Au Moulin à Vent – Paris (75005)


04.03.24 - Guillaume - 716lavie
Au Moulin à Vent
20 Rue des Fossés Saint-Bernard
75005 Paris
01 43 54 99 37
Ouvert du mardi au samedi midi et soir
Métro : Jussieu (7)
Bus : Institut du Monde Arabe (63, 67, 75, 86, 87, 89)
https://www.au-moulinavent.com/
- Le résumé -

Un coup de coeur pour ce menu déjeuner à 27 euros e/p/d, qualité de la cuisine, du service, authenticité de l’ambiance bistrot sans que ce soit surjoué, on est bien là je t’assure. Pour le midi en ce qui me concerne.

- La petite histoire -

Le bistrot existe depuis 1946, il s’appelait Chez Henri, j’ai cherché dans “Rue des Maléfices” ou dans “Troquets de Paris” de Jacques Yonnet  s’il en était fait mention, je n’ai à priori pas trouvé. Il a en tout cas été repris en 2019 par Théophile à la tête d’une jeune et joyeuse équipe (mais bosseuse aussi) qui a bossé auparavant dans de nombreux bistrots.

J’en ai entendu parler dans un journal, mais honnêtement je ne sais plus par qui, sinon je l’aurais bien évidemment cité, j’ai vu par ailleurs que Laurent Guez en avait parlé dans le Parisien et Gilles Pudlowski en a fait son meilleur bistrot de Paris.

- Lieu -

Je me méfie des bistrots, attention à ne pas détacher cette phrase de son contexte : c’est juste qu’il y a trop de fois où on m’a vendu dans la presse “l’esprit canaille” d’un lieu et au final je trouve une cuisine chère, parfois bonne, parfois pas dingue, service avec un excès de familiarité, un côté “bon c’est cher mais c’est bistrot, tu vas pas la ramener”, je sais pas si tu vois ce que je veux dire. Donc je ne me précipite pas pour les tester, j’attends d’être sûr de mon coup.

Là, le menu déjeuner m’a parlé d’emblée question prix et j’ai aimé la résa sur google toute simple, c’est con, mais ça m’a plu. J’ai aimé aussi  trouver facilement le menu sur leur site, c-a-d le prix et le contenu, même si c’était sans doute un exemple de menu  et non celui du jour, peu importe, on est fixé sur les grandes lignes avec un minimum de précision. Une fois dans le resto, je me suis aperçu que le menu n’était plus à 23 comme annoncé sur le site, mais à 27, je les ai appelés pour leur dire et Théophile m’a dit qu’il s’en chargeait, qu’il n’avait pas encore pu télécharger le nouveau menu.

En arrivant, je découvre le resto quasi plein et en effervescence mais sans panique, ça m’a plu, j’ai tout de suite senti l’orga : “la 3 ou la 7, mets-les à la 3” et hop on nous amène vers une belle table, au milieu d’une rangée en rang non pas d’oignons, mais de sardines. Je m’explique : oui, il faut retirer une table pour laisser passer la personne qui sera dos au mur, mais y a du jeu, on n’est pas coincé, bloqué au touche à touche. Il y a dans le décor, les nappes, les tables, quelque chose d’une osteria gourmande et ça, ça me parle.

- L'équipe -

Je prolonge ici la description de l’équipe déjà évoquée dans la partie “La Petite Histoire”. J’ai eu l’occasion de les voir bosser tous : ça va vite, on n’attend pas, d’ailleurs ils sont 3 en salle, quel bonheur d’avoir du monde au service et organisé, ça change tout franchement. Donc je disais, ça va vite mais sans hystérie, ni précipitation, pas de cris, ni de présentations hachées ou de contacts réduits au minimum faute de temps.

Autre détail qui compte, lorsque j’allais aux toilettes, je suis tombé sur le chef qui jetait un oeil à sa salle, je lui ai demandé s’il avait un plat du jour à conseiller et il m’a répondu d’emblée : “le filet mignon… mais les moules au curry sont bien aussi”, j’ai apprécié qu’il réponde droit au but, sans faire d’histoires ni de remarques inutiles, avenant et détendu. En fin de service, nous n’étions plus que deux tables, les commis nettoyaient la cuisine, le chef s’était absenté, on a entendu un échange un peu musclé entre les deux commis qui ne se comprenaient pas, l’un disait à l’autre fortement “no patates, no patates”. Quand le chef est revenu, entendant que ça discutait entre les deux, je lui ai dit rapidement que le “no patates” était déjà culte. On l’a entendu demander à son équipe ce qui se passait et puis dire afin de calmer le jeu : “je vais m’en occuper”, ça dit beaucoup. Pas besoin de long discours.

- Le repas -

On a commencé avec 2 jus de tomates, 4,5€ le jus, c’est un très bon prix dans un bistrot parisien.

Dans le menu déjeuner, le plat (le filet mignon donc) me disait beaucoup, mais pas les entrées, velouté de carottes à l’orange et betteraves vinaigrette, je fais ça à la maison, je préfère goûter autre chose. En revanche le carpaccio de tête de cochon à 9, là ça me parle de ouf.

Entrées

Carpaccio de tête de cochon 9€

Là j’étais aux anges, la vérité, le repas se serait arrêté là, j’étais déjà content, ça et un verre de pif, c’est bon. Il est magnifique, j’adore la façon dont il est assaisonné et accompagné. Parfait. Et puis 9 balles, c’est pas un prix de cochon pour le coup.

La personne qui était avec moi a pris leur terrine de campagne au foie gras que j’ai goûtée, superbe 12€

Plats

Le filet mignon était de 1) super bien servi ,de 2) superbement cuit et la viande elle-même de grande qualité. Bon c’est généreux et pas vraiment style régime , avec la purée, la sauce (ou vinaigrette?) tout autour, on retrouve les pickles de l’entrée, mais là c’est canaille on peut le dire, on se fait plaiz’ et on verra après pour le reste. Le prix est top car 17€ même quand on l’accompagne d’entrées et de desserts hors menu.

En vin, j’ai accompagné ça de 2 verres de Saint Pourçain “Saint-Amour”, parfait pour un tel repas.

La personne qui était avec moi ne mangeant pas de pommes de terre et n’ayant pu obtenir la purée de céleri avec son filet mignon, elle s’est rabattue sur le merlu de la carte à 24€ servi avec mousseline céleri, endive, clémentines et chou pak choï confit on dirait. Elle était très contente.

En dessert du jour, il y avait une belle poire que j’avais vue passer, droite sur son assiette après avoir été confite au sucre, nappée au chocolat; sinon à la carte, il y avait plein de trucs hyper tenants alors que là aussi, souvent dans ce genre de bistrots, la fin est un peu poussive, je dis de tête : pruneaux d’Agen au vin, tatin pommes – poires, profiteroles au chocolat et d’autres choses que j’ai oubliées. Je ne prends jamais de profiteroles car généralement les rares fois où elles sont proposées dans les restos dans lesquels je vais, je n’ai pas confiance. Là, au vu du repas, je n’avais qu’une envie : les prendre, elles étaient délicieuses, parfaites même. J’ai goûté aussi la tatin pommes-poire de la personne qui était avec moi, là aussi nickel.

J’ai oublié de prendre des photos, mais j’ai fait une vidéo des profiteroles.

- Le bilan -

On s’est fait plaisir mais d’ores et déjà question qualité de cuisine et du service, c’est mon bistrot préféré du 5ème avec, dans un registre très différent, le Verre à Pied. Cela fait super plaisir d’avoir une bonne adresse ici, à chaque fois que je finissais ma visite guidée du quartier latin et que les gens me demandaient où manger dans le coin, je ne savais trop quoi leur conseiller dans ce registre de bistrot gourmand, élégant, mais authentique. J’y penserai donc pour le déjeuner sachant qu’en plus on peut profiter du plat du jour à 17 euros en piochant dans la carte pour le reste.

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