Chantoiseau – Paris (75018)

Chouette déjeuner à Chantoiseau, rue Lepic à Montmartre, un coin où j’ai toujours du mal à trouver des tables qui me parlent. La carte du soir était au-dessus de mon budget, mais le menu déjeuner à 29€ m’a donné envie d’essayer.

Résa tranquille en ligne, sur place, super accueil de Julia Soto, discrète mais accueillante. J’ai beaucoup aimé le fait qu’elle me laisse parmi 4 tables de 2 celle qui le convenait le mieux, y avait même une option près de la fenêtre avec 3 chaises que j’ai prise. On était bien. La musique était en revanche trop forte selon moi pour un tel resto (même en général mais à fortiori pour un resto avec menu à 29), je lui ai demandé gentiment et elle a été super réceptive et a baissé immédiatement, juste ce qui fallait.

J’ai cherché à deviner avec son accord l’origine de Julia Soto car ce n’était pas évident. Finalement nous y sommes arrivés avec difficulté, le Venezuela 🇻🇪, un pays que j’aime et dont je vois peu de représentants dans les tables bistronomiques. On a pu échanger sur les bonnes adresses vénézuéliennes et j’étais content de voir que tout comme ma pomme, elle trouvait qu’Aji Dulce dans le 9ème était celle qui restait la plus solidement authentique.

Le menu à 29 est à choix unique.

Entrée

Les lentilles de la Beauce en vinaigrette et oeuf mollet, une entrée toute simple que j’adore et qu’on aime faire chez soi, elle était très bien mais manquait en revanche de vinaigrette que je n’ai quasi pas sentie alors que je trouve que les lentilles méritent bien une vinaigrette musclée.

Plat

Ensuite saumon à l’oseille, patates douce, chou fleur coupé très fin, c’est propre, beau et fin. Et original car le saumon à l’oseille voilà bien un plat qu’on n’a souvent plus mangé depuis la cantine et qu’on ne voit pas dans ce type de menus déjeuners bistronomiques. Je trouve que les plats gagneraient à être spontanément présentés lors du service, là ils étaient posés sans aucun commentaire, enfin dès que j’ai demandé, on me l’a décrit.

Vin de Savoie magnifique, Giant Step 2020 de Ludovic Archer, 52 euros de mémoire. C’est le seul bémol qui m’empêchera de revenir facilement le midi, le prix du vin en bouteille. Il fallait débourser minimum 50€ pour un blanc (sinon y avait un Gewurtzraminer d’1l à 38€, mais c’est tout). Je trouve ça dommage pour accompagner un menu à 29. Alors oui y avait des vins blancs au verre à 9, mais aujourd’hui on trouve de vins très chouettes qui peuvent sortir à moins de 40€ la bouteille. Cela changerait grandement la donne pour les budgets comme le mien qui privilégient le déjeuner. Et j’aime bien quand un resto a une palette de prix qui, bien que restant dans sa gamme, permet à tout le monde d’en profiter. Donc le message est passé, ce serait super qu’ils proposent quelques vins blancs en bouteille à 35 – 40.

Dessert

Le dessert, un chou pâtissier praliné, très bon, un poil trop sucré pour mon goût mais c’est aussi le plat qui veut ça. Il était servi avec une cuiller mais j’ai suggéré qu’il y ait un couteau et une fourchette pour mieux le casser, là aussi il y avait une écoute compréhensive.
Mon seul bémol (suite en commentaire).

Ils utilisent le café colombien d’Espeletia dont je vous ai souvent parlé et qui figure dans le Bon Plan Restos n°2.

Une table qui m’a marqué parce qu’elle évoque une certaine tranquillité et une justesse de prix et de plats du menu déjeuner qui me renvoient à quelques années en arrière.