Le Bibimbap de Bibim House – Paris (75002)

Bibim House est un restaurant coréen fraîchement ouvert, il y a 2 mois en mars 2018, rue Chérubini. Ses atouts? Cadre agréable, bonne assise, ingrédients frais, bon rapport qualité-prix. Réserve? Le bibimbap est bon mais n’a pas beaucoup de goût si on n’y ajoute pas de sauce.

Je suis fan de New Savour le site de la communauté chinoise à Paris pour les restaurants. J’ai pris la tête d’étudier minutieusement les restos qui étaient le plus plébiscités par les lecteurs du site. Parmi ces restos chinois, le coréen Bibim House arrivait en bonne place. Le temps d’en parler à un ami dont la partenaire est coréenne et qui connaît très bien cette cuisine-là, de voir qu’il ne connaissait pas, je me décidais à y aller. Un des soirs de cette semaine du 30 avril au 6 mai, riche en ponts, nous nous décidons à y aller tôt, vers 19h30. Quel ne fût pas notre étonnement en découvrant un restaurant sans clients mais avec deux chefs et deux serveuses pour nous accueillir. Moi qui m’attendais à une nouvelle table grouillante de monde de ce quartier, bien que la rue Chérubini soit plus tranquille que Sainte Anne ou Thérèse, j’étais agréablement surpris en même temps que légèrement interloqué.

Première impression : comparé à nombre de restos/cantines de ces alentours de la rue Sainte-Anne, c’est élégant et on a la place de s’assoir tout en ayant un minimum de distance avec la table voisine. C’est propre et joliment aménagé : même en casant du monde, il y a un certain standing. Les matériaux témoignent aussi d’un soin certain, les fauteuils en simili cuir sont confortables, les tables en bois de bonne facture.

Il y a deux femmes chefs coréennes et deux serveuses, une était taïwanaise, l’autre je ne sais pas, mais elle n’avait pas l’air coréenne. La patronne est coréenne. Nous avons longuement discuté avec la serveuse taïwanaise, il n’y avait personne d’autre que nous comme clients, à part un couple chinois venu après nous et reparti aussitôt après avoir mangé leur plat. J’ai demandé des infos à la serveuse car j’étais étonné peu de goût du Bibimbap malgré la qualité des ingrédients : si vous ne mettez pas de sauce, il est totalement neutre; ce n’est pas le souvenir que j’avais de celui chez Bibimbap par exemple. Elle ne savait pas vraiment ce qu’il en était. Je lui ai demandé comment cela se faisait que Bibim House, bien qu’ouvert depuis 2 mois, était en tête de liste chez les chinois, semblant être plus populaire parmi ces derniers que parmi les coréens. Elle m’a expliqué que la patronne a axé sa com’ sur les chinois dans un 1er temps, j’ai trouvé ça étonnant. Je ne savais même pas que les chinois étaient friands de Bibimbap.

Nous avons alors parlé de Taïwan puisque je suis fasciné par ce pays, que la personne qui m’accompagnait y a passé du temps et qu’il y a une récente mode taïwanaise à Paris, malheureusement c’est souvent du fusian frano-taïwanais. Je suis reparti avec quand même une adresse de Bubble Tea dont je risque de vous reparler bientôt.

Voilà la carte : elle est jolie et claire. Menu à 19 avec soupe, raviolis (Gunmandu) et Miso-Gu (soupe miso coréenne). Le site Ceckr a bien su répérer dans son article que le Kimchi s’appelle ici Kimuchi, soit la version japonaise, et non le Kimchi coréen. Ce Bibim House est décidément bien mystérieux.

Les raviolis arrivent, ils sont bons, fins, croustillants, mais je les aurai aimé encore plus grillés tiens.

La soupe arrive avec les Kimchi (ou Kimuchi donc, on ne sait plus), ils sont bons pour le coup: la soupe aussi, mais la serveuse taïwanaise la trouve trop riche en goût et leur demande de l’alléger quand ils lui servent, moi ça m’est bien allé comme ça, mais je ne l’ai prise qu’une fois, peut-être qu’à force on tique sur la richesse du bouillon.

Bibimbap de boeuf pour la personne qui m’accompagne.

Bibimbap de porc pour moi. On choisit si on veut son oeuf au plat ou juste le jaune.

Ensuite on touille bien. Il faut avouer que tout est très bon et frais, le seul hic? Ca n’avait pas de goût selon moi ni selon la personne qui était avec moi, on se sert donc de sauce noire (oui je ne sais plus ce que c’est et je ne prétends pas tout connaître, ce n’était pas de la soja) et de sauce pimentée. Résultat, là ça a du goût. Comme je ne connaissais pas assez le bibimbap et ce qu’il est censé goûter avant son assaisonnement, je reste prudent. Mais ça m’a surpris : on se dit qu’on ne reviendra pas pour un goût unique qui nous tient à coeur. En revanche je reviendrai pour le calme et le confort de la salle ainsi que la qualité du service, c’est rare dans le quartier; enfin je crois que je reviendrai, je n’en suis même pas sûr, vu que je ne suis plus beaucoup ici, beaucoup moins que lorsque j’avais écrit Mes restos favoris de la rue Sainte Anne en 2008, qui est resté pendant des années l’article le plus lu du site.

Vous voyez, c’est rare que je sois comme ça, indécis. Vous m’en direz des nouvelles en commentaires, ok? C’est sûr que vous ne regretterez pas votre visite, la question sera de savoir si vous serez prêts à la réitérer.