Falstaff – Paris (75015)

Une brasserie avec un large choix de bières en bouteille (en pression c’est pas trop mal aussi) : ambiance sans chichis mélangeant touristes étrangers ou provinciaux, banlieusards et quelques rares parisiens ce jour-là. C’est pas un plan de ouf mais ça a le mérite d’être authentique et simple, même si la carte tape autant dans les penne que les burgers ou la choucroute si vous voyez ce que je veux dire. L’important c’est de boire un coup dans ce qui reste trop rare à Paris, un bar à bières popu et pas “branché”.

Je déambulais dans Montparnasse, toujours aussi attristé de voir ces crêperies qui pour la plupart représentent bien aussi bien la Bretagne que les Pizzerias Vesuvio des années 80 et leurs nappes saumon  représentaient la Campanie. Et puis je suis tombé sur ce bar à bières et ce qui m’a plu, ce sont ces filles à moitié bourrées qui en sortaient, en plein enterrement de vie de jeune fille débonnaire.

La déco est riche mais ça donne un côté sympa, on se laisse prendre.

J’ai été agréablement surpris, en fait c’est ce qui m’a décidé à commander. Je suis entré, me suis dirigé vers le comptoir et ai dit au serveur que j’hallucinais car je ne l’avais jamais remarqué avant. Il m’a répondu que l’endroit existe depuis 30 ans. Ensuite on est parti sur le choix des bières, j’avais un whisky de la veille qui passait mal et donc je voulais une bière plutôt acide pour nettoyer le tout. Un autre barman visiblement plus aguerri a entendu ma demande et s’en est chargé. Le service était agréable, j’ai pu m’asseoir à côté d’une prise pour recharger, on m’a laissé tranquille. Quand j’ai demandé une serviette en papier au barman alors qu’il allait sans doute fumer une clope dehors, il m’a dit : bien sûr, et est retourné derrière le bar en chercher une. Bien.

J’ai suivi le conseil du barman avec cette bière Duvel en édition limité. Chaque année, ils font une bière avec un houblon d’un pays en particulier, cette fois-ci c’est un houblon américain. L’addition était corsée 9, 50 mais la bière aussi 9, 5- degrés ce qui fait 1 euro le degré d’alcool, en tout cas ça m’a pris du temps pour la déguster, si bien que le prix ne m’a pas paru si élevé, j’ai du rester une heure à la siroter, recharger mon iphone et surfer sur le web, tout en étant entouré de gens qui se fendaient la gueule, ça va 🙂

J’ai vu des notes contrastées sur le web, je me doute que dans certains contextes on puisse être déçu, si on y vient pour une bonne bouffe, si on s’attend à un truc plus classe, je ne sais pas. Dans le cadre que j’ai décrit, ça passe très bien, ça retranscrit correctement la clientèle bigarrée de la gare Montparnasse.