Festin à Creminati – Brescia (Italie)

Arrivés à Brescia on est tombé direct sur un jackpot : Creminati. Cette ancienne salumeria créée en 1958 par le père de l’actuel patron, qui est par ailleurs en train de transmettre à sa fille, est devenue aussi un restaurant en 1992. Ici vous êtes dans un quartier résidentiel de Brescia à l’écart du centre si bien qu’en chemin on se demandait si on ne s’était pas trompés. C’était le repas qu’on aime – et pas si facile à trouver – mélangeant recettes classiques exécutées « comme dans le livre » et créations du chef au plus proches des produits de saison.

J’ai déjà pas mal raconté dans mon article sur Brescia (à venir) comment j’ai eu mes plans dans la ville. Celui-là, j’en suis assez fier car mes amis de Brescia ne le connaissaient pas.

J’ai  emprunté ces photos au site itinerary in brescia et je crois bien qu’ils les tirent du site de Creminati lui-même.

Il y a Giovanni Creminati (voir la vidéo instagram dans la partie “repas”), le fils du fondateur qui est toujours là et s’occupe des vins.  Il est en train de progressivement passer le relais à sa fille à Alice qui était aussi présente le soir de notre visite. Pour nous servir les plats, il y avait deux serveuses, pas toujours très expansives, mais efficaces et qui se déridaient quand on y mettait du nôtre.

Les vins sont sélectionnés par Monsieur Creminati lui-même et c’est lui qui vous les sert également. La quasi-totalité des vins que nous avons bus venait de la région.

La personne qui m’accompagnait rêvait de jambon de Parme et autres cochonailles. Ca tombe bien, il y avait une sélection de salumi du patron lui-même.

Voilà une salade d’asperges comme jamais je ne l’oublierai (et que je vais essayer de refaire), elle était proposée avec un oeuf mais j’ai préféré sans. Cela étant, après le repas nous avons sympathisé avec un jeune couple très sympa et nous avons échangé nos impressions gourmandes car nous nous étions tous régalés, sauf que ce n’était pas la 1ère fois pour eux. Le jeune homme me parlait avec émotion de la salade d’asperges, je lui disais que oui c’était un de mes deux plats favoris du dîner, il a alors ajouté : “et l’oeuf…”, “ah je n’ai pas pris l’oeuf”, “oh mais avec l’oeuf” ajoutait-il. Bon je savais qu’on allait boire manger de la charcuterie et des pâtes donc je ne me sentais pas rajouter d’oeuf mais si vous avez l’appétit, il semble que cela soit à essayer.

Bigoli maison Cacio e Pepe comme dans un rêve.

Pour les Cacio e Pepe, une des recettes les plus difficiles à réaliser chez soi car très simple dans l’énoncé (pâtes au pecorino) mais très technique dans la réalisation (c’est de la chimie à base d’amidon), je lui ai demandé son secret : il y a des pâtes fraîches, du pecorino et du beurre et il faut parfaitement doser la quantité d’eau des pâtes puisqu’elle est utilisée pour la sauce; mais il y a aussi un provolone de 3 ans quasi impossible à trouver dans le commerce et un parmegiano de 4 ans. Ah ok on comprend mieux ce goût de fou, comme une crème de fromages parfaitement équilibrée.
Ben tu sais quoi le provolone on va en rapporter à la maison et hop tu passes au comptoir où il te coupe un morceau royal pour 10 euros.

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Ce soir on a tapé un Provolone de 3 ans, introuvable. Tu vois le caillou pur de Bolivie ben là c l’équivalent en frometon

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Risotto d’asperges

Desserts moins exceptionnels bien que bons, préférence pour  la tarte aux griottes par rapport aux crostini aux amandes.

On ne va quand même pas partir sans boire un dernier petit coup.

Bilan : autour de 140 euros pour deux en ayant rapporté un provolone d’exception que nous n’avons toujours pas fini un mois et demi après et une bouteille de vin à 20 euros. Cela reste le meilleur repas de notre voyage Lyon – Milan – Brescia, nous y repensons avec émotion.