Le Val d’Anniviers, Sierre et Sion (Suisse)
27.04.21 - Guillaume - 716lavie
Y venir
Voiture ou train
Préférence pour le train si on veut être éco-responsable, ne pas s’embêter avec les histoires de pneus neige ou chaînes en hiver et aussi se reposer pendant le trajet. Seul inconvénient : les vignerons sont dans le bas de la vallée et il faut une voiture pour leur rendre visite.
Train
Depuis la France, trouvez votre trajet jusqu’à Genève avec Oui.sncf puis depuis Genève utilisez le site de la SBB, y compris pour trouver votre trajet de bus final depuis la gare de Sierre jusqu’à Grimentz. Tapez donc “Genève – Grimentz”, cela vous évite d’avoir à chercher à la fois un horaire de train sur la SBB puis un horaire de Bus sur le site des bus régionaux. Compter à peu près 8h pour un Paris-Grimentz en train, cela peut être plus long si vous avez comme nous une escale d’1h20 à Genève au retour : profitez-en pour acheter un ou deux chocolats à la gare et ayez en tête le fait que vous allez changer au total 3 ou 4 fois de train ce qui rompt la monotonie du trajet, mais n’est pas chiant du tout, les changements se sont bien passés.
Sur Place
Si vous êtes en voiture l’hiver, pensez à vos chaînes, “chaussettes de pneu” ou pneus neige. Si vous êtes en bus, il y a un bus en gros tous les 1h30 depuis chaque village. Chaque bus dessert Vissoie d’où vous changez en qq minutes pour rejoindre un village de l’autre versant (Grimentz d’un côté, Saint-Luc et Chandolin de l’autre, Zinal du 3ème). Attention, si vous voulez acheter des choses à Vissoie, à la boucherie de la Vallée (la meilleure du coin) ou à la fromagerie d’Anniviers, vous serez forcément contraints à prendre l’escale d’1h30, ce qui peut être long en période de covid où on ne peut pas se poser au café. Néanmoins les deux commerces sus-cités livrent au Marché Villageois (c’est une boutique) de Grimentz.
L’argent
Un franc suisse vaut un peu moins qu’un euro donc pas de prise de tête pour les conversions. Faites attention aux frais éventuels de votre banque : privilégiez les banques en ligne ou souscrivez une option internationale le temps du séjour (à titre d’exemple : 10 euros à la Société Générale). Privilégiez les paiements par carte car les retraits sont plus facilement taxés : ça tombe bien, tous les commerces y compris les petits prennent la carte.
Je suis allé passer une semaine de rêve dans le Val d’Anniviers, à Grimentz précisément. Pour y arriver on passe nécessairement par la ville de Sierre qui se trouve au creux de la Vallée avant de grimper. Cet article est donc une introduction au Val d’Anniviers en général avec un focus sur quelques plans de Sierre et Sion, la ville voisine, qui ne se trouve pas dans le Val d’Anniviers mais juste à côté. Nous avons par ailleurs tellement la région que nous y sommes revenus l’été suivant. L’article est donc le fruit de ces deux séjours.
J’ai rédigé 2 articles consacrés aux différentes zones du Val d’Anniviers :
– Grimentz et Zinal
– Vissoie, Saint-Luc et Chandolin
La petite histoire de comment nous sommes arrivés ici. Février 2021, nous avions prévu de repartir en Autriche dans le Vorarlberg sauf que le Covid en a décidé autrement. J’ai donc lancé un appel sur les réseaux pour demander des suggestions de villages de montagne vivant à l’année, avec un beau domaine adapté à l’absence de remontées mécaniques et donc au ski de fond et aux randonnées pédestres ainsi que de beaux produits régionaux. On m’a beaucoup répondu, soit des gens qui cherchaient la même chose que moi et voulaient que je dise ce que j’aurai trouvé, soit des personnes originaires de ces stations à taille humaine qui me les recommandaient.
J’ai passé une semaine à ausculter chaque option, il y en avait 6 au total. A chaque fois quelque chose achoppait :
– soit les appartements étaient ces apparts boîte à sardines des années 60-70 destinées à empiler du skieur : sans charme et pas adaptés à un séjour détente d’une semaine, d’autant plus qu’en guise de cuisine, il avait souvent 2 misérables plaques et un micro-ondes, pas adapté à des gens qui voulaient cuisiner comme nous.
– soit les logements étaient trop chers
– soit le domaine n’était pas adapté à des gens qui voulaient venir sans voiture
– soit il y avait peu de points de location de raquettes ou ski de fond ou alors il fallait réserver longtemps à l’avance.
Bref, ça ne convenait pas à cette semaine qu’on voulait reposante, en pleine nature, avec de la bonne bouffe, à la rencontre de locaux et sans voiture. Au bout de 9 jours de recherche, à raison de plusieurs heures par jour, je commençais à en avoir marre, surtout que nos derniers espoirs étaient tombés à l’eau. Il y avait un bel appartement à Méribel mais au-dessus de notre budget. Je me suis dit : “c’est pas possible, il faut que je me concentre et que j’essaie de me souvenir de quelqu’un qui m’aurait conseillé une station”.
J’ai alors repensé à un vieil ami à moi qui, lorsque je lui avais raconté mon coup de coeur pour le Vorarlberg en Autriche, qui présente toutes les caractéristiques recherchées par nous, m’avait dit alors : “mon oncle a un chalet à Grimentz et on kiffe de fou, petite station super jolie avec un beau domaine skiable, agréable, de la bonne bouffe.” Je l’appelle car je ne me souvenais plus du nom, il me dit “Grimentz”, go.
En 48h c’était ficelé. On a eu un coup de coeur professionnel avec Julien, directeur du marketing de Serre-Anniviers. Il cherchait des gens comme 716lavie pour mettre en valeur sa région et nous cherchions exactement ce qu’il avait à nous proposer : une région authentique et accueillante avec une nature magnifique, des bons produits et cerise sur le gâteau, des remontées mécaniques qui marchent” (ça, c’était inespéré).
Le Val d’Anniviers est la dernière vallée suisse francophone quand on vient de la France, donc de l’ouest.
Au début du 19ème siècle, Sierre était encore une petite bourgade et c’est l’industrie qui a amené du monde, notamment l’immense usine d’aluminium installée en 1929.
La grande particularité de la région c’est que tous les villages en hauteur (Grimentz, Zinal, Saint-Luc, Chandolin, Vissoie) avaient historiquement un lien avec Sierre, la ville en contrebas, celle par laquelle vous arriverez, que ce soit en train ou en voiture. Chaque village passait une partie de l’année à Sierre si bien qu’encore aujourd’hui chaque quartier de la ville est reliée à un village en particulier du Val d’Anniviers.
En effet, ce n’étaient pas des nomades mais des pratiquants du “remuage”.
Ils passaient Noël dans les villages, à cette époque on s’occupait juste du bétail.
Puis lors du carnaval, ils se déplaçaient à Sierre avec le bétail, l’école (l’instituteur) et le prêtre où pendant 2,3 semaines ils cultivaient les vignes et les pâturages.
A Pâques lorsque les vignes étaient prêtes, ils remontaient au village et mettaient le bétail dans les mayens : en Suisse c’est un pâturage d’altitude moyenne avec bâtiment.
Puis à la mi-juin, ils mettaient le bétail dans les alpages en haute montagne : on appelle ça l’inalpe. A l’inverse on parle de désalpe lorsqu’en septembre-octobre, les troupeaux redescendent en plaine après plus de quatre mois passés à l’alpage.
C’est l’époque des combats de vaches d’Hérens. Les vaches d’Hérens appartiennent à une race ancienne et traditionnelle du Valais. Elles ont un sens de la hiérarchie très développé et un tempérament combatif. C’est de cette particularité qu’est née la tradition des combats de reines qui attire nombre d’éleveurs et de spectateurs.
De juin jusqu’à septembre, on prépare le foin pour l’hiver. Parfois ils redescendaient dans la journée pour sulfater ou couper la vigne (50 kms aller retour).
En septembre, il fallait redescendre tout le monde à Sierre pour les vendanges.
Et le 25 novembre à la Sainte Catherine, ils remontaient et passaient Noël et ainsi de suite.
Sierre
Hôtel de la Poste
22 rue du Bourg
le site
1 chambre double/twin à CHF 165.00 par chambre et par nuit, 35 CHF pour le repas du soir, ça vaut le coup car dans un resto vous allez payer le même prix pour seulement un plat. Accès gratuit au parking voisin lorsqu’on reste une nuit.
Nous avons été ravis de trouver cet hôtel tenu par un couple charmant et dynamique. Ils sont tellement à l’écoute du client, avec le sourire et c’est le cas aussi pour l’équipe en salle, qu’on est content d’être là. Et même si notre chambre au 1er étage, la dernière libre de l’hôtel, n’était pas la plus au calme et on a souffert un peu du bruit d’une boulangerie en face, la qualité du service a largement compensé. Une vraie pause comme à la maison à Sierre. La photo ci-dessous ne montre pas l’hôtel de la Poste mais la place juste à côté, l’hôtel est juste derrière.
Beaucoup d’activités sont possibles été comme hiver, voici des activités que vous retrouverez dans différents articles :
– le kayak sur le lac du barrage de Moiry
– la journée gourmande en e-bike
– l’excursion vers le glacier de Zinal
– randonnée depuis Sierre sur les hauteurs de Vercorin (voir ce même article plus bas dans la partie “Lieux”)
Les différents villages du Val d’Anniviers sont regroupés en 2 domaines skiables, j’ai décidé de consacrer 2 articles séparés à ces deux domaines : Grimentz-Zinal et Saint-Luc-Chandolin auquel j’ai ajouté la ville de Vissoie. Celui-ci est une introduction au Val d’Anniviers, j’y parle de Sierre, la grande ville de la vallée et aussi de Sion qui n’est pas techniquement dans le Val d’Anniviers mais qui est à 20 kms.
Randonnée depuis Sierre sur les hauteurs de Vercorin
Pour la fin de notre 2ème voyage fin août dans le Val d’Anniviers, nous voulions descendre dans la vallée pour le dernier jour avant de passer une nuit à l’hôtel de la Poste (voir “Hôtels”) et avons trouvé une superbe randonnée à faire depuis Sierre, départ en téléphérique de Chalais en fait à 5 kms de Sierre et arrivée à Vercorin, ensuite on en reprend un autre qui nous emmène tout en haut, point de départ de la rando dans le vallon de Réchy.
Départ du funiculaire de Chalais, il y a un parking gratuit, tarif A/R Chalais-Vercorin : 13,60 francs suisses. Il faut rajouter 19 francs suisses pour l’A/R en télécabine Vercorin – Crêt du Midi.
Ci-dessous le chemin à pied à travers le village de Vercorin, afin de rejoindre le 2ème téléphérique.
Cette balade fait partie d’un groupe de 12 sentiers regroupés sous le thème : De Chalais aux Chalets. Celle que nous avons faite correspond au sentier n°11. Très belle rando de 6h : on est dans une réserve naturelle avec comme point de mire le lac Le Louché avant de revenir.
Cela démarre en descendant un sentier escarpé qui laisse une vue dingue sur la vallée.
Nous avons eu la bonne idée de faire la rando à l’envers à partir d’un certain moment. En effet, une fois arrivé au bout du sentier précédemment cité, on se retrouve face à une boucle, il nous a semblé bien plus intéressant de la prendre à l’envers. D’abord parce que, au lieu de monter directement, on enchaîne avec le vallon, puis cela monte doucement et à la fin de la boucle on a la redescente avant de reprendre le sentier de départ qui montera pour le coup.
Le vallon est magnifique, cela évoque un peu l’irlande pour le mélange de vert et de roche.
Le lac Le Louché à ne pas confondre avec le lac Louché de l’autre côté de la vallée.
Le retour, on passe devant des moutons qui cherchaient de la fraîcheur sur une coulée de neige.
Une superbe journée avec peu de monde et une bonne ambiance entre marcheurs. La montagne ça vous gagne surtout quand il n’y a pas grand monde et qu’il fait beau. Et puis l’avantage ici sur les hauteurs de Vercorin dans le Valais, c’est qu’on est juste au-dessus de la ville donc on peut allier les deux dans la même journée.
Sion
Avant de repartir en France un chouette tour dans la belle ville de Sion au riche patrimoine historique, l’atmosphère l’été m’a évoqué celle d’une ville autrichienne telle que Graz : une ville au climat modérément continental, située au creux d’une vallée, proche des montagnes donc et où règne l’été une certaine vie à l’italienne en terrasse. Le centre est d’ailleurs entièrement piéton et la ville se targue même sur un panneau d’avoir un nombre incalculable de terrasses et magasins et hier c’était vrai que partout où l’on regardait il y avait des terrasses remplies majoritairement de locaux qui prenaient leur pause déjeuner.
Rue Saint-Théodule 14
Fondation Fellini
Rue des Creusets 31
le site
Martigny
Fondation Pierre Gianadda
le site
Les expositions ainsi que le bâtiment lui-même niché au coeur d’un parc de sculptures valent le déplacement.
Sierre
Le Château de Villa
Rue Sainte-Catherine 4
le site
Le vigneron Denis Mercier nous a recommandé ce château, qui fait restaurant et cave à vins, pour la qualité de sa raclette.
La Raclette
La raclette a été inventée en Suisse et non en France (ça fait mal mais si). L’histoire (la légende?) veut qu’un viticulteur valaisan (du Valais donc) ait chauffé du fromage sur son feu de bois et ait découvert ainsi ce mode de cuisson. Les 1ers écrits mentionnant la raclette remontent à 1574 mais il faut attendre 1874 pour que le nom officiel de “raclette” soit attribué : on racle la partie de fromage fondu la plus proche du feu.
En Suisse, la raclette désigne non seulement ce mode dégustation mais aussi le type de fromage utilisé. La raclette est un fromage à pâte mi-dure utilisée pour ce plat. Le nom de raclette n’est pas lié à un terroir précis, il y en a dans d’autres régions suisses que le Valais mais aussi dans d’autres pays comme la France. Néanmoins la spécificité de la raclette valaisanne, c’est qu’elle peut se manger durant une raclette mais aussi froide. Ainsi la raclette du Valais est une AOP (appellation d’origine protégée) en Suisse et elle est également protégée au sein de l’UE. Cela a d’ailleurs été ma surprise au départ quand j’ai été au marché villageois de Grimentz et que j’ai découvert nombre de raclettes qu’on vendait comme des fromages à déguster normalement. D’ailleurs en France, on dit “fromage à raclette” plus que “raclette” pour désigner le fromage utilisé dans une raclette. Vous me suivez toujours? 🙂
Le prix
Les raclettes locales que nous trouvions dans le Val d’Anniviers étaient autour de 20 euros le kilo quand elles sont à 40 à Paris donc ne croyez pas que tout est cher en Suisse, rapportez du fromage à raclette! En plus ici, on a moins les fromages à raclette que j’appelle “gadget” en France, avec du poivre, des herbes, etc… quantité de surplus destinés à ajouter du goût. Ici on fait un repas avec une voire deux ou trois raclettes nature qui se différencient par des goûts spécifiques très intéressants.
La dégustation
Evidemment le top du top, c’est au feu de bois comme celle servie à l’hôtel de Moiry à Grimentz, d’où sont tirée la photo ci-dessous et cette vidéo). Le chef racle avec une spatule en bois la partie de fromage fondu et vous la sert sur une assiette. Sur la table vous avez aussi des patates dans un sac en toile conçu pour les garder au chaud. A défaut mettez-les dans un torchon et disposez-les dans un saladier ou un grande corbeille à pain. Pour le coup à l’hôtel de Moiry, il n’y avait rien d’autre que la raclette fondue, les patates et un peu de cornichons, pas de charcuteries. J’avoue que c’est aussi bien comme ça quand le fromage est délicieux.
La Fondue
La fondue n’est pas exclusivement originaire de Suisse mais elle est considérée comme un plat national. Ici on utilise habituellement du Fendant le vin local pour imbiber le fromage dans le caquelon. Nous en avons mangé une lors d’une rando-fondue (voir l’article sur Grimentz-Zinal).
Vins
Le seul souci si vous venez en train, c’est que tous les vignerons sont situés en bas de la vallée (voir la partie “Un peu d’histoire” plus haut) et qu’ils ne sont pas tous situés à proximité d’une gare. Par ailleurs “dans le haut”, on ne trouve pas de boutiques qui vendent de vins de petits producteurs, notamment en biodynamie (on dit Demeter ici).
L’alternative que j’ai trouvée, c’est la boutique Intchié No à Sion (voir Alimentation plus bas) qui a une très belle sélection de vins intéressants mais aussi de fromages et charcuteries maison. Le problème est qu’ils sont à 10 min. de la gare de Sion et que ça monte pour y accéder (pas évident avec des bagages). La chance que nous avons eue, c’est que Julien qui était en charge de la communication de la région, habitait à côté de la boutique. J’ai donc commandé un panier gourmand par téléphone que Julien est passé récupérer et m’a apporté à Grimentz. Ainsi tous les prix que j’ai mentionnés ci-dessus sont ceux auxquels j’ai acquis les vins à Intchié No. Lors de notre 2ème séjour, nous sommes venus en voiture, en partie pour pouvoir visiter des vignerons et rapporter du vin et nous n’avons pas chômé 🙂
Tout ça pour vous dire que si les vins artisanaux sont une de vos priorités et que le fait de venir en train aussi, il va falloir jongler et faire preuve d’inventivité. Eric Beck m’avait conseillé, entre autres vignerons, Denis Mercier qui est basé à Sierre or nous devions reprendre le train ici. Nous avons donc pris un bus plus tôt le matin afin de passer 2h en compagnie de Denis Mercier, un chouette bonhomme qui nous a beaucoup appris sur la région et le terroir vinicole. Il a pris le temps de nous expliquer la spécificité de ce terroir et des ces vignes installées sur des coteaux en pleine ville, entre habitations, jardins et rues.
Il n’y a pas de cabernet sauvignon ni de merlot dans le Valais, car ça ne marche pas, en tout une soixantaine de cépages sont autorisés. Denis Mercier aime travailler des cépages variés comme le montre la photo des bouteilles plus bas. Sa fille Madeleine poursuit le travail en y apportant sa touche tout en respectant le travail effectué depuis 40 ans. On s’est régalé humainement et gustativement. Une découverte que j’ai faite grâce à la recommandation de Beckustator aka Eric Beck, Son Cornalin est exceptionnel (50 francs suisses).
Voici une sélection de vignerons qui m’avait été faite par mon réseau, sachez que beaucoup de ces vins sont distribués par Edouard Thorens de More Than Wine, basé à Lausanne et qui y possède d’ailleurs une cave. Cela peut aussi être une alternative.
Santé se dit “chenda” en patois local.
Julien Guillon
Rte des Joncs 109 box 13-14
1958 Sion
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Mythopia
Rue de l’Ancienne Eglise 9
1974 Arbaz
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Marie-Thérèse Chappaz
Chem. de Liaudise 39
1926 Fully, Suisse
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Elle est “la star” du vin nature du Valais, la plus connue en tout cas. J’avais eu des échos de gens déçus par ses dernières productions et pourtant nous avons été charmés par ce Dole que j’ai payé 33 francs suisses à Intchié No. Nous l’avons dégustée à l’apéro avec une saucisse au génépi de la boucherie de la Vallée à Vissoie. Quand j’ai appelé en août pour y aller, c’était compliqué, toutes les bouteilles de l’année étaient vendues, le monsieur au téléphone était moyennement avenant, c’est le moins qu’on puisse dire, on a donc laissé tomber.
Andrea Grossmann & Marc Balzan, domaine de Chérouche
Chem. de la Brohenne 11
1966 Ayent, Suisse
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On me l’avait conseillé et je me suis rendu compte après-coup que c’est lui, Marc Balzan, que j’avais rencontré en 2016 au salon du vin organisé à la Bellevilloise à Paris. J’avais tellement aimé son vin blanc et le bonhomme que j’avais monté tout un voyage à Sion pour lui rendre visite et découvrir la région car il m’en avait donné fortement envie lorsqu’il m’en vantait les qualités. Cela ne s’était jamais fait. Je l’ai donc appelé en prévision de mon voyage à l’hiver 2021 et c’est lui qui m’a indiqué qu’il était vendu à Intchié No et m’a ainsi fait découvrir cette boutique qui m’a sauvé la vie. Chérouche les Noces : 23. En août 2021, nous sommes venus le voir, c’était fort intéressant. Il nous a raconté son parcours, travaillant d’abord dans la restauration, au service et en tant que sommelier, il s’est intéressé de plus en plus aux vins sans souffre avant de finalement se lancer. Il a acquis de petites vignes puis d’autres petit à petit mais son exploitation reste de petite taille afin de pouvoir pratiquer son travail de vigneron tel qu’il le souhaite. Les vignes en photo ci-dessous se situent devant chez lui mais ne lui appartiennent pas.
Lors de notre visite en août 2021, il n’avait plus de Noces alors nous avons pris d’autres choses 🙂
Christophe Abbet
Rue des Fontaines 16
1920 Martigny
le site
Un vrai moment de bonheur avec ce vigneron atypique qui parle de son métier avec humilité et passion à la fois, qui raconte être admiratif devant son garagiste parce qu’il doit trouver une solution quoi qu’il arrive et qui revendique aussi une approche pratique et terre-à-terre, c’est le moins qu’on puisse dire, dans son travail de vigneron. Lui et sa femme nous ont reçu à manger, son épouse qui est fleuriste établie à Martigny avait très joliment préparé le repas dont la salade. Christophe Abbet ne tarissait pas d’éloges sur le travail de sa femme en tant que fleuriste, deux passionnés du beau et du vrai, un moment qu’on n’oubliera pas. Et ses vins sont magnifiques.
Domaine de Beudon
1926 Fully
le site
Il n’est pas né de la dernière pluie puisque cette exploitation familiale existe depuis 50 ans et ce fût un des premiers à être classé en biodynamie dans le Valais. Suite au décès de Jacques Grange, sa femme Marion continue le travail avec l’équipe. J’ai beaucoup aimé ce Gamaret qui est un croisement entre le gamay et le reichensteiner. Je l’ai dégusté avec un caviste qui hallucinait et me disait qu’il n’aurait jamais pensé à la Suisse mais à une région plus ensoleillée (alors que le Valais l’est aussi) et à un vin tel que le Pinot. Gamaret de Beudon : 30. Précisons que ce ne sont pas eux qui travaillent leur vin en cuve mais un oenologue.
Cave des Amandiers d’Alexandre Delétraz
9 Rte des Moulins 9
1913 Saillon
le site
Après 8h de route depuis Paris, nous avons enchaîné sur une dégustation chez Alexandre Delétraz de la Cave des Amandiers avant de rejoindre notre hôtel en montagne : moment sympathique autour d’un vigneron attachant, de très belles quilles notamment l’Humagne rouge 2018, le Syrah les Tatzes, 2018, l’Ermitage de Fully 2019 mais bien sûr plein d’autres trucs car on a beaucoup goûté. Sa cave est à deux pas de celle de Valentina Andrei.
Valentina Andrei
Rte des Vernayaz
1913 Saillon
le site
Cette vigneronne d’origine roumaine est située juste à côté de chez Alexandre Delétraz, mais elle était fermée le jour de notre visite.
Thierry Constantin
route de Savoie 99
1962 Pont de la Morge
le site
Le dernier avec lequel nous avons passé du temps est Thierry Constantin : une sacré personnalité, ancien coureur de marathon ayant participé aux championnats du monde et donc dur au mal comme il se décrit lui-même. Il aime les vins tendus, résultats d’un travail rigoureux en amont. Alors que je le questionnais sur le fameux cépage cornalin dont tous les vignerons disent qu’il est difficile à travailler, il m’a expliqué que la première cuvée de sa carrière il y a 20 ans était du cornalin et qu’il s’était tatoué une grappe de cornalin sur la cheville car « c’est un cépage caractériel comme son vigneron » a-t-il ajouté dans un sourire. Un chouette et long moment passé chez lui, merci encore pour son temps. Il est situé le long de la route juste à la sortie de Sion, vous ne pouvez pas le rater. Ce sont certaines de ses vignes situées en hauteur de la route qu’on aperçoit sur une des photos. Un au revoir parfait à cette région passionnante par ce qu’elle raconte de la Suisse en général, du Valais en particulier et aussi de cette culture commune avec la Haute Savoie et le Val d’Aoste. Merci encore à beckustator pour ses nombreuses recommandations de vignerons de la région dont Thierry justement.
Jean-Marie Pont
Chem. des Cyprès 17
3960 Muraz
le site
Benoit Dorsaz
Chem. du Midi 37
1926 Fully
le site
Nous sommes aussi allées chez lui le matin et avons passé un très bon moment. Nous avons notamment bu une petite Arvine d’exception à 10h de matin, qui n’avait pas une trace d’acidité. Benoît est à la fois un penseur et un sportif, dans le business depuis au moins 20 ans et s’est récemment converti à la biodynamie. Il nous a parlé avec émotion de son voyage avec sa femme à Sine Saloum, au sud du Sénégal et au nord de la Gambie. Son fils a l’air d’être aussi un gros marcheur/coureur puisque deux jours avant notre visite, alors qu’il était parti promener son chien, il s’est retrouvé à finalement courir le long du parcours de la course Sierre-Zinal, retour compris. Il nous disait que le vin ressemble à son vigneron et a insisté sur l’importance de l’équilibre, c’est effectivement ce qui se dégageait de lui ce jour-là. C’était intéressant d’entendre comment s’était passée la succession avec son père qui travaillait la vigne différemment. Il explique que son père lui a donné les clés, ce qui voulait aussi dire qu’il lui confiait l’entière responsabilité de la vigne, il semble qu’il n’y ait ainsi pas eu les conflits qu’on trouve parfois entre un père vigneron et ses enfants lorsque ceux-ci ont une approché différente du travail de la vigne.
O’ Faya
Combe Arrangée 1
1907 Saxon
le site
Ilona tient la ferme O’Faya qui est un projet global regroupant un élevage des moutons qui sont les jardiniers de la culture et déambulent au milieu des abricotiers qui eux-même produisent sans aide de pesticides de synthèse. Et puis il y a les vignes qui donnent entre autres ce Mirage d’Arvine, l’Arvine étant ce cépage du Valais, une signature de la région moins connue à l’étranger que le Fendant et pourtant…
Mirage d’Arvine O’Faya : 39.90
Sion
Intchié No
Rue du Grand-Pont 46
Tél : +41 27 558 90 88
le site
J’en ai parlé plus haut à propos des vins. J’ai pu faire une razzia ici de fromages, charcuteries maison, vins du Valais mais aussi fruits, une sélection pertinente. Voici la vidéo de mes trouvailles, pas seulement à Intchié No mais ça vous donne une idée. J’ai pu aller ensuite à la boutique lors de mon séjour en été, je n’ai pas adoré l’ambiance pour le coup.
La Grenette
24 Rue du Grand-Pont
Tél : +41 27 321 37 23
le site
L’avantage de parler à des locaux est bien évidemment de pouvoir trouver des plans dont on n’aurait pas idée par ailleurs. Cet hiver, j’ai fait la connaissance de Sylvie Vouardoux qui travaille à la société de remontées mécaniques et qui prend aussi de superbes photos de la région. Elle nous a donné de nombreuses infos de premier choix parmi lesquelles la fromagerie La Grenette à Sion. En effet, dans les villages en hauteur, on peut acheter d’excellents fromages comme au marché villageois de Grimentz ou à la boucherie de la Vallée de Vissoie : dans ces deux lieux, on trouve les fromages de la fromagerie d’Anniviers ainsi que ceux d’un alpage local, excellents d’ailleurs, notre coffre en est plein, mais le choix est forcément limité à la production locale. L’avantage de la Grenette est de proposer des fromages de tout le Valais et donc d’avoir aussi un grand choix de fromages d’alpages, on y a déniché des bijoux. Celui-là a duré deux minutes chrono sur la table, c’est sûr qu’on aimerait en rapporter deux kilos, en cas de coup t’en manges un bout et te voilà reparti.
Le centre de Vercorin et ses chalets traditionnels évoque celui de Grimentz.
J’ai peu de photos pour illustrer Sierre et le Val d’Anniviers dans sa partie basse, tout simplement parce que nous n’avons fait qu’y passer. La photo ci-dessous est prise du bus qui nous redescendait à Sierre à la fin du séjour et les autres sont celles des vignes de Denis Mercier.
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