Da Pupetta – Paris (75015)
24.03.20 - Guillaume - 716lavie
75015 Paris
Ouvert du mardi au samedi midi et soir
Bus : Brancion - Morillons (89), Brancion - Vouille (62, 89, 95)
Tramway : Brancion (T3a)
Métro : Plaisance (13)
Une table unique en son genre, un chef passionné qui, après une carrière remplie, décide de s’offrir SON espace : un lieu dans lequel il peut exprimer pleinement son goût pour les produits italiens d’exception et bien sûr rendre hommage à la cuisine italienne du sud tout en lui apportant une touche de créativité.
C’est une fois de plus Stefano Palombari du site Italieaparis qui m’a soufflé l’adresse en me disant : “ça devrait te plaire, le mec est dingue, il utilise 6 sortes de sels!, celui-ci va avec tel plat, celui-là va avec tel autre”.
Réservation est prise pour le lendemain, le monsieur au téléphone est sympathique, je lui dis que je ne sais pas comment st configuré son restaurant, que je crois savoir qu’il n’est pas très grand, mais s’il a une possibilité de nous donner une table pour 2 un peu tranquille, ce serait fantastique. Lorsque j’arrive, la personne que je dois retrouver est déjà installée et nous avons effectivement une table près de la fenêtre.
Le lieu est petit mais cosy car confortable. En effet on n’a pas cherché à empiler des tables et ça fait plaisir. J’en peux plus des restos où les tables sont collées. Je ne nie pas la logique économique mais quand même, il y a des choix qui peuvent aussi être arbitrés en amont. J’ai récemment été chez Cuisine dans le 9ème, c’est très bon, mais mieux vaut ne pas par parler d’impôts ou d’amour à la personne qui vous accompagne car soi-même on entend tout ce qui se dit à côté. Comme on voit ci-dessous les tables sont grandes. Et Da Pupetta signifie poupée.
Le patron napolitain, le voici, Gerardo Gargiulo, il est à la fois au four et au moulin. Derrière la vitre de la cuisine on apercevait deux commis mais c’est lui qui semble exécuter les plats et qui assure le service donc parfois on attend un peu. Néanmoins on sent bien qu’il a conscience de ça et fait au mieux sans pour autant se précipiter. Il explique avec soin ses plats et on peut donc converser. Il est par ailleurs ouvert aux remarques constructives. Il nous a raconté la genèse de son restaurant, les difficultés auxquelles il s’est heurté, on se dit qu’il a bien du courage et assurément déterminé à mettre du coeur à l’ouvrage.
J’y étais le midi, il n’y a pas de menu, des plats du jour mais pas de menu. Comptez bien 30-35 euros par personne.
Le chef nous apporte cette tomate confite avec d’autres choses délicieuses toutes faites maison bien entendu. Je n’ai pas tout noté mais sachez que tout ce qui vous est servi a une histoire.
Le pain est maison, il y en a un à l’encre de seiche
Nous prenons un assortiment de charcuteries à 16 euros, salumi avec la Nduja préparée par la belle-mère calabraise du chef : 16 euros.
C’est copieux et à 8 euros par personne pour la moitié ça le fait.
Les pâtes à la carte sont tout à fait abordables.
Les risotto aussi.
Les plats du jour sont assez chers mais sachez qu’on vient ici pour l’exception. J’ai pris des ravioles bicolores, noire et blanche, la partie noire étant de l’encre de seiche. Elles sont farcies à la langouste et aux palourdes, ce n’est pas lui qui les fait, mais elles sont bien bonnes. L’ensemble vient avec une sauce à base de tomates Piennolo qui poussent aux abords du Vésuve, il y a aussi quelques palourdes dans le plat et une bisque de homard. C’est délicieux et je ne connais pas d’autre endroit à Paris où manger un plat pareil, qui plus est dans de telles conditions, c’est-à-dire en étant reçu par un chef quasi comme chez lui. Après, dans les retours que j’ai faits au chef, je lui ai confié que le plat était inutilement chargé selon moi, les amandes sont de trop.
La personne qui m’accompagnait a choisi un plat à la carte, le bar (branzino) à 22 euros. Il est servi de manière très originale, à la façon d’un mille feuilles.
Enfin un large choix de fromages dans un resto italien à Paris, sauf que nous n’avions plus faim.
J’ai bu un verre de blanc Campanelle Falanghina à 7 euros qui ne m’a pas retourné, j’attendais d’être plus sous le charme, bon c’était le 1er prix mais je sais qu’il a un très bon fournisseur donc ça devrait le faire. Il faut sans doute s’aventurer dans les bouteilles. Je me suis dit que la sélection de vins de Naturellement ferait ici un tabac car elle s’accorderait très bien avec sa cuisine.
Les cafés sont accompagnés de mignardises dans mon souvenir. Total pour 2 : 70 euros en ayant très bien mangé avec en plus un confort général, d’assise, de service, une atmosphère agréable, O% snob, dans laquelle on se sent bien.
J’ai très envie d’y revenir, d’y amener des amis, des proches afin de partager un repas gourmand pour lequel on dépense avec plaisir car on sait où va notre argent. Assurément une adresse qui s’inscrit en décalé par rapport à l’offre gastronomique italienne à Paris : l’offre est qualitative et courageuse. Quelques détails à peaufiner d’après moi, plus de simplicité dans certains plats et ça filera droit vers le soleil.
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