Le Fleuve Rouge – Paris (75019)
24.06.11 - Guillaume - 716lavie
Le Fleuve rouge
1, Rue Pradier
75019 Paris
01 42 06 25 04 75019 Paris
Fermé le dimanche et le samedi (réservations de groupes possibles)
Métros : Pyrénées, Buttes Chaumont
- Le résumé -
Un restaurant de quartier à l’ancienne tenu par la même famille depuis 1962, lui est d’origine vietnamienne, elle est d’origine normande. C’est sans chichis et même plutôt roots mais la bonne surprise c’est que c’est diablement bon.
Attention, l’équipe a changé, voici la nouvelle chronique !
- Lieu -
J’ai appelé le monsieur suite à mon repas et il s’est montré là encore d’une grande gentillesse en me racontant l’histoire du lieu.
L’endroit existe comme restaurant depuis plus de 100 ans, il s’appelait “Le Bouillon” à l’époque. Sa mère fait partie de la 1ère génération de vietnamiens arrivés en France et elle a repris la maison en juillet 62. Elle l’a appelé Le Fleuve Rouge du nom de celui qui passait près de chez elle et aussi à Hanoï.
A cette époque les restaurants vietnamiens de Paris étaient concentrés dans le 5ème entre Place Monge et Maubert-Mutualité et le Fleuve Rouge était donc le 1er restaurant proposant une cuisine vietnamienne dans le 19ème.
Elle a commencé en proposant des classiques français comme le bourguignon et en intégrant aussi à la carte quelques spécialités vietnamiennes. Ce furent d’abord les beignets crevettes, les nems puis la soupe tonkinoise pho, les nouilles sautées, la salade chinoise, la fondue vietnamienne, les différents poulets : sauté, chop suey, champignons noirs, aux amandes, etc…
Ils étaient 4 : sa mère, son beau-père, lui et sa femme. Son beau-père meurt en 74 et en 1992 sa mère décide de s’arrêter. Lui propose de reprendre avec sa femme. Il continue la double cuisine française/asiatique mais en étant deux, ce n’est plus possible. Par ailleurs ils assistent à l’explosion des restaurants asiatiques de Belleville et conjointement une raréfaction de l’offre en cuisine française. Il décide ainsi de se concentrer sur la cuisine française mais a gardé les nems à la carte. De temps en temps pour les nostalgiques il refait un porc caramel ou à la citronnelle.
Le samedi, le restaurant est privatisable, il vous faut être une vingtaine pour pouvoir le réserver.
Le décor
C’est une petite taverne à la déco improbable. Les cartes sont les fameuses A4 collectors dans des étuis en plastique comme on en trouve seulement dans les restos RRRR (Les réels restaurants roots rebelles).
La dame est en salle et a fort à faire : il y a du monde et elle est seule. Cela étant je dois reconnaître qu’elle n’était pas forcément d’un abord hyper facile au début, ça s’est déridé au cours du repas.
La petite histoire
C’est un ami qui me l’a recommandé en me disant : “écoute ça, c’est vraiment une adresse pour toi”.
Un soir nous y avons débarqué après avoir appelé et effectivement cette adresse n’était pas apparue dans mon sonar alors que je suis passé plus d’une fois rue Rébéval. En arrivant j’ai eu un peu peur du truc roots un peu limite, mais en fait pas du tout, la qualité de la cuisine est top.
La petite histoire 2
En revenant à l’intérieur la soirée n’était pas finie. En effet nous avions passé la soirée à discuter avec la table de deux qui était à côté de nous (l’une des deux personnes mangeait ici quasiment tous les soirs depuis 15 ans ! nous a-t-elle dit) et à rigoler aussi avec la table de trois qui était de l’autre côté et qui était pote avec celle de deux.
Bref quand on revient, tout le monde papotait gaiement, le couple de propriétaires, la table de 3, la table de 2, plus d’autres clients qui s’étaient rapprochés. L’un deux discutait avec une femme blonde de la table de 3 (ça va ? on me suit ?) et la complimentait ses cheveux. Elle trouvait que quelque chose n’allait pas. Lui lui proposa d’arranger ça direct.
- Le repas -
Entrée
assiette corse
Elle est à 8,50 je crois bien, ça roule, la charcut’ est très honnête, le melon qui vient avec est bon et les cornichons sont bien gros, y a le beurre, ils ont pensé à tout.
Plat
Haddock aux petits légumes
Pour un dîner, après un apéro, parfait, haddock très bien cuit, les petits légumes ont du goût, ils sont juteux sans pour autant être trop liquides.
Bon on avait demandé des assortiments qui n’avaient rien à voir mais vu que c’était bon et qu’il y avait une bonne humeur, c’est passé sans soucis.
Maquereaux
La personne qui a pris le maquereau était juste aux anges.
On avait arrosé ça d’un vin maison, pas cher et très bien.
On a zappé le dessert mais on s’est finalement laissé tenter par le digeo, 5 euros je crois, nickel aussi.
En sortant dehors car il faisait vraiment bon ce soir-là, j’ai aperçu le chef dans sa cuisine, très gentil. Il a accepté que je le prenne en photo.