Y aller

J’y suis allé depuis l’Allemagne via des trains régionaux grâce au Deutschland ticket qui permet pour 49€ par mois (on peut ne le prendre qu’un mois, mais il faut bien résilier le renouvellement avant le 10 du mois) de voyager en illimité dans tout le pays via tous les transports publics quels qu’ils soient, à l’exception des trains grande vitesse.

Sur Place

Les transports publics sont essentiels pour rejoindre des points à l’extérieur de l’hyper centre. En revanche dans le centre, on fait souvent aussi vite de marcher.

Je conseille fortement la Würzburger Weinkarte : elle permet pour 13,90€ de déguster 5 verres de Franconie dans 7 bars à vins participants de la ville, dont le Wohlsein et le Mainwein où j’ai été, autant dire qu’elle ne coûte rien du tout.
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Würzburg ou Wurtzbourg est une ville connue pour sa résidence impériale de 1726 classée à l’Unesco, elle est située au coeur de la Franconie, cette région viticole connue pour ses saucisses et son vin. Au-delà, ce que j’ai aimé ici, c’est le côté ville universitaire vivante avec quelques super restos abordables et des lieux culturels intéressants.

Ce que j’ai aimé à Würzburg :
– j’ai eu 2 impulsions pour y aller, un ami germanophile me l’avait conseillée comme ville à explorer et Lenz, le vigneron we Weingut Jakoby en Moselle allemande, m’avait dit que c’était un marché de Noël encore authentique dans lequel il y avait aussi des locaux pas forcément pros qui tenaient des stands. Au final ce n’est pas ce qu’on a vu, mais on a tout de même kiffé la ville.
– c’est à la fois une petite ville tranquille avec un joli centre ville historique, mais c’est aussi une ville étudiante, donc très vivante. D’ailleurs c’est ce qui m’a marqué dans l’excellent resto mexicain Maiz dans lequel nous sommes allés, le jeune serveur était très agréablement surpris de voir un blogger français dans le coin s’intéresser à la ville et a pris le temps de me conseiller ses plans favoris alors même qu’il était en plein service. Il m’a d’ailleurs sorti des trucs très cools.
– ce qui m’a marqué aussi, c’est la rapidité, la gentillesse et la culture avec lesquelles le responsable en charge des accueils presse m’a répondu (dans un français parfait).
– j’ai trouvé des chouette haltes gourmandes, de styles très divers et ça, c’est le signe d’une ville vivante : le mexicain Maiz donc, le bistronomique Mars et le népalais
Ce que j’ai moins aimé :
– j’ai rencontré plusieurs personnes pas sympas : personnel du musée de la cathédrale, une des réceptionnistes de l’hôtel, un chauffeur de bus, des vignerons et à chaque fois c’était la même antipathie : une arrogance obtuse mêlée de mépris, surtout s’il n’est pas du coin.
– en hiver c’est compliqué d’aller au château (pas la résidence, le château, ce sont deux sites différents) qui se trouve en haut de la colline car il n’y a pas de bus qui y monte. Comme il pleuvait et qu’il faisait froid, nous avons renoncé aux 25′ de marche par ce temps.

Ghotel
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Chambre double à 80-100€ la nuit.

Très dur de trouver un bon hôtel à Würzburg, ils sont soit pas terribles, soit trop chers, l’office du tourisme nous avait eu un plan ici. Au départ, je le trouvais excentré et il s’est finalement avéré pratique car proche d’une station de bus. L’autre avantage est qu’il est très calme, bien que situé au bord d’une route, car bien isolé. On a eu une super chambre avec vue sur le château. Le petit déjeuner est dingue. Il y avait des trucs qui n’allaient pas, par exemple le chauffage est très mal foutu, sur l’écran de télé de la chambre, on te dit de tourner le chauffage dans un sens pour l’augmenter, comme la chambre restait super froide, le réceptionniste m’a expliqué qu’en fait c’était dans l’autre sens qu’il fallait tourner, qu’il y avait un bug. Bon il était sympa et a apporté immédiatement deux radiateurs d’appoint en attendant que ça chauffe, mais un peu d’anticipation n’aurait pas fait de mal. L’autre truc c’est le fonctionnement bizarre pour le ménage : tu dois laisser une carte à la réception LA VEILLE AVANT MINUIT si tu veux que le ménage soit fait le lendemain. Personne ne nous l’avait dit donc le lendemain on est tombé sur une réceptionniste autoritaire et agressive, mais à part ça tout le staff de l’hôtel était super sympa. C’est pour ça que je le recommmande quand même.

Marché de Noël

En Allemagne les marchés de Noël ont deux temps : en journée lorsque touristes et quelques locaux viennent arpenter le marché à la recherche d’un cadeau ou de restauration rapide et en soirée lorsqu’une foule de locaux d’y retrouve pour boire des coups en mangeant un bout. J’avais découvert ça à Lübeck, on vient au marché de Noël le soir pour boire un verre et socialiser.

Ici à Würzburg, c’était exactement ça. J’avais repéré ce stand de sandwiches aux Fränkische Bratwurste (saucisses grillées de Franconie) car il était déjà très fréquenté par des locaux dans l’après-midi. Je les ai trouvés tellement bons que j’en ai mangé deux à la suite. Les saucisses sont très bonnes mais la moutarde est elle aussi délicieuse, à la fois sucrée et relevée. 3€ le sandwich.

Résidence de Würzburg
Residenzpl. 2
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Construite de 1720 à 1744, la résidence de Würzburg est un chef d’oeuvre aux styles successivement baroque, rococo puis classique, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. C’est le bâtiment le plus représentatif de l’art baroque du sud de l’Allemagne. La richesse de l’état de Würzburg (l’Allemagne avait alors 300 états) qui a permis la construction d’un tel édifice, provenait du commerce du vin.

L’escalier est considéré comme un chef d’oeuvre du baroque, une surface de 540m2, une hauteur de salle de 23m et une fresque gigantesque réalisée par Giovanni Battista Tiepolo, considérée comme un de ses chefs d’oeuvre.

L’escalier

La salle impériale

Salle du jardin

Marienkapelle, Chapelle Sainte-Marie de Wurtzbourg
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De style gothique tardif, avec ses fenêtres élancées et ses hautes entretoises, elle est située au cœur du centre-ville de Würzburg. Je tire ce texte d’une traduction du site officiel : “La chapelle est directement liée à la destruction de la communauté juive de Würzburg. En 1349, les Juifs de Wurtzbourg furent cruellement assassinés, les vestiges du quartier juif furent rasés au XVe siècle et une place de marché fut créée. En signe d’expiation et de victoire du christianisme, une chapelle de la Dame en bois a été construite sur le site de la synagogue. En 1377, l’évêque Gerhard von Schwarzburg (1372-1400) posa la première pierre du chœur de l’édifice en pierre actuel, consacré en 1392.”

Stadtbücherei, la bibliothèque municipale

Façade baroque de la collégiale de Neumünster, construite entre 1712 et 1716 
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Kiliansdom, Cathédrale Saint Kilian
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Museum im Kulturspeicher
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Je n’attendais pas grand chose de ce lieu, en fait je n’avais pas compris si c’était un musée, un centre culturel, etc… Au final, c’est un peu tout à la fois. Il y a le Kulturspeicher qui abrite un musée (le Museum im Kulturspeicher), un restaurant, un cabaret, une galerie et un théâtre de danse contemporaine. Le musée possède de très belles collections classiques d’artistes régionaux, mais il bénéficie aussi du prêt de la collection d’art visuel de Peter Ruppert, sans doute une des plus importantes au monde (Max Bill, G. Fruhtrunk, Victor Vasarely, …), elle est fascinante et l’audioguide est de haut niveau.

J’y ai découvert le peintre Ludwig von Gleichen Rubwurm, de très belles peintures naturalistes de la région de Franconie.

Le château dit la citadelle de Marienberg
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Comme dit en introduction de l’article, je n’ai pas pu y aller à cause de la météo de décembre combinée à l’absence de bus. Par ailleurs elle fermait vers 15h et il fallait donc y être tôt pas pratique. Il y a la citadelle et le musée de la région Franconie au sein de la citadelle.

Käppele
Spittelbergweg 21
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Une église proche du Main, un peu à l’extérieur du centre.

Café Cairo
Burkarderstraße 44
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Des évènements, des cours, des ateliers dans ce centre culturel de la jeunesse qui “offre des espaces, des conditions-cadres et un soutien dans le but de permettre aux gens d’exercer leur créativité.”

Bistro Mars
Leistenstraße 6
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Un très bon exemple de la scène bistronomique allemande à son meilleur. D’ailleurs l’application Raisin devrait le référencer car ils n’ont mis aucun resto de Würzburg et il a toute sa place avec sa carte des vins et sa cuisine. Le chef est un ancien de l’autre table gastro/bistro de la ville, Glouglou, il en est parti pour ouvrir ce resto au printemps 2023 après avoir découvert ce lieu de dingue.

La carte est d’un super bon rapport qualité – prix, notamment pour l’Allemagne où les prix s’envolent parfois un peu vite.

Photos du resto et de la carte

Tout était bon :
– pâté de foie avec gelée de porto et brioche
– canard braisé, purée de panais, choux de Bruxelles
– beignets aux pommes crème anglaise

En vin une rareté puisque c’est une cuvée expérimentale développée par Félix Baumann, le fils des Weingut Baumann, seulement pour Bistro Mars et un resto de Francfort, un Frühburgunder (Pinot noir précoce) de 2021. C’était agréable  au début, mais on a vite eu du mal ensuite. L’équipe est jeune, super sympa et sans attitude aucune.

Un vrai régal que ce dîner. Les entrées et les desserts étaient tellement consistants qu’on a pu les partager. Un pâté de foie et des beignets de pommes à se partager, deux cuisses de canard, une bouteille de rouge, 55 euros par tête, sans oublier le pain maison, huile d’olive à la fleur de sel, qui nous a été servi pour s’excuser du léger retard des cuisses de canard.

Photos des plats

Glouglou
Karmelitenstraße 31

L’autre table bistronomique de la ville, mais j’étais pour ma part plus intéressé par Mars.

Maiz Taqueria
Katharinengasse 7
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Tacos  : 1 cabillaud mayonnaise chipotle, 1 poulet mole, 1 au porc. Les tortillas sont maison sans maïs 🌽 aux OGM servis avec un max de coriandre fraîche, les tacos sont généreux et à 4,20€. Le burrito est monstrueux, on l’a demandé coupé en 2 et une moitié était déjà énorme. On a pris un Barbacoa, au boeuf, salsa verde à 13€. Le resto tue sa race. Halte obligée si vous passez par Würzburg. Il est trop rare de tomber sur des taquerias authentiques proposant en plus des cocktails et malgré tout garanties n0 fake hype.

Himalaya
Bronnbachergasse 43

Quand je tombe sur un resto comme ça, j’ai l’impression de bien faire mon boulot et c’est gratifiant. J’avais repéré cet Himalaya très bien noté, mais ne savais pas à quoi m’attendre. Hier j’ai voulu retourner au resto mexicain Maiz, mais c’était complet. Je vois alors sur ma google map qu’Himalaya est juste â côté. Faut le trouver car il est bien caché dans une ruelle derrière une cour.

En arrivant, j’ai tout de suite eu une bonne impression : ce petit resto est plein (il n’y a que 5, 6 tables mais quand même c’est bon signe ) et la clientèle me fait penser à celle de Momo Tibet à Paris : tranquille, des gens qui viennent ici pour la bonne bouffe et le cadre intimiste bien que sans chichis.

Quand j’ai vu la cuisine ouverte et le chef népalais avec tous ses woks et marmites sur des feux vifs, j’ai senti la bonne cuisine maison, savoureuse et réconfortante. Le jeune homme lui aussi népalais qui prenait la commande était super sympa. Il nous a bien expliqué et m’a bien conseillé lorsque je lui ai demandé une soupe réconfortante et légère qui m’aide à digérer et faire une pause après tous ces repas dehors. Cette soupe au lait de coco et au poulet était délicieuse et parfaite. On a aussi pris une soupe Thukpa au poulet et aux légumes, on sentait le bon bouillon de viande maison.

On me dit souvent : « tu écris beaucoup sur les asiatiques », mais comment s’en passer? Et notamment en voyage quand on enchaîne les repas au restos forcément un peu lourds à force, quoi de mieux qu’une bonne soupe, à la fois légère, hydratante, revigorante et savoureuse?

On en a eu pour 13,10€ pour les deux soupes. J’ai échangé avec le chef et son collègue à la fin. Le chef a ouvert le resto il y a bientôt 10 ans. Lorsque le jeune homme prenait la commande et que je lui avais demandé quelle soupe il pourrait me conseiller, il m’avait dit qu’il y en avait trop qu’il aimait. Je lui avais alors dit : « quand t’es en pause ou avant le service et que le chef te cuisine un truc qu’est-ce que tu aimes lui demander? » Il m’avait alors répondu : « Je cuisine aussi, je me fais à manger. » Ca ne trompe pas.

C’était excellent.

Firas Feinekost
Erthalstraße 44

Restaurant moyen oriental un peu en dehors du centre mais de qualité.

Luisengarten Restaurant
Martin-Luther-Straße 1

Une équipe d’iraniens et d’afghans qui ont investi ce “garten” pour en faire un resto à leur image, un peu excentré à l’ouest.

Pizzeria La Piazzetta
Büttnerstraße 7-9

Pizzeria en mode dépannage, pas trop sûr de ce qu’elle vaut.

Hisar Imbiss – Türkische Spezialitäten
Nürnberger Str. 14a

Spot de döner plutôt en extérieur pour les beaux jours.

Zweiviertel – la famiglia
Ludwigstraße 1A

Pizzeria contemporaine

Mae Dee
Semmelstraße 25

Resto thaï

Restaurant Adria
Semmelstraße 13

Spécialités croates

Mera Tapas
Juliuspromenade 7

Tapas espagnoles

Restaurants de spécialités de Franconie :

Restaurant & Weinhaus Stachel
Gressengasse 1

Backöfele
Ursulinergasse 2

Café Koer
Semmelstraße 19

Un petit café très couru à connaître dans le centre ville. Le café y est bon et les pâtisseries encore plus. Il n’y avait qu’une jeune femme pour tout gérer, les cafés et autres boissons plus la salle, c’était trop, elle aurait dû être épaulée.

Brotzeitbar
Eichhornstraße 15 – 17

Un café avec quelques spécialités locales, en plein centre, j’ai acheté leur charcuterie ici (voir la partie Alimentation)

Café Vue Store
Sterngasse 4

Alors ça c’est méga hype, le rdv de tous les hipsters de la ville, café, vin, objets, pas fan de l’ambiance, sentiment de “too much”.

Nähcafe Edeltraud
Grabengasse 11

Valentino Café & Highballbar
Kardinal-Faulhaber-Platz 4

Café italien dans le type allemand tradi

Wohlsein Weine Würzburg
Sanderstraße 29

Petit bar à vins avec une large et belle sélection de vins, dont beaucoup de la région. C’était une jeune femme qui assurait seule le service et elle nous a conseillé des chouettes trucs. J’étais content parce que je n’aime pas le vin le plus connu et le plus commercial de la région. On me l’avait offert et il avait fini dans un risotto.

Je voulais donc découvrir le terroir local mais avec des productions plus singulières et intéressantes, nous avons été servis. Ca par exemple, c’est top une collab’ entre deux vignerons appelée 2samkeit (pour zusammkeit, “ensemble”) : Ida Didinger, fille des vignerons Didinger, produit ce vin avec son ami, le fils Höfler. Pas ouverts aux autres, réponse laconique étrange à mes messages mais le vin est bon.

Ca, pas encore goûté, mais j’aime le concept d’un vin nature dans la bouteille tradi des vins du coin.

Mainwein Weinbistro
Alte Mainbrücke 4

Ce bar à vin situé sur le vieux pont est pratique et très local. Il y avait une clientèle composée majoritairement de locaux de 50 ans et plus, jusqu’à 80 ans facile, le staff en revanche était jeune, c’était cool de faire une pause dans ce coin avec une ambiance bien différente des bars à vin contemporains.

Immerhin Würzburg
Bahnhofpl. 2

Je n’y pas été mais le lieu m’a été conseillé par le serveur de Maiz, il me l’a présenté ainsi : un bar rock alternatif près de la gare.

Brotzeitbar
Eichhornstraße 15 – 17

Je l’ai mentionné dans la partie Cafés, mais j’ai kiffé de pouvoir acheter de la bonne charcuterie pour accompagner une raclette.

Le château vu des rives du Main

Les sympathiques tramways qui traversent le centre