Bayan – Paris (75004)

Bayan est un resto chinois pile à côté de l’Hôtel de Ville, voisin du Céleste Gourmand que j’affectionnais à une époque. C’est une planque à connaître en plein dans ce quartier casse gueule, ici on y est bien assis, en revanche le confort se paye, le resto se veut gastronomique, c’est selon moi forcé même si c’est bon,  c’est clairement plus cher que dans un restaurant chinois proposant une cuisine de ce calibre, mais il faut reconnaître que les portions sont généreuses et on paye aussi le décor.

Un ami en est devenu fan et voulait absolument nous y emmener, nous y avons donc été à plusieurs. J’étais au départ refroidi par les prix sur la carte mais en s’y mettant à tous et en questionnant la serveuse pour savoir quelles spécialités sortaient du lot, on a fait une chouette commande qui montrait un bon panel de ce que pouvait faire le chef.

Il y a le rez-de-chaussée et un étage dans lequel il y a une salle classique et deux privatisables moyennant une addition totale de minimum 300€, mais le patron m’a dit qu’à 200 ça passait.

Il y avait 2 ou 3 serveuses, au début j’ai eu peur d’un rapport distant, mais ensuite à force de discuter c’est devenu très cool, je ne sais pas si c’est le fait d’avoir parlé directement ou si ça peut spontanément être comme ça. Ensuite à la fin, le patron était là et j’ai eu une longue discussion avec lui. Il a aussi ouvert un petit resto appelé aussi Bayan, 40 Rue Pierre Demours dans le 17ème.

Le chef a changé au printemps 2023 et ce repas ayant eu lieu en septembre, c’était donc avec le nouveau chef. Il y a eu une baisse des notes google dernièrement et je ne sais pas si c’est dû au changement de chef, mais pour ce que j’ai goûté, c’était très bon. La cuisine mélange Pékin, Shandong, Hunan et Sichuan.

Commençons par les boissons, enfin depuis 2023 il y a une alternative à la Tsing Tao dans les bières chinoises. J’avoue que je n’ai jamais compris comment une telle bière pouvait avoir le monopole, sachant que 1) elle n’est pas dingue 2) il y a un nombre affolant de restos chinois et ils ne proposent que celle-là 3) on parle de craft beer ou à défaut de bières plus intéressantes en goût, comment se fait-il qu’un pays aussi grand que la Chine ne soit pas capable de proposer une bière alternative? On me répondait qu’en Chine on boit peu de bière, soit, mais bon le nombre de restos chinois à travers le monde qui propose de la bière, y a pas comme qui dirait un début de marché? Bref, ici c’était la première fois que je voyais cette Snow et quelques semaines plus tard en retournant à la Maison de Chengdu dans le 3ème, je l’ai aussi vue apparaître et elle était au même prix que la Tsing Tao soit 6,50 la grande bouteille, alors que là elle était de mémoire plus chère, mais je ne retrouve pas le prix. Elle est très bonne cette bière.

L’un de nous a trouvé ce Hautes Côtes de Nuit bio de Patrick Hudelot à prix raisonnable et l’a donc commandé.

Alors en plats, on a pris :

un boeuf confit aux piments de Sichuan à 18,8 euros, franchement ça va, pour quelqu’un d’habitué, ce n’est pas très pimenté, pour les autres en revanche, ça pique un peu 🙂

Haricots verts sautés sans huile, super bons

Lanières de porc à la suce Yuxiang 16€

Contrairement à ce que je pensais, le patron m’a dit que c’était un plat difficile à réaliser.

Poulet aux concombres, je n’arrive pas à retrouver l’intitulé exact.

Aubergines à la suce Yuxiang (sichuanaises)

Agneau rôti et galettes, 19€, une des spécialités du chef.

On s’en est tiré à 45 euros par tête pour 5, là où normalement on est autour de 35, mais encore une fois, le confort, l’emplacement et le soin avec lequel sont faits les plats mérite que j’en parle. Tous les goûts ne sont pas impactants au point de marquer une différence cruciale avec d’autres restos chinois qualitatifs et moins chers, mais c’est néanmoins une adresse solide à connaître, parfaite pour des repas à plusieurs. Pensez aux salles privées à l’étage, si elles sont bien réservables moyennant une addition minimale de 200 et non 300, vous voyez qu’on y est vite dès qu’on est 5.