Osteria del Boccondivino – Bra (Italie)

A Boccondivino, le resto sis dans les locaux du mouvement Slow Food, la cuisine fût incroyablement équilibrée et juste sans tomber dans une sophistication qui dénature. Je conseille de manger à Bra plutôt qu’à Alba car c’est beaucoup moins touristique et donc à la fois d’un meilleur rapport qualité-prix et plus intéressant culinairement selon moi.

Quand il y a l’escargot sur la carte, cela signifie que le produit est Presidio Slow Food, donc rare et particulier.

– on voulait prendre de la cervelle avec de la trévise mais il n’y en avait plus alors on a pris le plat de substitution, la langue

– une soupe de haricots rouges de Lucca en Toscane avec des côtes de porc

– Un plat qui nous a marqué : ces légumes cuits minute qui reposent sur une crème de pois chiches noirs de Murgia Corsica, province de Bari dans le centre des Pouilles.
Je copie ici la traduction du site Slow Food à propos de ce pois chiche noir : « Il a une forme et une couleur différentes du pois chiche commun : cet écotype local a une forme de grain de maïs beaucoup plus petite, avec une peau ridée et irrégulière, un sommet en forme de crochet, très savoureux et très riche en fibre (trois fois plus que la quantité présente dans un pois chiche commun) et en fer. Grâce à sa forte concentration en fer, il était autrefois recommandé aux femmes enceintes. Il n’a jamais bénéficié d’un marché florissant, notamment parce que sa peau ferme nécessite un temps de trempage de 12 heures et un temps de cuisson d’environ deux heures. Mais le goût est très bon, vaguement herbacé : sa sapidité naturelle permet de le consommer avec un filet d’huile d’olive vierge extra, sans sel. La cuisine locale le propose en soupe avec des oignons sautés abondants ou en entrée avec des tagliolini, des tomates et un filet d’huile. » Un régal à tous points de vue.

– tajarin « 40 oeufs » car on utilise 40 oeufs pour faire un kilo de pâtes, beurre, sauge et saucisse de Bra, un délice atomique

– du veau braisé au Barolo, magnifique avec des petites pommes de terre pas grasses

– un dessert, en-dessous du reste selon moi : une crème de seirass (ricotta piémontaise additionnée de crème) avec des biscuits au chocolat et une compote de mandarines.
La panna cotta accompagnée d’une poire au vin rouge (généralement ce sont 2 desserts différents) qu’a pris l’un d’entre nous avait l’air mieux.

147 euros pour ce festin à 4 avec en plus 3 cafés et 2 verres de vin en tout.