La Maison de la Lozère – Paris (75006)
10.05.18 - Guillaume - 716lavie
75006 Paris
Ouvert midi et soir du mardi au samedi
Métro : Saint-Michel (4), Odéon (4, 10)
RER : Saint-Michel Notre Dame (B, C)
Bus : Saint-Michel - Saint-Germain (21, 27, 38, 85, 96)
Autolib' : 8 rue Danton
https://lozere-a-paris.jimdo.com/restaurant-la-loz%C3%A8re-menus-carte/
La Maison de la Lozère est une institution parisienne rattachée à l’office du tourisme de la Lozère qui lui fait quasiment face, rue Hautefeuille. La formule est rare pour Paris : proposer un menu déjeuner entrée – plat-dessert – verre de vin avec un maximum de de produits régionaux à 19 euros en plein quartier Saint-Michel.
Nous sortions du cinéma Saint-André des Arts et avions un petit creux. Je rêvais d’aller en Lozère et nous tombons d’abord sur l’office du tourisme de la Maison de la Lozère. Puis en sortant, on tombe sur le resto. Je vais jeter un oeil au menu car je n’en avais jamais entendu parler. La formule à 19 euros m’a interpellé.
Le décor est à l’ancienne avec poutres apparentes au plafond. La clientèle est un joyeux mélange de quinquas et plus habitués des lieux et travaillant dans le quartier ainsi que quelques couples étrangers comme ces deux allemands à la table voisine. On voit que le lieu n’est ni hype ni marketing.
Il y a deux personnes au service, jeunes et efficaces. Cela manque un peu de rondeur par moments, disons que l’accent est mis sur la rapidité, au détriment parfois de la chaleur qu’on serait en droit d’attendre d’un pareil lieu. J’imagine que le menu à 19 ne leur permet pas de s’attarder.
Le voilà le menu déjeuner qui m’a donné envie de rentrer. Tarte feuilletée au ris d’agneau et à la moutarde ou encore fricandeau puis bavette d’Aubrac au cantal ou suprême de pintade à la châtaigne, avouez que dans un menu à 19 euros c’est suffisamment rare pour nous donner envie d’aller voir de plus près.
Ca, c’est la tarte feuilletée, une entrée généreuse. Elle est bonne, chacun des ingrédients de la tarte est bien là et ne fait pas de figuration : pâte feuilletée un peu molle certes, mais on n’est pas là pour chipoter, beau ris d’agneau et crème gourmande à la moutarde à l’ancienne. Je tique sur la tomate qui n’a rien à faire là en plein hiver, surtout que la carte met en avant des produits de qualité. J’en touche un mot à la serveuse qui aura une réponse décevante : “oui, mais le chef aime comme ça”.
Voici le fricandeau, si j’ai bien compris, la recette est proche de celle d’un pâté de campagne de porc à la différence que ce produit est cuit au four dans une crépine de porc, soit le péritoine du cochon, la membrane veinée de graisse qui entoure les intestins.
Il y a du bon pain qu’on coupe soi-même, ça c’est intelligent et bon esprit pour économiser de la main d’oeuvre tout en préservant la fraîcheur du pain et en ajoutant une touche d’esprit “comme à la maison” par la même occasion.
Bavette d’Aubrac au cantal, la viande est très bonne et bien cuite. Quant aux pommes de terres, elles sont goûtues, on est loin des gratins dauphinois semi-industriels ou des patates sans âme servis dans nombre de brasseries. Un peu de chou accompagne le tout.
En dessert une belle tarte aux myrtilles.
Ce n’est pas forcément excellent, mais très honnête, ça oui. On ne boude pas son plaisir de trouver encore une telle adresse dans Paris, à fortiori dans le quartier latin : c’est la trace d’un Paris qui ne cherche pas à siphonner le portefeuilles du client sous prétexte que les produits sont bons. Manque plus qu’à ajouter un poil d’attention dans le service pour qu’on ait envie de revenir le soir se faire plaisir avec un des menus à 23,90 ou 28. Je pars en Lozère lundi prochain pour un blogtrip, guettez mes bons plans à venir.
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