Appa Kitchen – Paris (75005)

Gros coup de coeur pour ce menu déjeuner incroyable à 17€. Décidément entre HKook et cet Appa Kitchen, la cuisine coréenne à Paris a (enfin) des propositions intéressantes dans un registre cuisine maison de qualité et goût sincère tout en étant abordable.

Encore une adresse que j’ai découverte via le groupe Facebook Hungry Expatriates. C’est drôle d’ailleurs car dans leur com’, j’avais cru que c’était un couple alors que c’est une amie du chef, qui l’aide d’ailleurs aussi en salle, qui l’aide sur la com’ car son français est sommaire.

J’ai beaucoup aimé le lieu, joliment décoré, au calme dans cette rue Broca elle-aussi calme et atypique (ou typique d’un vieux Paris c’est selon).

Le midi le chef et patron est seul en cuisine, le soir il est aidé d’une personne. En salle il y a donc son amie. J’ai bien sympathisé avec eux, ambiance très sympa. Le chef bossait avant à Soon Grill sur les Champs Elysées mais il avait toujours eu ce rêve d’avoir son propre resto. Il adore cuisiner pour son gamin d’où ce nom Appa qui veut dire papa. Et oui, il a fait 2 ans d’armée en Corée.

C’est marrant parce que c’est un resto que je suivais depuis que j’avais appris leur ouverture, mais j’avais eu l’impression en voyant les photos que c’étaient des plats classiques un peu chers. En fait 1) je n’avais pas réalisé la touche du chef  2) je n’avais pas compris que le menu déjeuner était aussi fou.

Ca on aime.

Entrée

Haemul salade : salade de fruits de mer à la sauce moutarde

Regardez-moi ça comme c’est beau. Je ne connaissais que la salade de bulots épicée dans le registre salade de fruits de mer coréenne (un plat que j’avais découvert à Bekseju Village dont je viens de réaliser qu’il avait fermé ses portes). Ici la dame en salle m’a expliqué que c’était une création du chef, il y avait des crevettes et du poulpe. Le chef m’a ensuite expliqué que son professeur à l’école de cuisine en Corée lui avait appris à faire cette sauce qui peut moyennant quelques variations s’adapter à quantité d’ingrédients. J’ai envie de dire : quand on a une entrée comme ça avec une telle fraîcheur des produits (havais pris soin de demander si les fruits de mer étaient frais), 1) on sait qu’on a à faire à un champion 2) on voit mal comment la suite du repas pourrait être ratée.

Le seul bémol de la carte qui est apparu assez vite, voire tout de suite pour moi, c’est le prix de la bière. Elles sont toutes à 6€, la bière coréenne comme la Cass ou la Tsingtao. Alors de 1) la Tsingtao est systématiquement moins chère que la Cass, de 2) une Tsingtao à 6 euros, ça fait mal et ce n’est pas raccord avec le reste de la carte. J’en ai longuement parlé avec le patron et il était très à l’écoute. Il y a 4 restos coréens autour du sien (les Gobelins deviennent un mini quartier coréen) et aucun ne vend la TsingTao 6. A mon avis, c’est amené à évoluer. Pareil, je trouve qu’il faudrait une offre de vins au verre bien sourcés avec une telle cuisine (juste 2, 3 choix, ça suffit).

Plat

Chikin bap : poulet frit avec riz et sauce piment

Rien à dire, poulet impeccablement frit, la viande elle-même a du goût et de la mâche, c’est consistant comme plat surtout qu’en dessous il y a un genre de sauce cocktail avec chou émincé façon cole slaw et riz. J’avais même du mal à finir.

J’ai pris un café en guise de dessert qui s’est avéré très bon.

Le resto sera ouvert tout cet été 2024, une trouvaille que ce lieu, hâte d’y retourner, là aussi une halte gourmande à combiner avec le bar à rhum voisin 1802.