Echizen SOBA TOGO – Paris (75001)

Un bon plan japonais à côté du Ramen Sanjo, ici on mange des soba, les nouilles aponaises à la farine de sarrasin, en soupe ou en plat. Le resto existe depuis 2017.

On m’en avait parlé depuis un bout, mais je n’y avais pas été car il y avait un petit truc qui me retenait, l’impression que c’était un poil cher et j’avais lu 2, 3 avis sur l’accueil qui m’avaient refroidi. Au final, un lecteur de retour de 2 mois au Japon, me propose qu’on s’y retrouve.

Ce sont de longues tables et on s’assoit côte à côte avec les autres clients. Il faut s’y faire mais si on est dans cet état d’esprit et prévenu, ça le fait sans soucis. Le lieu est élégant et plutôt bien foutu. Les toilettes sont très propres.

Depuis les tables on a une vue sur la cuisine ouverte, elle aussi très propre et on voit que ça s’anime sans éclats de voix, ni bruit tonitruant. Un certain calme se dégage de tout ça.

La personne qui m’attendait était déjà sur place et je n’arrivais pas à trouver une station Vélib’ pour rendre le mien donc elle a proposé de s’assoir en m’attendant. Elle m’a ensuite rappelé pour lui dire qu’on lui avait interdit, ça a eu le don de me mettre en rogne. Au final, quand je suis arrivé après 10 minutes (merci Vélib’, vous êtes des champions à remplir de vélos toutes les stations d’un quartier si bien que soit on en n’a aucun, soit on n’a aucune place), j’ai compris pourquoi ils préfèrent que les gens s’assoient ensemble vu le turn-over qu’ils ont.

Le service était neutralement bien :), j’avais envie de le dire comme ça. Je m’explique : ils ne se la racontent pas, sont précis et efficaces, pas de chaleur excessive ni de contact personnalisé, mais ça ne dérange pas, c’est bien comme ça, on veut une nouvelle carafe d’eau, on la demande, ils nous l’apportant immédiatement; en espérant m’être fait comprendre.

L’intérêt de leur carte réside dans des plats qu’on ne voit pas partout : nasu soba (aubergines frites et prune salée) ou encore le nishin soba (hareng fumé à la sauce sucrée- salée) ou le tororo soba (patate igname râpée et oeuf cru), d’ailleurs j’avais découvert l’igname dans la cuisine japonaise chez Ika qui figure dans mon Bon Plan Restos 2023-2024.

Les plats  la carte sont un poil élevés pour moi, c’est pourquoi je me suis concentré sur les menus déjeuner et d’ailleurs je pense que c’est comme ça que “j’utiliserai ce lieu”.

J’ai pris un Tanuki soba (soupe chaude de nouilles de sarrasin avec flocons de fritures) avec un Yasaiten (petit bol de riz avec beignets de légumes), le tout à 19 euros, bon prix. Tout était super bon, rien à redire, ah si, un truc qui m’a chiffonné, c’est le prix de la Kirin, 5 euros la 25cl alors qu’aujourd’hui dans ce type de restos japonais à Paris, on trouve le demi à 4 et la pinte à 7, ce qui est plus dans l’esprit.

La personne qui était avec moi a pris un sansai soba, soit une soupe chaude de soba du sansai (ce qui ressemble à des haricots verts), soit des plantes  sauvages des montagnes, le tout dans un bouillon dashi. C’est un plat essentiellement hivernal, typique de la cuisine bouddhiste.

Ariane Grumbach m’a informé du fait que le resto vend en fin d’année les soba du nouvel an à emporter chez soi.

Je dis tout bon pour un menu déj’ à 19 euros et c’est à 2 pas de Sanjo donc on a le choix entre un des deux en fonction de l’envie et de l’affluence.