Paloma – Paris (75020)


12.04.24 - Guillaume - 716lavie
Paloma
93 Rue Julien Lacroix
75020 Paris
06 65 96 88 46
Ouvert du lundi au vendredi midi et soir, le samedi soir
Métro : Pyrénées (11), Belleville (2, 11)
Bus : Julien Lacroix (20, 71)
https://www.instagram.com/paloma.belleville/
- Le résumé -

On me parlait depuis longtemps de ce menu déjeuner au coeur de Belleville, c’est fait, effectivement c’est un excellent plan pour 16€ entrée – plat -dessert.

- La petite histoire -

J’ai bien aimé le ton du message téléphonique qui indique qu’on peut faire une résa en laissant un message vocal ou un sms et qu’on nous confirmerait ensuite. Comme le créneau horaire indiqué était seulement le soir, j’en ai déduit qu’il n’y avait pas de résa le midi (pas con hein?), j’ai quand même laissé un message afin d’en être sûr. J’ai beaucoup apprécié le fait que 1) on m’ait répondu 2) avec un sms très détaillé 3) avec un ton sympa. C’est le genre de choses qui mettent en confiance. On m’indiquait qu’il était préférable de venir à 12h ou à 13h30 afin d’être sûr d’avoir une place.

- Lieu -

Il est situé à l’angle des rues Lesage et Julien Lacroix. J’ai appris que la rue Lesage portait le nom du romancier et auteur dramatique Alain-René Lesage (1668-1747) en raison du voisinage de l’ancien théâtre de Belleville (1828-1962), si vous voulez suivre ma visite du Haut Belleville, c’est ici.

Quant à la rue Julien Lacroix, elle fait référence à un des grands propriétaires de la colline de Belleville sur laquelle la rue fut créée en 1868. Ces terrains lui avaient été donnés par Charles X pour le récompenser de son rôle dans la restauration des Bourbon. La rue s’appelait auparavant le chemin des couronnes au XVIIe siècle.

La salle bénéficiant de grandes baies vitrées, il y a de la lumière.

J’aime beaucoup les toilettes, spacieux et très pratiques (j’adore le côté pragmatique des toilettes et à l’inverse déteste quand il y a un côté poseur mais qu’au final on se met de l’eau partout), le porte savon comme à l’école primaire et le beau et pratique robinet noir, le plafond avec la verrière est aussi très réussi.

Des porte-manteaux, moi qui me désepère de leur absence systématique dans les récents restos, là on y a pensé et ça change tout.

- L'équipe -

En salle il y avait deux serveuses super sympas. J’ai aimé le fait que bien qu’on soit arrivé à 13h15 sous la pluie et qu’il y avait déjà pas mal de monde qui attendait une place, on nous ait dit qu’il n’y avait aucun souci pour attendre à l’intérieur et qu’on pouvait aussi nous servir un verre. Il y avait un calme qui se dégageait alors même que la salle était pleine, c’est très appréciable.

J’ai pris une bière à 3,50€, très bonne.

Nous n’avons attendu qu’une dizaine de minutes et nous voilà placés, le service ensuite était agréable et efficace, cela a beaucoup fait au plaisir du repas.

En fin de service, une autre personne est venue nous demander d’aller payer, j’ai trouvé la formulation un poil abrupte, je comprends que l’équipe ait envie de sa pause après le coup de feu qui doit bien durer 2h30, mais il y a d’autres manières possibles de l’amener me semble-t-il, ne serait-ce que de dire gentiment que le resto va fermer.

- Le repas -

Formule déjeuner e/p/d à 16€, il faut se réjouir de tout ce courant actuel à Paris de restos gourmands avec des produits sourcés, incarnés (on ne parle pas de Bouillon, contre lequel je n’ai rien, mais c’est un autre format), un service SYMPA et des prix super doux, bordel ce que ça fait du bien. On entend souvent une rengaine “c’était mieux avant”, mais franchement les menus déjs français de ce type à Paris en 2024, on sent qu’il y a toute une expérience qui est parvenue à maturité et en tant que client, on gagne à tous les tableaux. Ce courant-là est pour moi nouveau, j’écris depuis 2008, mais si je prends le Normandie, Des Terres, Paloma pour les menus autour de 20€ de nouvelles adresses, à côté des historiques Petit Bar, Verre à Pied et Vaudésir), on est bien.

Le menu est unique, c’est la rançon de ce prix cassé, pour moi cela ne me dérange pas, je mange de tout.

Le pain est très bon.

Salace César, mignonne et sympa, en plus je n’en mange jamais car la vraie grosse salade César est chère (on le comprend) donc c’était cool d’en avoir une version légère.

Crépinette maison faite à partir notamment de saucisse de Morteau, foies m’a dit la serveuse. Elle était service avec une bonne purée et de la roquette. Pour le vin, seulement au verre le midi, il y avait le choix entre un rouge et un blanc, Gamay et Muscadet. j’ai continué avec une autre bière parce qu’elle était nickel. La personne qui était avec moi bossait dans le vin, ell a pris un verre de Muscadet, voilà ce qu’elle en a dit : “ce n’était pas l’échantillon le plus représentatif et il contenait un sucre résiduel notable.” Elle n’a pas été conquise, il faisait le boulot, mais c’est vrai que pour l’avoir goûté, il était en-deçà de la cuisine. Après aujourd’hui, c’est devenu très rare de trouver un verre de vin à 5€ dans ce type de resto donc ceci explique peut-être cela.

J’ai complètement oublié le nom du dessert 🙂 Un genre de chou avec une crème chocolat, nickel.

J’ai aussi apprécié qu’on apporte le café sans sucre, je pense qu’on est de plus en plus à le boire sans donc autant le demander quand on en a besoin.

- Le bilan -

Un menu à déjeuner à 16€, 2 bières à 3,5, un café à 2€ : 25 euros pour un festin bien emballé. Ca tombe bien, Belleville manquait de plans comme ça et celui-là est totalement dans la philosophie du quartier.