Mazzucco – Pizzeria – Paris (75010)
20.06.15 - Guillaume - 716lavie
75010 Paris
Lundi - Mardi : 12h00 - 15h00 Mercredi - Samedi : 12h00 - 15h00 / 19h00 - 23h00 Dimanche : Fermé
http://www.mazzucco.fr/
Mazzucco est un nouveau lieu dédié à la pizza et à la mozza. Disons-le d’entrée de jeu, c’est (très) bon, bien vu et raisonnable, à part les prix des vins qui décollent vite mais, mais, mais, on peut les boire à la ficelle, et oui.
J’ai été invité à Mazzucco en tant que blogger, mais j’avais mis au point un stratagème avec la personne chargée de leur communication : nous fixerions ensemble au préalable ce que j’y mangerais et j’y viendrais par la suite avec des proches, sans prévenir qui que ce soit. Je ne dévoilerais mon nom qu’au moment de l’addition : un système bien pratique qui m’évite de me ruiner et me permet de garder toute ma lucidité quant au service;
L’endroit est petit mais, malgré cela, ils n’ont pas entassé, il y a de l’espace entre les tables, c’est très appréciable. J’ai également été sensible aux deux tables pour deux qui sont dans le petit couloir qui mène à la cuisine et aux toilettes. On y est tranquille et peu dérangé par les allées et venues.
A l’entrée du restaurant sur la gauche, on trouve le comptoir à mozzarella.
Le samedi soir ce n’est pas l’équipe habituelle; il s’agit de Florian Poirson sa femme. Florian est un consultant du monde de la gastronomie, qui a choisi de s’associer avec Lorenzo Mazzucco pour l’ouverture du restaurant. Ils étaient très sympathiques. Il y a une phrase de Florian que j’ai appréciée. Lorsque je lui ai fait remarquer que le prix des vins grimpait vite, il m’a indiqué qu’on pouvait les boire à la ficelle – ce qui n’est pas mentionné sur la carte – et a ajouté : “on n’est pas là pour s’embêter, ni vous, ni moi”. C’était direct mais clair.
Le pizzaiolo Matteo n’était pas non plus l’habituel; bien qu’il fût moins doué que l’autre, d’après des propres dires, nous n’avons rien trouvé à redire aux pizzas.
Les prix sont très corrects : en haut les mozzas et burratas, puis les salades et planches, et enfin les pizzas. Ces dernières oscillent entre 12,50 et 14, carrément bien. Par rapport à d’autres pizzerias parisiennes, on note qu’elles ont toutes un minimum de 4 ingrédients, tous en provenance directe d’Italie, ce qui est conséquent.
Pour commencer, nous avons pris une buratina de 125g, largement suffisante pour deux, 9,50 euros.
Derrière, une pizza Estée : sauce tomate, fior di latte, n’duja, coppa, tomates cerises de Sicile, basilic frais. La pâte est belle, fine, légère, se digère bien. Au départ, j’ai été surpris car j’avais tous les ingrédients en bouche, mais je ne parvenais pas à identifier un goût homogène; et puis, au fur et à mesure de la dégustation, celui-ci s’est manifesté et la pizza n’en était que meilleure. La n’duja est un équivalent italien du chorizo : je ne connaissais pas, c’est le top semble-t-il de la charcuterie calabraise, le roi du salami : viande de porc, un peu de graisse, du sel et des poivrons rouges. Le nom vientsemble-t-il du terme français “andouille”.
Je n’ai pas photographié la carte des vins. Nous avons pris du Giba, un vin naturel sarde à 31 euros la bouteille – ça fait cher pour accompagner une pizza. Il était délicieux et très bien équilibré. Je copie la description très précise du Siffleur de ballons, ce caviste du 10ème arrondissement : “100% carignan sur sable, vignes âgées de 20 à 110 ans, vendanges et tris manuels
Couleur légère car peu d’extraction afin d’avoir beaucoup de fraîcheur, et un grand équilibre. Notes de pruneau et de cerise, légèrement réglissé.” Voilà, je ne saurais mieux dire. La bière n’est pas donnée à 6,50 la bouteille de 33.
J’y suis retourné pour une autre dégustation. Cette fois-ci, nous avons eu :
– en entrée : antipasti de légumes à 8,50 euros
– ensuite j’ai pris une pizza du jour sur les conseils du pizzaiolo Matteo qui était là cette fois-ci. Je lui ai dit qu’il avait carte blanche, que je mangeais tout, j’ai donc eu droit à la pizza du jour : pizza blanche aux anchois frais, fenouil, câpres, olives noires. Pizza splendide et originale, qui aurait gagné à cuire un peu plus, me suis-permis de dire à Matteo, qui a entendu ma remarque avec intérêt.
– en dessert, nous avons eu une Colombe à la crème de citron, un gâteau italien brioché, un genre de Panetonne, qui se déguste à Pâques (explication complète ici). Ils l’avaient commandée pour l’épicerie, à la période de Pâques et comme il en reste, ils la servent avec le café gourmand (café, colombe, dessert en miniature) à 6,50 euros.
Total : 1 buratina à 9,50, 2 pizzas à 13, une bouteille à 31 + 2 cafés =35 euros par personne environ, sans dessert. Il y a des vins moins chers que le Giba (Primitivo à 23, Chianti à 28) mais c’est clair que ce sont eux qui font grimper l’addition. Je ne dis pas qu’ils sont trop chers dans l’absolu, car c’est le prix d’un bon vin, mais d’une manière générale, les boissons alcoolisées ne sont pas données ici, il n’y pas d’options pas très chères. A part ça, j’ai eu un coup de coeur pour Mazzucco : l’authenticité de l’ambiance et des produits, le confort de la salle, la simplicité de la carte. Décidément cette rue du Faubourg Saint-Denis attire, encore aujourd’hui, le meilleur comme le beaucoup moins bon.
On se quitte sur cette limonade sicilienne à 4,50 que je risque de goûter ultérieurement, en grand fan de limonades que je suis.
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