KGB Museum (Genocido Auku Muziejus) – Vilnius (Lituanie)

C’est un musée du “génocide”, au-delà du simple KGB. On évoque aussi ici l’occupation nazie.

J’avais une visite guidée, il en coûte 20 euros pour le groupe dans le cas d’une visite en anglais, 9 euros en Lituanien. Sinon c’est 4 euros pour les adultes, 1 euro pour les enfants et les étudiants. Les panneaux explicatifs sont bien faits et complets dans les salles du haut, mais pour les cachots, un guide peut être utile.

J’avoue que c’était le matin et que j’ai eu du mal, sans doute parce que le guide m’énumérait toutes les tortures. Au bout d’un moment je lui ai demandé d’arrêter, j’en avais assez entendu. Il faut noter que contrairement à certaines Red Terror Museum (comme à Riga ou à Addis Abeba) financés par les Etats-Unis directement ou alors par des nationaux ayant émigré aux Etats-Unis, ici le musée est  financé par l’Etat.

Il fut construit en 1899, il s’agissait du tribunal. En 1940, les soviétiques occupent la Lituanie et établissent leur QG ici. De 1945 à 1953, l’époque des purges, il y eut 118 000 déportés en Sibérie.

Les murs étaient régulièrement repeints pour effacer les traces des graffitis laissés par les prisonniers. On voit ici les différentes couches de peintures.

Les Roms ont eux été persécutés par les nazis.
Je ne savais pas que des prêtres, même orthodoxes, furent exécutés. Le KGB leur demandait en effet de coopérer, notamment dans les petits villages où leurs oreilles étaient précieuses. Ceux qui refusaient pouvaient être assassinés.Dans cette pièce, on torturait le prisonnier en lui envoyant de l’eau froide qui passait par la porte. Celui-ci ne pouvait se protéger qu’en montant sur ce petit monticule, mais il se fatiguait vite.Ce qui me touche le plus à chaque fois que je vais dans un des 3 pays baltes, ce sont les mentions de cette résistance qui se cachait dans les forêts (elles représentent la moitié du territoire de chaque pays).Certains déportés eurent le droit de rentrer au pays, mais malheureusement leur propriété avait été confisquée et leur réadaptation était des plus difficiles.