Il Rifugio – Nuoro – Sardaigne (Italie)

Stefano Fois de l’izakaya Gaijin de Cagliari m’avait conseillé d’aller manger des filindeu au à Il Refugio, alors qu’est-ce que j’ai fait?

En ce midi de semaine de début juin, le resto était quasi plein, mais nous avions pu réserver facilement une table au dernier moment. J’aimais bien l’ambiance caractéristique de ce type d’adresses connues de province : une table de cadres venus de plusieurs coins d’Italie, un jeune couple italien en mode amoureux, deux collègues en pause déjeuner, etc…

Il y avait le patron, petit avec une petite queue de cheval. Il mangeait ensuite seul à une table avec sa femme, je suis allé les saluer, mais on les sentait assez loin de s’intéresser à mon activité, d’ailleurs je ne voulais pas les déranger. On sent que le resto tourne bien avec une clientèle de locaux et une autre de Slow Food, je n’ai donc sans doute pas grand chose à leur apporter.

Côté service, il y avait deux ou trois serveurs, on en avait un plutôt sympa, même s’il ne connaissait pas toute la carte des vins. On voit la cuisine depuis la salle et il y avait un cuisinier japonais, ça m’a intéressé et j’ai demandé comment il était arrivé là. Il les a contactés car il voulait se former à la cuisine sarde afin je crois d’ouvrir un resto au Japon et passait donc plusieurs mois ici à apprendre la cuisine traditionnelle locale dans les règles de l’art.

Le menu fait vraiment envie, c’est l’occasion de goûter plein de spécialités. Pour le coup, nous n’avions pas très faim et j’ai apprécié qu’on nous laisse prendre juste un primo chacun et un dessert pour deux.

J’ai donc mangé des filindeu dans un bouillon de chèvre avec du pecorino et c’était super bon et super intéressant. Ces nouilles sont extrêmement difficiles à faire à cause de leur aspect de cheveu d’ange, ici c’est LE lieu où les déguster, on aurait tort de se priver. Puis j’ai pris un seada car ce dessert traditionnel sarde est à tomber par terre, il évoque le künefe turc : du fromage pané avec du miel, servi chaud.