Les Rochers – Penmarc’h (29760)

La bombe de cet été ! L’année dernière c’était trop lent et ça avait gâché notre repas, là j’y suis allé deux fois c’est magique : cadre de malade mental, carte ramassée et bien vue, cuisson au top, prix doux.

Mon adresse sud-finistérienne de l’été 2010.

Toujours cet ancien bâtiment de mareyeurs reconverti en resto face à la mer.

La décoration
C’est neuf et plutôt simple. Les murs ne sont pas chargés et il y a juste ce qu’il faut de meubles pour habiller la pièce mais l’essentiel reste cette lumière surpuissante qui baigne la pièce au crépuscule. Les murs sont clairs et la salle aérée afin que le décor s’efface devant un tel spectacle.

La petite histoire
Les Rochers de Saint Guénolé sont un lieu qui vous saisit d’émotion. Impression de bout du monde, horizon complètement dégagée, personne, pas un commerce, et ces rochers qui vous menacent tout autant qu’ils vous font rêver.
Les histoires de morts sur ces rochers ne manquent guère, don’t play with the rocks.

Préambule
Cet article est la synthèse de deux visites. : l’une dans laquelle j’ai pris le menu à 25, l’autre celui à 39.

Le menu à 25 est super. La 2ème fois, j’ai pris celui à 39 car je voulais prendre de la sole.
Les deux menus changent en fonction des arrivages.

Entrée
Huîtres de l’île Tudy
Les huîtres de l’île Tudy (une presqu’île en fait) sont les huîtres top servies dans tous les bons restos du coin.

Salade de poissons fumés maison et c’est un régal. Saumon, lieu, …, ça dépend de la pêche. Par rapport à l’année dernière l’assiette est mieux remplie notamment parce que les poissons reposent sur un lit conséquent de salade verte et sont entourés de langoustines.

Plat
Panaché de poissons (menu à 25)
Le panaché de poissons est top, top, top. La cuisson est impressionnante. Le poisson ne nage pas dans la sauce, il est humidifié et aromatisé ce qu’il faut mais pas plus. Là aussi les poissons varient.

La sole meunière (menu à 39)
Et bien la sole est un poisson royal, très fin, délicieux. Et là elle était impec’.

Dessert
Arlette aux fraises
C’est le dessert phare de la maison, en tout cas celui que tout le monde veut reprendre. En plus il est dans le menu à 25 donc ça c’est cool.

La ronde des desserts du menu à 39 euros. Un crousti fondant au chocolat praliné, la fameuse arlette et une boule de sorbet sur un minestrone de fruits.

Je vais développer plus, alors pour ne pas faire attendre : oui, allez-y ! Cuisine de qualité, directe, équipe réduite et lieu puissant.

L’équipe a amélioré de nombreux points : rapidité, entrées plus copieuses.
La prochaine fois que je dois emmener manger des proches dans le coin et être sûr de mon coup, je viens ici.

Développement du bilan
L’année dernière nous avions trop attendu. Là lors de nos visites – un lundi soir à chaque fois – il y avait du monde et le service était efficace. C’est la patronne qui sert le lundi et elle n’est pas forcément super décontractée au 1er abord mais elle se lâche au fur et à mesure du service. Je crois qu’elle est avant tout inquiète car elle est perfectionniste. Mais parfois on aurait envie de lui dire de sourire un peu plus.
Ils ont du mérite : elle seule en salle et son mari en cuisine.
Il y a des points qui peuvent faire tiquer comme le fait qu’elle ne fasse pas goûter le vin. La 1ère fois ce fut notre cas en voyant qu’elle posait la bouteille dans le seau directement après l’avoir ouverte. Des amis ont regretté aussi qu’il n’y ait pas plus de présentation des plats, comme pour le panaché par exemple pour lequel il faut demander. C’est dommage ce travers déjà vu à Pen-Ar-Vir d’être sur la retenue quant à la présentation des plats.
Quand on connaît mieux le tableau ça s’éclaire mais je comprends que certains puissent être refroidis par ce genre de détails.
Un chef doué qui reprend avec sa femme un ancien entrepôt de mareyeur moyennant d’importants travaux pour en faire un restaurant authentique dans un cadre qui n’accepte aucune tricherie.
On n’a pas affaire au restaurateur chevronné ayant flairé la bonne affaire mais au contraire à une petite équipe appliquée qui ne veut pas louper son coup.
Et le bon côté de tout ça, c’est la qualité du repas proposé au regard du prix et du cadre.

Voilà le type de maison dans lequel j’aime aller : très bon mais pas chichiteux, du travail de précision avec une équipe impliquée et l’on paie pour ce qu’on a dans l’assiette.
Je dois ajouter qu’on est sensible aussi au fait que ceux qui ont choisi de monter leur affaire ici aient privilégié le dépouillement et l’authenticité. Un tel paysage aurait été insulté par une maison tape-à-l’oeil et brassant du vent. Il y en a de toutes façons assez comme ça dehors.