’y aller.

A la fin du repas, nous avons eu une bonne discussion avec le frère et sa sœur, ils nous on bien expliqué le concept de cet hôtel : on vient ici pour bien manger et se détendre, il y a seulement 17 chambres, pas de wifi dans les chambres ni dans la salle à manger pour inciter les clients à déconnecter (ça c’est dommage, je n’aime pas qu’on me force et je peux largement me détendre avec internet aussi, mais c’est un point commun dans plusieurs hôtels de la région, l’internet n’est pas optimum, souvent intentionnellement pour provoquer une relâche d’internet).

Le mobilier des chambres est composé de bois de la région, on se repose et on profite de la cuisine organique cuisinée par la maman, redoutable cordon bleu selon le fils. J’y penserai quand je reviendrai dans la région car les prix ici sont moindres qu’au Krone, autour de 230 euros la double en demi pension contre 330 au Krone. Il n’y a pas de navette de ski ici mais le Land bus 36 passe là et il est gratuit l’été.

Nous reprenons notre marche regaillardis par un tel festin et une si belle découverte. On décide de prendre le chemin de randonnée qui passe à travers champs au lieu de prendre en sens inverse celui qui longe la rivière. On se retrouve avec de la neige jusqu’en dessous des genoux, c’est assez épique. Après une demi heure de lutte entre efforts et rires on rattrape le chemin d’origine.

Au moment d’arriver à Bezau, notre halte finale, on a dû faire une erreur : on a traversé le pont au lieu de prendre à droite pour rejoindre le café Katrina, résultat : quelques kilomètres de plus dont on se serait passé mais qui rendent l’aventure encore plus méritante et la pause dessert au Katrina d’autant plus bienvenue ; car sinon les desserts qu’on nous a servis ne furent pas inoubliables mais c’était une halte finale parfaite car le café est devant la gare de bus. Le temps de sortir sous la neige et de faire quelques mètres jusqu’à la gare, d’attendre notre bus une quinzaine de minutes et nous voilà au pied de notre hôtel : assurément une de nos journées les plus mémorables.

Voici quelques-unes de nos jolies rencontres en photos:

Chaque lundi à 15h30, départ de Diedamskopf, réservation via le site du guide Markus ou les offices du tourisme d’Au ou de Schoppernau
Tél : +436643429465

Je ne saurais trop vous recommander cette activité : elle permet de découvrir la montagne en altitude à l’écart de tous (la balade commence à la fermeture des remontées et par la suite on sort du domaine skiable), de faire du sport d’endurance à dimension humaine (on marche 2h30 en tout), de découvrir les raquettes et d’allier à tout ça une bonne dose de fun (apéro dans un chalet de montagne à la nuit tombée puis descente de 5 kms de nuit en luge).

Vous retrouvez votre guide Markus, super sympa, à 15h30 au pied du cable car de Diedamskopf. Là il vous donne des raquettes et des bâtons puis vous prenez le funiculaire jusqu’au 1^er arrêt. La balade commence alors.

Petit à petit, les paysages se font grandioses, vous quittez les pistes et le soleil se couche à l’horizon. Je précise que nous l’avons faite un jour de grand beau temps mais Markus nous a assurés que c’était très cool aussi par temps neigeux.

Une fois arrivés au chalet de nuit, une bonne boisson vous attend, pour moi une grande bière.

Ensuite c’est parti pour une descente rapide en luge traditionnelle. J’avais pratiqué une demi-journée la veille ce qui m’a beaucoup aidé ; j’ai pu me laisser aller directement à une phase de glisse intense sans perdre de temps à prendre mes marques.

Pour 40 euros par personne c’est une activité incontournable en hiver, Markus est une crème qui connaît son métier et ne charge pas excessivement pour une telle prestation associant découverte de la nature et fun.

Il est aussi guide à ski spécialiste de free ride et fait des randonnées à pied dans plein d’endroits en Europe, notamment le sud de la France, gardez bien son contact, c’est un bon.