- Lieu -
C’est le bistrot qui est resté dans son jus, une salle d’un bloc avec un comptoir. Le midi en semaine, ça peut vite être plein (“pouvait” en tout cas car je n’y suis pas retourné le midi).
La terrasse est une réussite. Ce soir-là il faisait particulièrement bon et il y avait les tables dehors. La cloison étant ouverte, les tables près des fenêtres sont elles aussi quasiment en terrasse.
Le patron était en cuisine et deux jeunes hommes se partagent le comptoir et la salle. On ne va pas faire durer le suspense, y en a un qui était cool, l’autre non (- “est-ce que je pourrai vous demander de l’eau ?” -“non” et il l’apporte vraiment pas.)
Mais celui qui était cool l’était vraiment et bossait bien. Donc ça compensait.
La petite histoire
Je l’ai connu lorsqu’il était tenu par Jojo. Je travaillais à côté des Halles et des collègues me l’avaient fait découvrir. A l’époque les frites étaient maison. Quand le resto fut repris, les frites ont cessé d’être “maison” et cela a été l’un des points de départ de la défection du lieu, en ce qui nous concerne.
Récemment, alors que j’étais aux Routiers, je discutais avec deux personnes qui me filaient des bons plans restos, l’un dit : “tu devrais aller à L’Express”, je dis “ah oui mais depuis que Jojo est parti, les frites ne sont plus maison”, là il me répond : “ben justement on lui a dit : arrête de déconner et du coup il se remet à les faire.”
Ah bon, alors voilà une bonne raison d’y retourner me dis-je.
La petite histoire 2
Entretemps, je rencontre l’ami d’un ami qui me dit apprécier mon blog mais regrette que je ne chronique que des restos français chers. J’ai été interloqué : le Petit Bar, le Réveil, le Bougnat, le Bellechasse, le Baribal, le Petit Acacia, le Café du Commerce ?
Je lui ai demandé de quels restos il parlait exactement, ceux dans lesquels il allait. Il me répondit le Baribal, le Bistrot des Victoires (j’irai donc essayer celui-là), et un autre encore dans le 15 que j’ai oublié (et que je lui redemanderai à l’occasion).
Plus tard j’évoque l’Express et il me dit que cette adresse fait partie de celles qu’il affectionne. Il mentionna d’ailleurs la mousse au chocolat servie dans des verres à bière, ce qui est confirmé sur les photos ci-dessous 🙂
Et bien voilà, je vais retourner à l’Express.
- Le repas -
Le menu est top : 13 euros entré-plat-dessert.
En entrées il y avait au choix du pâté basque (le propriétaire est d’origine basque), de la bouillabaisse, une salade et d’autres options que j’ai oubliées.
Je demande conseil au garçon qui me recommande la bouillabaisse maison.
La personne qui m’accompagne prend la salade mixte mais comme apparemment il manquait des trucs on lui propose une salade de ventrêche.
Entrées
Bouillabaisse
Cette bouillabaisse fut incroyable. Un régal absolu avec des bons bouts de poisson, un fumet incomparable, diable une bouillabaisse à Paris, quel plaisir.
Salade de ventrêche
La personne était contente avec son plat, l’option ventrêche lui allait parfaitement.
Plats
Bavette à l’échalotte
La bavette était bonne.
Juste dommage que la personne qui était avec moi ait demandé bleu et ait obtenu une bavette saignante voire quasi à point.
Les frites ne sont en revanche pas maison visiblement. Mais encore une fois, il s’agit d’un menu à 13 euros et la viande est de très bonne qualité. Rappelons que tout autour on trouve des boucheries datant de l’époque des Halles et ayant survécu à leur démolition. L’Express est d’ailleurs l’un des rendez-vous des bouchers qui viennent boire leur café le matin dixit le serveur (et venaient aussi trinquer en fin de matinée à l’époque où j’y allais.)
Dessert
Mousse au chocolat
Je la sentais maison, la personne qui était avec moi soutenait le contraire.
Pour le coup je m’en moquais un peu car elle était super bonne.
- Le bilan -
13 euros entré-plat-dessert le midi et le soir déjà c’est rare. Quand en plus on peut prendre une bouillabaisse maison en entrée, que la viande est très bonne et qu’on finit par un dessert qui passe tout seul, on s’estime heureux pour ce prix-là.
Sans en faire tout un plat, mais puisque c’était l’un des motifs de ma visite, mentionnons-le : les frites ne sont pas maison et ça se ressent bien évidemment au niveau du goût. Lorsque j’ai demandé au serveur, il m’a dit qu’on leur apportait déjà coupées et qu’ils les faisaient cuire.
Mais plus que les frites, si je devais mettre un bémol, ce serait plus pour le comportement de celui qui était au bar. Le côté bad boy “je te sers pas d’eau”, c’est normalement le genre de truc rédhibitoire pour ce blog tellement c’est fâné comme phase. Mais bon, comme la presta’ globale est de celles qui méritent d’être soutenues, je parle du restaurant. A surveiller cela étant, parce que si ce genre d’attitudes venait à gâcher le plaisir que l’on prend à venir manger ici, je ne vois pas pourquoi j’en parlerais sur ce blog.