Colchide – Paris (75018)


25.05.16 - Guillaume - 716lavie
Colchide
97, rue des Poissonniers
75018 Paris
09 80 94 09 68
Métro : Marcadet - Poissonniers (4, 12)
facebook.com/colchide.paris18
- Le résumé -

Voilà une trouvaille comme je les aime. Ce restaurant géorgien est authentique bien que moderne. De plus l’équipe aime son travail et sait recevoir, rien à voir avec l’accueil désinvolte et grossier que nous avons eu la veille à la Cave du Paul Bert.

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- La petite histoire -

Je préparais mon tour gourmand de Barbès à la recherche de nouvelles adresses. Je passais donc à l’épicerie collaborative La Louve située rue de la Goutte d’Or. La personne m’expliquait qu’ils allaient déménager d’ici fin 2016 en bas de la rue des Poissonniers, un quartier qui bouge, me disait-elle, “il y a notamment “Chez Foucher Mère et Fille“, ça marche très fort.” Je pars marcher de côté-là et je tombe sur ce Colchide, en fait je tombe d’abord sur l’ancien local de Colchide, quelques mètres avant le nouvel endroit. Une semaine après m’y voilà.

Pour l’histoire, Colchide se réfère au royaume de Colchide sur la côte orientale de la Mer Noire (aujourd’hui en Géorgie): c’est ici que Jason et les Argonautes seraient venus chercher la Toison d’or (voir une belle note historique détaillée).

- Lieu -

Il y a du volume sous plafond, c’est un mélange de déco assez authentique et, en même temps, quelque peu moderne. Le restaurant existe depuis 2014 si j’ai bien compris.
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- L'équipe -

Il y a une dame très agréable au service, vraiment un point fort. Elle sait mettre à l’aise tout en étant elle-même naturelle, elle est pro et attentive. La chef est douée, elle jette de temps à autre un coup d’oeil sur la salle, sans doute parce que nous parlions longuement avec la serveuse. En partant, j’ai échangé rapidement quelques mots avec elle, elle a souri. Ca fait plaisir car dans certains restaurants traditionnels étrangers, c’est parfois un peu dur d’établir un contact même minime avec la/le chef. La serveuse nous a expliqué que le propriétaire a une association qui propose de la danse aux enfants, des expositions d’artistes (il y a des toiles dans la salle du resto).

- Le repas -

Il y a un menu le midi : plat du jour + entrée à 1 euro (entrée parmi les trois de la colonne de gauche ci-dessous).

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A Vilnius, j’avais regretté de ne pas pouvoir tester les pains au fromage géorgiens de Chacapuri, du coup c’est la 1ère chose qu’on a commandée : hum, bien chaude, dorée.
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Je demande conseil à la serveuse, on la suit : épinards et betteraves aux noix et grenades. Déjà c’est magnifique, ils sont peut-être servis un poil froids, mais peu importe, c’est une entrée magnifique, qui marque aussi question goût.
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Aubergines aux noix et grenades, pareil, j’ai beaucoup aiméIMG_6447

On soutient la Géorgie avec une bouteille d’eau gazeuse géorgienne, très bonne.IMG_6445Pour les plats, la serveuse nous dit qu’elle aime bien la viande de veau, aubergine et pomme de terre, la viande de boeuf à la tomate, celle d’agneau au vin blanc et estragon, le poulet aux noix et les haricots rouges mijotés.IMG_6443
On a choisi l’agneau au vin et à l’estragon : d-é-l-i-c-i-e-u-x, et la qualité de la viande est bonne.
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Les haricots étaient eux aussi exquis même si ma photo n’a même pas le “peps” de la porn food, peu importe. L’anecdote marrante était que j’étais en compagnie d’une amie brésilienne ce jour-là qui s’est exclamée de stupeur dès les 1ères bouchées car on retrouve ce plat dans le nord du Brésil. Tout l’intérêt de ce plat qui était un des favoris (top favoris!) de la serveuse est qu’il a le bon goût maison. Quand je pense au chili con carne que j’ai été manger le lendemain à des Cocottes et du Gratin à Puteaux, le pauvre n’avait aucun goût, il avait beau avoir des bons ingrédients, il n’y avait pas de goût. Ici ça a un bon goût maison et ça le corps le sent tout de suite : ce genre de plats, de cuisine, vous fait vous sentir bien toute l’après-midi qui suit, c’est ce qui s’est passé.IMG_6453

- Le bilan -

Pas de dessert, on est trop bien. Je récapitule : une eau gazeuse, deux entrées, deux plats, un pain au fromage, nous en avons eu pour 16 euros par personne. Si les zones nouvellement aménagées de Paris pouvaient avoir plus souvent de tels commerces proposant une cuisine authentique à des prix raisonnables, on en serait tellement plus heureux. Je me souviens de la tristesse qui s’était emparée de moi lorsque, durant un tour du périphérique organisé par le CAUE, nous avions fait une pause à Porte des Lilas près du MK2 et là il n’y avait que des nouveaux commerces de chaînes sans âme, une brasserie, un pub, à hurler, alors qu’en face il y avait ce jardin Serge Gainsbourg qui avait du charme.