Le restaurant cambodgien Apsara – Marseille (France)
21.01.19 - Guillaume - 716lavie
13007 Marseille
Ouvert lundi, mardi, jeudi, vendredi midi et soir, fermé le mercredi, ouvert le samedi soir
Le restaurant cambodgien Apsara fût le coup de coeur de notre séjour. Pourquoi? Parce qu’on y a très bien mangé, parce que l’atmosphère est tranquille et qu’on y sent bien et enfin parce que le service est “incarné” par le maître des lieux. Ce n’est pas un cambodgien dans lequel manger sur le pouce pour pas cher, on vient plus pour se faire plaisir, comptez 30 euros par tête.
Je cherchais un blog type 716lavie sur Marseille pour trouver des inspirations mais j’avais du mal à trouver, j’ai d’abord exploré Le Garde Manger du Sud, un blog qui recommandait, entre autres, Nguyen Hoang un vietnamien qui me faisait envie. De là, en cherchant plus d’infos sur le resto, je suis tombé sur saymynem qui l’avait aussi chroniqué. Au final, je n’aurai pas eu le temps d’y aller, mais j’aurai bien dîné à Apsara lui aussi chroniqué sur saymynem.
Les Apsaras sont des nymphes célestes qui sont nées du « barattage de la mer de lait »représenté sur le mur de la troisième enceinte au temple d’Angkor Vat. En Sanskrit, les Apsaras sont « celles qui glissent sur l’eau » et sont associées à la rivière et à la mer : pas étonnant lorsqu’on voit la présence à la carte de ce restaurant de nombreux produits de la mer locaux, que le nom de l’établissement fasse référence à l’eau.
L’anecdote : Paul Virgo qui est un acteur important de la scène house marseillaise a réagi à mon article sur Marseille en racontant qu’un maxi du label Obsession Music sorti en 1996 sous le titre “Tais-toi et rame” était signé sous le nom d’Absara. Quand j’ai fait remarquer à Paul que le resto s’appelait Apsara avec un “P”, il m’a répondu : “on faisait souvent l’after (chez Diabolo) juste en face on avait mal lu le nom du resto 😂” Ecoutez le ci-dessous, c’est le 3ème morceau de cette compilation, j’ai fait partir la vidéo pile à son commencement.
Ce que j’apprécie c’est qu’on y est bien installé, on a la place. La déco est appuyée dans le style cambodgien, toilettes façon paillote, mais on aime ça. En plus il est situé dans la rue Sainte qui est devenue une rue à la mode gastronomiquement parlant et c’est agréable de passer devant ces lieux, parfois bruyants, fréquentés par une clientèle grosso modo dans la trentaine, pour arriver dans cet oasis qu’est Apsara. On le rate facilement, des marseillais me confieront d’ailleurs qu’ils le localisaient sans avoir jamais pensé à s’arrêter car l’adresse est discrète et on ne voit pas l’intérieur depuis la rue. Ce soir-là, il n’y avait quasiment que des soixantenaires et plus, qui semblaient habitués des lieux et ravis d’être là, à leur aise, des gens qui n’étaient pas forcément chic, mais qui aimaient la bonne cuisine.
Le patron assure le service et ne prend les résas qu’entre 11h30 et 14h car le reste du temps il est occupé à faire ses courses, donc il bosse et connaît sa maison, cela fait la différence. J’ai pu réserver facilement, nous avions une bonne table qui nous attendait et lorsqu’est venu le temps de commander, il a pris le temps de nous conseiller, ce que vous savez j’apprécie beaucoup.
C’est un peu cher mais c’est le prix à payer pour du confort, une carte où tout est bon, J’ai par ailleurs un petit référentiel avec les restaurants cambodgiens que j’ai chroniqués à Paris, mais n’ai sinon jamais été au Cambodge. Déjà à Paris, le amok n’est pas fait avec du loup, il n’y a pas non plus de salade de seiches aux pousses de bambou.
Cela fait plaisir de trouver de la bière Angkor, c’est si rare à Paris. 5,50 euros c’est cher mais c’est une fois de temps en temps.
Salade de pousses de bambou aux seiches
Poisson Amok, le plat phare cambodgien : loup au lait de coco et à la citronnelle cuit à la vapeur en papillote, généralement dans une feuille de bananier.
Poisson Apsara : une recette maison, filet de loup, légumes, épices, lait de coco
Banane au lait de coco
Total : 60 euros pour 2 avec une entrée à partager, 2 plats, une bière, un dessert à partager et deux cafés, mais nous n’avions plus faim à la faim.
C’est clairement plus cher qu’un cambodgien habituel mais ça les vaut car on s’y sent bien et tout a du goût. Ce n’est pas parce que j’en ai fait le coup de coeur de notre séjour qu’il faut l’ériger en halte incontournable et lui faire peser plus sur ses épaules qu’il n’en peut supporter, mais néanmoins j’ai plaisir à le promouvoir car j’ai trouvé difficile de rencontrer des médias marseillais qui parlent de ces tables de l’ombre, mis à part saymynem bien sûr auquel je paye mon tribut. Par exemple, je n’ai pas trouvé l’équivalent du bouche à oreille, le guide de restaurants de la région Paca – dont j’avais publié une sélection à l’époque -, pour la ville de Marseille.
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